L’amour et l’amitié sont des valeurs profondément personnelles et égoïstes : l’amour est l’expression et l’affirmation de l’estime de soi, une réponse à nos propres valeurs, que l’on retrouve dans l’autre. On retire une joie profondément personnelle et égoïste de la simple existence de ceux que l’on aime. C’est notre propre bonheur personnel et égoïste que l’on recherche, mérite et recueille par l’amour.
Aimer, c’est valoriser. Seul un homme rationnellement égoïste, un homme qui a l’estime de soi, est capable d’amour, parce qu’il est le seul homme capable d’avoir des valeurs fermes et cohérentes, sans compromis et avec intégrité. L’homme qui ne se valorise pas lui-même, ne peut valoriser personne ni quoi que ce soit.
L’homme doit vivre pour son propre intérêt, ne sacrifiant ni lui-même aux autres, ni les autres à lui-même. Vivre pour son propre intérêt signifie que l’accomplissement de son propre bonheur est le plus haut but moral de l’homme.
Le mécanisme du plaisir et de la douleur dans le corps de l’homme – ou dans le corps de tout organisme vivant qui possède la faculté de la conscience – agit comme un gardien automatique de la vie de l’organisme. La sensation physique de plaisir est un signal indiquant que l’organisme poursuit le bon processus d’action. La sensation physique de douleur est un signal d’alarme (de danger), indiquant que l’organisme poursuit le mauvais processus d’action, et que quelque chose va à l’encontre du fonctionnement normal de son corps, nécessitant ainsi une action correctrice.
Le racisme n’a qu’une source psychologique : le sentiment qu’a le raciste de sa propre infériorité.
Pour pouvoir vivre en égoïste rationnel, il faut que l’homme se libère de la culpabilité d’oser vivre pour soi qu’inoculent les « adorateurs du zéro », les « mystiques » de l’altruisme et autres « cannibales » – tous ceux qui serinent que « l’égoïsme est le mal » et prêchent le sacrifice de soi aux autres. Pourquoi serait-il moral de servir le bonheur des autres et pas le sien ?
Le bonheur indique la réussite et la vie, la souffrance est un signal d’avertissement de défaite et de mort.
Une plante peut obtenir sa nourriture du sol dans lequel elle pousse. Un animal doit chasser pour l’obtenir. L’homme doit la produire.
L’homme qui produit alors que d’autres disposent du fruit de son effort est un esclave.
Le but moral de la vie d’un homme est l’accomplissement de son propre bonheur. Cela ne signifie pas qu’il soit indifférent à autrui, que la vie humaine n’ait aucune valeur pour lui et qu’il n’a aucune raison d’aider les autres en cas d’urgence. Mais cela signifie qu’il ne subordonne pas sa vie au bien-être d’autrui, qu’il ne se sacrifie pas à leurs besoins, que le soulagement de leurs souffrances n’est pas sa préoccupation première, que toute aide qu’il accorde est une exception et non la règle, un acte de générosité, non un devoir moral...