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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A la fois tant de tristesse et tant de poésie. Comment mettre des mots sur l'indicible souffrance de ces êtres qui doivent affronter la guerre, les bombardements, les destructions, la mort de tant d'êtres chers… Atiq Rahimi, qui a lui-même vécu la guerre d'Afghanistan avant de se réfugier en France, nous plonge dans un récit court mais très intense.
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Je ne partais pas spécialement gagnant avec cet ouvrage. le choix de la deuxième personne du singulier est toujours à double tranchant pour moi et comme vous pouvez le constater, ici ça a plus que marché ! Ce récit, aussi court qu'abrupte, m'a bouleversé. Notre attache pour les personnages est tel que oui, j'ai pleuré. Je ne peux vous en dire plus, c'est avant tout une expérience à vivre. Je vous souhaite bien du courage.
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Un vieil homme part avec son petit fils annoncer à son fils, qui travaille dans une mine, une terrible nouvelle : tout leur village a été détruit, toute leur famille, tous les habitants sauf eux deux sont morts écrasés sous un bombardement russe. Pas de scène de combat, pas de soldat.... juste un camion avec l'étoile rouge sur sa porte dans les premières pages.
Quatre ans que le vieil homme n'a pas vu son fils, que l'enfant n'a pas vu son père.
Le gamin est devenu sourd à la suite des bruits d'explosions, aucune communication n'est plus possible entre le vieil homme et l'enfant. Ils attendent qu'une voiture passe pour les mener jusqu'à la mine. Un monde de poussière : "Ton regard glisse de la montagne sur le lit craquelé de la rivière, et de la rivière sur les lèvres desséchées de ton petit fils qui réclame fiévreusement de l'eau"
Un roman court mais très fort qui ne peut laisser indifférent. Des phrases courtes et rythmées pour raconter la détresse et les cris de l'enfant, la douleur du vieil homme et ses divagations: "La douleur, soit elle arrive à fondre et à s'écouler par les yeux, soit elle devient tranchante comme une lame et jaillit de la bouche, soit elle se transforme en bombe de l'intérieur, une bombe qui explose un beau jour et qui te fait exploser"
Un vieil homme qui emploie souvent le "tu", pour parler à son petit fils, au gardien, de la mine, mais aussi dans son chagrin : il parle tout seul....et parle aussi sans doute à son pays, à l'Afghanistan
A lire

Lien : http://mesbelleslectures.com..
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C'est un texte qui nous plonge dans les pensées d'un vieille homme dont les sentiments ne sont plus que la peur, la tristesse et la colère. On ressent ces émotions comme si c'était les nôtres. C'est un texte émouvant, passionnant qui nous ouvre les yeux sur l'horreur de notre monde.
Je recommande 100%
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Cet ouvrage est une petite merveille. Petite, car ce bouquin est très court... Et merveilleux car l'histoire qui y est dépeinte est bouleversante et très humaine. Celle-ci nous raconte l'amour d'un vieil homme pour sa famille et la dureté de la guerre en Afghanistan d'une manière sensible et très poétique. Un réel coup de coeur !
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Un pur Joyau.
Une prose aussi fine, profonde et puissante qu' une coupure de Katana.
Un coup de coeur.
Lisez le !
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Sur le court chemin menant jusqu'à son fils Mourad, les mots sont une longue torture pour Dastaguir: comment lui annoncer les terribles nouvelles qu'il porte?
Rarement les pensées d'un personnage, à la fois claires et confuses, indécises, me sont apparues avec autant de simplicité et de justesse. Très finement, Atiq Rahimi entremêle au présent l'intrigue, les souvenirs, les pensées qu'amènent certains gestes, les valeurs de Dastaguir. Très humain.
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Comment fera Dastaguir le vieillard, avachi sur le bord d'une route aride dans l'attente d'un véhicule et accompagné de son petit-fils Yassin, à annoncer à son fils Mourad qui travaille à la mine, que les Russes ont bombardé leur village détruisant leur demeure, que tous les membres de leur famille ont péri sauf le petit devenu sourd : "La bombe était très forte. Elle a tout fait taire. Les tanks ont pris la voix des gens et sont repartis. Ils ont même emporté la voix de grand-père" (p. 45) ?
C'est la question que le narrateur lui pose en l'interpellant à la seconde personne.
Et le vieux de répondre avec ses cauchemars et ses images infernales davantage que par des mots.

Longue nouvelle (adaptée au cinéma comme le magnifique Syngué Sabour) de Rahimi que j'adore, dont la traduction sensible et poétique, donnant voix à l'étranger dans la mesure même où le confort du lecteur français peut en être bousculé par le dépaysement, rend justice au style inimitable de l'auteur, fait de concision et de répétitions, de rythme percutant, de phrases hachées, sèches, désertiques à l'image de la désolation des lieux et des hommes meurtris par les guerres.
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Cette lecture fut horrible émotionnellement parlant. Gorge nouée, larmes... Je ne dirai rien d'autre. Lisez-le.
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Premier roman de cet écrivain et scénariste qui vit en France comme exilé politique depuis 1984. Son film , du même titre a été porté à l'écran, mais il faut regarder la version originale sous-titrée français.
Un magnifique roman, traduit du persan (afghanistan). Une histoire d'une vérité crue dans ce pays dévasté par la guerre. Très touchant. La détresse et la tristesse racontées tout en poésie. Tout se passe dans l'intimité des larmes, dans la description des regards, dans les quelques mots chargés de sens.
J'ai beaucoup aimé ce récit qui m'a transporté dans un autre univers, dans une autre esthétique littéraire. Avec tout les reportages transmis par les médias, on imagine très bien cette terre de poussière et de roches, ses visages burinés par le soleil, le vent et surtout on ressent la misère comme si on était à côté.
"Parler ça ne suffit pas mon frère, si on ne t'entend pas, ça ne sert à rien, c'est comme des larmes..."
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