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Citations sur Je m'appelle Lotte et j'ai huit ans (14)

C'est joli, ce tissu jaune tout au bout de la corde à linge, ça rassemble toutes les couleurs et fait comme un soleil qui éclaire tout le reste.
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Lotte lève alors les yeux vers lui, respire la poussière qui danse dans la lumière, sent la terre battue tassée et dure à ses pieds.
C'est un drôle de sol, il ne fait aucun bruit quand on marche dessus. Tous les pas vont directement dans la terre et disparaissent pour toujours. Il doit y en avoir, des sons, cachés là-dessous !Rien que d 'y penser, ça lui donne sommeil. Dire que tous ces sons, ces bruits, appartiennent à sa famille depuis des générations...
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Lotte est une petite fille Norvégienne dont le père se sépare de sa mère. Les grands parents prennent parti pour leur fils et Lotte se voit déchirée entre la nécessité de loyauté vis à vis de sa mère éplorée et dépressive, ses grands parents fermiers chez qui elle se sent si bien en harmonie avec la nature et son père heureux à nouveau qui a refait sa vie avec une femme plus jeune. Belle oeuvre. Cet auteur décrit à merveille la psychologie des personnages, lâches, dépressifs etc
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Chaque maison a une odeur différente,que les gens transportent avec eux ou qu'ils aillent.
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Avant sa mère avait toujours dit"mamie" ou "ma belle mère" ou"Eli".Mais maintenant,seule Lotte disait "mamie".Il y avait dans le coeur de mère de la colère,cachée derrière ces nouveaux mots.La colère pouvait à n'importe quel moment percer dans l'achat de la robe,abimer sa couleur rouge,transformer cette robe en quelque chose d'autre,quelque chose en rapport avec sa mamie.
Son père aussi avait à présent d'autres mots.C'était "ton père"maintenant.Elle ne disait plus "mon mari"ou "Leif".Les nouveaux mots avaient mis les anciens mots sous Cellophane.
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Lotte se réveillait parfois dans le lit de sa mère et apercevait cette main sur l'oreiller,devant ses yeux,au dessus de sa tete;elle savais alors que derrière elle ,sa mère pleurait,sans un bruit,sans un tressaillement.Ce point si serré que les jointures en étaient blanches,lui racontait tout..
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Quand elle sera grande,elle vivra ici à Perlevick pour toujours et elle ne coupera jamais l'herbe avant que ça lui arrive à la taille,car ça peut pousser aussi haut que la taille d'une dame et cette dame,ce sera elle.
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Le souvenir qui lui tendait presque les bras s’est enfoui avant qu’elle ait pu l’attraper.
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Ce Noël-là, son père allait manger la fameuse bouillie de riz, avec une amande cachée à l'intérieur, avec sa nouvelle femme et ses nouveaux enfants. Il glisserait l'amande dans un des bols des enfants sans qu'ils le voient, puis il irait chercher dans un placard le cochon en massepain traditionnel en criant que le Père Noël l'avait déposé là. "Ça alors ! dirait-il, moi qui me faisait une telle joie de l'avoir !" Les enfants répondraient qu'il aurait le droit d'en avoir un morceau et ils casseraient la tête du cochon pour la lui donner, puis tout le monde rirait en trouvant que le cochon avait vraiment l'air stupide, sans tête. C'était sans aucun doute comme ça que ça se passerait. Quel placard ouvrirait-il pour trouver le petit cochon ? Elle essaya de s'imaginer les placards et les armoires de l'autre maison, mais elle n'arrivait à s'imaginer ni la cuisine ni les gens. Elle n'avait jamais vu la femme de son père en vrai, seulement en photo. Elle savait seulement que sa femme avait deux enfants qui habitaient à présent avec lui, dans la nouvelle maison qu'il venait de leur acheter.
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Sa mère avait désormais une manière bien à elle d'être assise près de la fenêtre de la cuisine. Elle gardait les mains posées sur ses genoux, comme des saucisses molles, et regardait fixement dehors.
Il n'y avait rien à voir, hormis les pelouses vertes, tondues jusqu'à la racine par le gardien, quelques arbres, les autres immeubles. Elle pouvait rester ainsi des heures, sans entendre ce que Lotte disait, sans faire de crochet ni lire quoi que ce soit. Elle ne réagissait pas avant que Mme Sybersen n'entre chez elle pour boire le café. Son corps était lourd quand elle se relevait, on aurait dit qu'elle collait encore, comme une pâte à pain toute fraîche ; elle avait le visage vide, les bras pendants.
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