Le monde de la campagne est un monde silencieux entrecoupé d’éclats de voix.
Parmi les malédictions de la vieillesse, il y a en effet la peur, la peur de tout et de rien.
Je ne sais pas si vous avez déjà eu quatre-vingts ans. C'est une sensation extrêmement désagréable.
Il lui sembla que la terre, sur laquelle il était couché, le pénétrait dans tous ses membres, qu'il devenait une pousse de cette terre, comme un arbre, vivifié d'une sève qui montait des profondeurs.
En réalité, le temps ne se mesurait pas. On avait tout le temps, mais dans tout ce temps, restait toujours quelque chose à faire.
En quittant l'armée, il avait cru abandonner l'Afrique mais l'Afrique ne l'abandonnait pas...
Maintenant, c’est d’air que l’on manquait. Si l’on peut parler de manque d’air lorsqu’on habite la campagne.
Le vieillard qui survit est un naufragé sur une île déserte. (p.122)
Il y avait le maçon, à la blouse tâchée de plâtre. Il y avait Louis, le sabotier, Clovis qui se savait bon à rien et s'en contentait, Jules le toucheur de boeufs du grand domaine. (p.98)
Perplexe parce qu'il se demandait comment il allait faire pour mourir puisqu'il n'était jamais malade. (p.9)