Citations sur Le Magasin des jouets cassés (149)
Le corps peut se flétrir, de rabougrir jusqu’à n’être qu’une brindille, les yeux ne mentent pas. Ils contiennent à eux seuls toute une vie écoulée.
"Les livres sont des messagers. Ils sont porteurs de ce qu'on n'ose pas dire. Ils te parlent de ce que tu ignores de toi-même, et mettent en lumière ces sentiments que tu n'oses avouer à personne. C'est comme ça qu'ils te soulagent. Parce qu'ils viennent te parler de toi, cet illustre inconnu. C'est pour ça que parfois, un livre nous transperce et que jamais, jamais, on l'oubliera. Quoi qu'on lise après" p.209
La voilà mère à mi-temps, elle qui ne s'était encore jamais séparée de son Léon. Il y a une violence incroyable dans ces dates cochées au feutre rouge, le partage de l'amour d'un enfant.
Les homosexuels, c'est juste un drôle de mot pour parler d'amour. Tu sais, dans la vie, on a le droit d'aimer qui on veut. Souvent, on ne choisit pas. On est amoureux, c'est tout. Et c'est ça qui est génial ! L'amour, c'est quand ton cœur choisit pour toi, sans que tu réfléchisses ! Des filles peuvent tomber amoureuses d'autres filles. Pareil, pour les garçons. C'est notre cœur qui décide. Il fait ce qu'il veut !
"Les livres sont des messages. Ils sont porteurs de ce qu'on n'ose pas dire."
(...) elle n'a ni l'âge, ni l'indécence de prendre ces fameux selfies, cette maladie du millénaire qui a porté au pinacle le vide absolu. Elle ne s'imagine pas mettre la bouche en canard et donner la recette de son coq au vin ou son avis sur le dernier conflit en date. Et ce n'est pas une question de génération. Elle n'a tout simplement pas l'impudeur de se croire intéressante.
Tu sais, bonhomme ce sont les livres qui ont décidé d'habiter ici. Petit à petit, ils finissent toujours par trouver une petite place, m'en laissant de moins en moins. Mais ce sont de fantastiques compagnons.
La vie est un poème. Si on regarde bien autour de soi, il y a tant de beauté dans trois fois rien. Un regard qui flanche. Le crépuscule. Le rire d’un enfant entendu par la fenêtre et aussitôt envolé. La seconde troublante où l’on perçoit la vérité d’un être. Le rire d’un ami. Les quais de gare vides, leurs promesses de retrouvailles. La dernière note d’une vraie chanson d’amour. Les derniers rendez-vous. Les premiers aussi. Les promesses que l’on se fait à soi-même, celles que l’on ne tient jamais. Le sourire de parfaits inconnus. Les souvenirs. Les larmes, d’où qu’elles viennent. Une table de bistrot dont les occupants viennent de partir à l’instant. La vie sur la planète Mars. Les clichés sentimentaux à l’eau de rose dans les romans. Cet ami qui nous dit A bientôt. Les silences. Les lendemains. Les verres. A moitié pleins.
Martine Pichon habille sa solitude d’un manteau élimé de petits riens dérobés aux autres, comme on raccommode à l’infini des bouts de sa vie.
Les livres sont des messagers. Ils sont porteurs de ce qu'on n'ose pas dire. Ils te parlent de ce que tu ignores de toi-même, et mettent en lumière ces sentiments que tu n'oses avouer à personne. C'est comme ça qu'ils te soulagent. Parce qu'ils viennent te parler de toi, cet illustre inconnu. C'est pour ça que parfois, un livre nous transperce et que jamais, jamais, on ne l'oubliera. Quoi qu'on lise après.