L'oeuvre visuelle déborde dans l'espace de la page voisine et secoue sa spatialité
Dans la rencontre amoureuse des regards, dans la fulgurance de l'événement, l'infiniment petit domine l'infiniment grand.
L'éphémère capture l'éternité.
Daniel Bensaïd
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Dans une belle préface, « Et l'air de la page »,
Bernard Noël parle du regard « allant du poème à la flambée colorée qui l'accompagne », de ce qui ne cesse de « provoquer le soulèvement volumineux », de débordement, d'intensification réciproque. « Lire , on l'oublie trop, c'est regarder et sentir dans chaque mot la fusion du sonore et du sensé ». Il s'agit bien ici de cette « énigme de la naissance des signes et langage ».
Le titre de cette note est extrait de cette préface.
Une douzaine de sonnets et autant de dessins.
« le mur noir de la mémoire agite sa sève
Lance pétales comme étamines de soie
Lance suies et corbeaux et quelques caractères
S'enfuyant d'un casier de typographie aveugle
Le V du mot vivre suspendu à des ombres »
Le bruissement de notes, les vagues de mots, le sens multiple et la coloration de la pensée… « Féroces sur le blanc opaque de nos yeux »
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