AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 119 notes
5
20 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Plus qu'une BD, nous avons affaire à un vrai roman-graphique : 300 pages (quand même ! ), je vous garantis que vous ne la lisez pas en 15 min chrono !
Dans ce roman-graphique, on évoque une histoire d'amour atypique entre une Italienne et un Syrien, leurs histoires à tous les deux passées et actuelles. Sous cette histoire d'amour, peut-être un peu classique, se cache un message bien plus subtil et profond.
Le trait est lui aussi très doux, coloré. Bref, j'ai adoré et je recommande, j'ai terminé ma lecture en imaginant à qui je pouvais la passer (un bon signe!).
Commenter  J’apprécie          30
Album après album Teresa Radice et Stefano Turconi enfilent les chefs d'oeuvres comme les perles sur un collier. Avec la même aisance mais sans jamais tomber dans la facilité, la redite ou la formule. Après la trilogie Violette autour du monde qui les a révélé en France et un passage par la jeunesse entre deux albums de leur univers de l'encensé Port des marins perdus, ils proposaient ce monstrueux Amour minuscule. Un projet gargantuesque dont le seul défaut sera la taille et la structure qui se rapproche plus d'un roman illustré que d'une BD. Entendons-nous bien: Amour minuscule est bien une BD, brillamment montée et mise en scène, magnifiquement illustrée par la technique impériale de Stefano Turconi. Seulement la verve de Teresa Radice, l'intimité du propos, la quantité de textes, rendent la lecture exigeante, demandant plusieurs sessions de lecture concentrée.

Construit en dix Livres illustrés par une calligraphie arabe et une citation, l'album pourrait presque faire penser par son ampleur et sa profondeur au monument Habibi. Débutant par la découverte de la grossesse et par l'enlèvement d'Ismaïl, le récit est ensuite agencé en une structure complexe passant par la jeunesse d'une mère terriblement absente, la rencontre entre les deux amants mais surtout celle du lieu central qui donna naissance à ce projet, le monastère Deir Mar Moussa al-Habachi qui vit à l'orée des années 2000 une communauté oecuménique y recréer un lieu de vie spirituelle sous la houlette du père Dall'Oglio. Comme le dit Teresa Radice en post-face, les histoires sont toujours un mélange de réalité et d'imaginaire qu'il n'est pas nécessaire de vouloir détricoter.

La trame double enchevêtre l'odyssée d'Ismaïl, qui permet d'aborder le drame des migrations et du cimetière méditerranéen depuis le Printemps arabe de 2011, avec l'itinéraire plus personnel d'Iris, entre sa grossesse seule, sa mère absente, son absence de racines et son amour disparu. La quantité de réflexions, tantôt pleinement philosophiques, tantôt humanistes sidère et demande une digestion lente. L'intelligence des propos, la finesse des textes répondent aux superbes pastelles d'un Stefano Turconi qui transpire le calme et la beauté intérieure.

Sur des sujets foncièrement durs on ne tombe jamais dans le pathos, même lors des passages les plus crus avec les migrants clandestins et une vraie émotion nous presse concernant ce destin tragique tant l'immersion émotionnelle est tissée.

En parvenant à allier les drames géopolitiques, les questionnements philosophiques sur la relation entre homme et divin et l'itinéraire psychologique d'une jeune femme enceinte à la recherche de ses racines familiales, le couple d'auteurs réussit un sacré tour de force qui semble réalisé avec une spontanéité déconcertante. Pas le plus facile de leurs albums mais peut-être le plus profond, Amour minuscule est un nouvelle illustration que Radice et Turconi sont le couple artistique le plus constant et le plus intéressant du moment.

Lire sur le blog:
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
Commenter  J’apprécie          20
Je viens de terminer la lecture de ce merveilleux livre, à mi-chemin entre BD et fresque historique, entre roman d'amour et saga familiale, entre livre d'art et reportage d'actualité.
J'ai adoré le format, plus petit qu'une BD classique, qui permet de l'emporter partout malgré ses 320 pages.
L'histoire se déroule sur près d'un siècle, sur plusieurs continents, et est narrée au moyen de flashbacks complexes, à plusieurs niveaux, mais la trame reste toujours limpide.
Le style utilise parfois des "ficelles" du cinéma, lorsque le dialogue d'une scène commence avant la fin de la précédente, apportant un sentiment d'incompréhension, avant que, la page tournée, la tension se résolve. C'est un art délicat et rare, et ici maîtrisé.
Vraie réussite graphique, le dessinateur a utilisé, avec un immense talent, différentes techniques pour donner des points de repères temporels, selon l'époque où l'action se situe, et aider le lecteur à se situer.
Mais l'aspect le plus important de cet ouvrage est le message d'amour, de liberté et de bienveillance qu'il communique.
Seul léger bémol, au 3/4 du livre, on ressent un léger essoufflement du scénario sur quelques pages, et le texte, toujours très présent, occupe alors (à mon avis) une place un peu trop importante. Mais 5 étoiles tout de même.
Mention spéciales aux magnifiques calligraphies de tête de chapitres, et à celle de la page 299.
Un livre si beau que je vais l'offrir pour Noël !
Commenter  J’apprécie          20
Un appel tout en douceur et en poésie à la fraternité, la tolérance et aux respect des différences. Porté par des illustrations aériennes appelant à l'évasion et une écriture fine et sensible ce roman graphique est un bijou.
Lien : https://unmotpourtouspourunm..
Commenter  J’apprécie          20
Un roman graphique absolument fabuleux par ses dessins...les paysages sont sublimement représentés. Une histoire tellement forte en émotions, elle questionne la tolérance, les religions...elle donne à voir un parcours en Syrie. Ce roman graphique délivre un message de tolérance bouleversant.
Commenter  J’apprécie          20
Les deux maîtres mots de ce magnifique roman graphique sont espoir et poésie. Sur près de 300 pages, on suit le parcours dur, parfois même terrible, des différents personnages avec pudeur et délicatesse dans la narration : rien n'est dit ou montré explicitement. Les illustrations sont magnifiques et portent le récit avec brio, ajoutant à la poésie de l'histoire. du côté du texte, des vers de poètes célèbres de mêlent aux pensées d'Iris et Ismail dans un choeur très touchant. J'ai du mal à poser des mots sur ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman graphique mais j'avais un sentiment d'urgence et d'attente au creu du ventre tout du long. Et quand j'ai découvert que Non stancarti di andare (ou Amour minuscule en français) est un hommage à une personne réelle, j'en ai été d'autant plus touché.
Un roman graphique à lire absolument !
Commenter  J’apprécie          10
Amour Minuscule par Teresa Radice et Stefano Turconi
Ce livre m'a profondément touché et ému.
Iris est italienne et Ismail syrien. Ils se rencontrent en Syrie, Ismail est le guide touristique d'Iris.

Entre les 2 c'est le coup de foudre. Ils retournent vivre en Italie dans la maison de la grand-mère d'Iris sauf qu'Ismail doit répartir quelques semaines en Syrie pour enseigner et voir ses parents. La situation en Syrie se dégrade, Ismail est capturé.

Iris quant à elle apprend qu'elle est enceinte. Entre une mère absente, un père inconnu et sans nouvelles de son compagnon, elle se livre dans des lettres adressées à son bébé tout en essayant d'en apprendre plus sur sa famille et espérer le retour d'Ismail…
Commenter  J’apprécie          00
Après avoir découvert les auteurs Teresa Radice et Stefano Turconi avec le port des marins perdus. J'ai appris récemment qu'ils avaient publié un autre gros roman graphique intitulé Amour Minuscule.

Celui-ci raconte l'histoire d'Iris, Italienne et Ismail, Syrien. Ces 2 personnages se sont rencontrés lors d'un voyage d'Iris et de sa meilleure-amie en Syrie ou Ismail était leur guide. Ils habitent désormais en Italie, mais alors que la situation politique en Syrie se dégrade, Ismail doit repartir dans son pays pour régler quelques formalités et revoir sa famille. Sauf que voilà Ismail ne répond plus et est porté disparu alors qu'Iris apprend sa grossesse.

On va alors suivre le parcours de ces 2 personnages pendant les longs mois d'attente. Ce roman raconte l'histoire de ces 2 jeunes amoureux mais c'est aussi et surtout un voyage spirituel et philosophique.

Les réflexions et questionnements des personnages ont fortement fait écho en moi et j'ai été très émue à certains passages. Si bien que j'ai versé quelques larmes à la fin même si celle-ci est très poétique et remplie d'espoir.  

Difficile de vous en dire plus sur ce roman mais sachez que j'ai beaucoup aimé. C'est un roman que je relirai certainement maintenant que je connais l'histoire pour m'attarder un peu plus sur les aspects philosophiques et spirituels. Car c'est un roman graphique très dense et il est impossible de tout retenir d'une première lecture.
Commenter  J’apprécie          00
Un roman graphique qui entrecroise des récits bouleversants. L'humanisme de cet ouvrage transpire dans chacune des planches. Exil, déracinement, transmission, entraide, beaucoup de sujets sont abordés autour de cet amour contrarié par la guerre en Syrie. Un message d'Amour en majuscule !
Commenter  J’apprécie          00
Les auteur.rice.s de "Le port des marins perdus" nous bouleversent à nouveau à travers cette magnifique bande-dessinée. Emplie de philosophie, de réflexions théologiques (qui nous laisse le choix d'y croire ou non), d'envolées lyriques, de rêves, d'émotions, de sagesse, ... cette lecture nous laisse le coeur gonflé par un trop plein de qualités, presqu'impossibles à exprimer.

Tournant le dos à l'aspect fantastique de leur précédent one-shot, Stefano Turconi et Teresa Radice nous offre une histoire basée sur la guerre en Syrie. Mais dans sa poésie sans limite, "Amour minuscule" utilise cet élément pour entrer en écho avec les souvenirs des personnages, souvenirs qui nous fauchent au passage et nous font travers les frontières.

L'histoire est un condensé de celles des personnages du passé, du présent mais aussi du futur. On suit le récit avec avidité, se demandant s'ils vont tous.tes réussirent à se trouver, à se retrouver.

C'est une histoire pure, douce, honnête qui glorifie les rencontres, l'amour et le partage de soi, de sa culture, de ses croyances ou simplement d'un repas. La narration entre si souvent en résonance avec nos pensées que la lecture en devient presqu'intime.

Le tout nous est présenté à travers des illustrations bluffantes, en diapason avec le rythme du récit. Je les ai encore plus appréciées que celles de "Le port des marins perdus" parce qu'une colorisation (tantôt pastel, tantôt aquarelle, tantôt crayon de couleurs) ajoute à la beauté des traits.

En faisant abstraction des quelques longueurs qu'on peut lui trouver, cette bande-dessinée frôle le chef-d'oeuvre.
Lien : https://uncerfquireve.com/ar..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (227) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5236 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}