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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Et voilà, c'est fini. J'ai terminé la trilogie de Cay Rademacher avec ce dernier épisode qui comme les deux tomes précédents se déroule dans le Hambourg dévasté post deuxième guerre mondiale.
L'auteur nous fait un portrait sans concession de l'Allemagne en train de panser ses plaies. Il nous montre les dessous d'une période du passé, avec par exemple les moyens que les gens ordinaires ont pu mettre en place pour survivre, mais pas seulement. On y croise aussi ceux qui sont sortis blanchis (les certificats « Persil ») d'une période peu glorieuse de l'histoire de l'humanité, car évidemment, tous les nazis ne se sont pas refugiés en Amérique du sud, certains continuent à vivre au vu et au sus de tout le monde comme des personnages respectables qu'ils sont devenus.
J'ai retrouvé avec plaisir Frank Stave, ce policier qui essaye de faire son travail de manière intègre, malgré tous les aléas et obstacles qu'il peut rencontrer en chemin.
Cette histoire commence d'ailleurs de manière assez difficile pour lui, car il manque de se faire tuer lors d'une arrestation.
Apres sa convalescence, Stave désire par-dessus tout quitter la criminelle et se retrouve affecté sur une enquête en lien avec des oeuvres d'art retrouvées dans les décombres d'un immeuble à côté d'un cadavre dont ses collègues ne semblent absolument pas se soucier.
Sur fond de réforme monétaire, avec la disparition des Reichsmarks au profit du Deutchmark, une enquête qui mettra une fois de plus en avant les qualités professionnelles et humaines de Stave.



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La Trilogie Hambourgeoise tome 3

Tout comme les deux tomes précédents, ce polar d'écriture très classique nous emmène dans le Hambourg de fin de guerre quand le nettoyage des ruines a commencé officiellement.

La ville fait toujours partie du secteur anglais et nous retrouvons donc l'inspecteur principal Frank Stave et celui qui est devenu son ami le lieutenant MacDonald.

Après avoir été grièvement blessé lors d'une interpellation Frank Stave change de service, il est muté de la brigade des Homicides à l'Office de lutte contre le marché noir, florissant.

Cette enquête est le prétexte qui nous mène au changement de monnaie de l'Allemagne, secret bien tenu par les Alliés, le Deutsche mark remplacant le Reichmark en juin 48.

La découverte de billets avant la distribution officielle mènera Stave à enquêter malgré tout sur un meurtre relié à ces billets mais aussi sur son collègue des Homicides qui fait l'impasse sur ce décès.

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire cette trilogie car en parallèle de l'enquête nous voyons Hambourg et ses habitants dans leur quotidien difficile d'après guerre, jusqu'au moment où le changement de monnaie relance l'économie et la vie des démunis.

Les choses étaient difficiles et douloureuses mais la plume de Cay Rademacher brosse un portrait humain de Hambourg, ses ruines et ses habitants, qui parfois est douloureux à lire mais où l'optimisme émerge petit à petit.
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Je viens de terminer "Le faussaire de Hambourg" qui clôt la trilogie hambourgeoise de Cay Rademacher .
Chacun de ces livres m'a fait passer un très bon moment .
Cette trilogie constitue un véritable document historique qui m'a vraiment plu , encore plus que l'aspect policier .
Dans ce troisième opus , des personnages réels interviennent dans l'intrigue ...
Hambourg , comme toutes les villes allemandes, est en ruines au sortir de la guerre et occupée par les forces alliées .
Les conditions de vie sont épouvantables . On ne trouve presque rien à manger et la vie quotidienne y est très difficile ...
On manque de tout ; la population ( y compris les policiers )
a recours au troc et au marché noir .
Héros de cette trilogie , l'inspecteur Frank Stave est un personnage très attachant .
Ce n'est pas un surhomme : l'auteur nous le dépeint avec de l'intuition , un grand sens de l'observation mais aussi avec ses craintes , ses maladresses et ses faiblesses .
Ici , point de poursuites échevelées et peu d'échanges de coups de feu mais toujours une intrigue intéressante , sans aucune longueur .
C'est avec intérêt et plaisir que je découvrirai l'autre série de Cay Rademacher , cette fois-ci , en Provence .
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Dernier épisode d'une trilogie hambourgeoise dont j'ai eu bien de la peine à me séparer.

Un hymne à la résilience, à la renaissance, au retour à la paix même si elle est toujours armée. Nous sommes en juin 1948, un été pluvieux où continue à régner le marché noir sur les places de Hambourg. Mais une rumeur persiste : on parle de plus en plus de la mise en service imminente d'une nouvelle monnaie, solide, introduite par les autorités d'occupation américaines, destinée à donner un coup de fouet à l'économie et surtout à la confiance.

L'inspecteur principal Frank Stave est à l'hôpital : il s'est pris une balle tout près du coeur et en a réchappé de peu. Remis sur pieds, il demande à être muté du service des Homicides au service de la répression du marché noir … Ce que chacun va interpréter comme une rétrogradation, mais c'est son choix d'autant plus paradoxal qu'avec une nouvelle monnaie, celui-ci va normalement cesser …

Lui considère que la chasse aux délits financiers ou au trafic d'oeuvres d'art auront de l'avenir. Les faits vont lui donner raison. Sa première enquête le conduit dans un immeuble de bureaux soufflé par des bombes incendiaires depuis 1943, dans les décombres duquel les femmes qui déblaient les ruines ont découvert un squelette et des sculptures bien amochées, dans le style de ce que les nazis appelaient « entartete Kunst », art dégénéré ; des oeuvres de la période expressionniste.

Stave ne va pas pouvoir s'empêcher de mener deux investigations parallèles : à qui appartiennent les sculptures et qui est le mort retrouvé auprès d'elles. Pourtant, ce volet de l'enquête ne le concerne pas, mais un inspecteur fort peu sympathique, Dönnecke, qui bâcle carrément son travail. Pourquoi ?

Toujours associé au lieutenant MacDonald, Frank replonge dans le milieu artistique des années 20, retrouve des indices qui font ressurgir des pans entiers de l'art allemand mis au placard – ou revendus à bon compte à l'étranger - par les nazis. Pendant ce temps, chacun retient son souffle dans la perspective de la réforme monétaire qui devrait faire réapparaître comme par magie tous les biens cachés depuis la fin de la guerre … Et qui dit recherche dans le milieu du marché occulte des oeuvres d'art, dit aussi retrouver la belle Anna dont Franck est toujours amoureux.

Quand je vous dis que c'est le roman de la résurrection …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Troisième et dernière enquête du duo Stave , Mc Donald dans un Hambourg en ruines d'où émergent des "oeuvres dégénérées" et un cadavre, avec des références cinématographiques et artistiques de l'époque nazie.
Un tome plus confiant en l'avenir, plus positif; des retrouvailles et des "au revoir".
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« le Faussaire de Hambourg » est le dernier tome de la Trilogie Hambourgeoise, de Cay Rademacher, que j'avais découverte avec son deuxième volet, « L' orphelin des docks ». Vous pouvez lire ce troisième volume indépendamment, les éléments fournis concernant le personnage principal et ceux qui l'entourent sont suffisants pour les situer.

Trois ans après la fin de la guerre, la ville de Hambourg, appartenant à la zone sous contrôle des forces britanniques, militairement présentes, n'émerge que très difficilement de ses décombres. Les tickets de rationnement sont encore à l'ordre du jour, le marché noir sévit et les conditions de vie de la population sont loin d'être confortables.
Parce qu'elles ont découvert, dans un ancien immeuble dont un pan de mur vient de s'écrouler, des objets d'art mais surtout un cadavre, des Trümmerfrauen (femmes fouillant les ruines) préviennent les autorités.
L'inspecteur en chef Franck Stave est chargé d'enquêter sur les oeuvres d'art, mais pas sur le corps : après avoir reçu une balle qui a failli lui coûter la vie, il a en effet décidé de quitter la brigade des Homicides pour rejoindre l'Office de lutte contre le marché noir. Il ne peut malgré tout s'empêcher d'être intrigué par ce mort inconnu car divers détails sont troublants et son collègue Dönnecke, au passé douteux, s'est un peu trop vite empressé de classer l'affaire.
Dans le cadre de ses fonctions, d'autres investigations l'occupent aussi, concernant des coupures de fausse monnaie : elles ont été repérées alors même que les alliés s'apprêtent à en lancer une nouvelle, le deutsche mark, et risquent donc de compromettre la confiance qu'elle est censée susciter.

Cette fois encore, il ne faut pas s'attendre à un rythme trépidant : « le faussaire de Hambourg » est un polar qui prend son temps (et le lieutenant MacDonald, qui dynamise un peu les choses lorsqu'il fait équipe avec Stave, n'est que peu présent dans cet opus). Mais Stave, flic tenace en plus d'être un policier intègre n'ayant jamais sympathisé avec les nazis, persévère et on finira par avoir le fin mot des deux histoires.
La ville de Hambourg est, comme dans le tome précédent, le personnage principal et le roman ne pourra qu'intéresser ceux qui sont curieux de l'Allemagne en général et de celle d'après-guerre en particulier. Les oeuvres d'art mises au jour rappellent celles qui ont été saisies en 1937 pour être exposées en tant que représentantes de ce que les nazis qualifiaient d' « art dégénéré ». Quelques personnages croisés (certains ayant existé et, à ce propos, la postface de l'auteur permettant au lecteur de démêler le vrai de la fiction est un modèle de limpidité), au passé récent peu glorieux mais qui ont réussi à ne pas être mis sur la touche en arguant du fait qu'ils avaient agi sous la contrainte, sont l'occasion de revenir sur la dénazification opérée par les alliés juste après la fin de la guerre.
On se penche aussi sur les circonstances et les enjeux de la naissance du deutsche mark : le jour J, celui où la nouvelle monnaie sera mise en circulation, avec un quota distribué par habitant et l'affichage de la (très faible) valeur résiduelle du reichsmark qu'elle remplace, est attendu fébrilement par les Hambourgeois. Et lorsqu'il survient, ô miracle, les commerçants se mettent soudain à garnir leurs vitrines comme autrefois et il semble qu'on puisse recommencer à vivre normalement, même si l'inquiétude ressurgit avec dans la foulée le démarrage du blocus de Berlin, le 24 juin 1948.
« le faussaire de Hambourg » apporte enfin quelques réponses aux questions que Stave se posait au sujet de ceux qu'il aime, son paysage s'éclaircit et s'ouvre sur des perspectives d'avenir : de quoi se reconstruire par-dessus les ruines.

Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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On retrouve avec plaisir notre inspecteur de police qui en changeant de service nous emmène dans le monde du marché noir. Occasion pour l'auteur de nous décrire la situation économique de l'Allemagne en 1948.
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