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Élisabeth Luc (Traducteur)
EAN : 9782841520282
463 pages
Rive Droite (30/11/-1)
4.33/5   15 notes
Résumé :
À Pétrograd, dans les années 20, Kira, une jeune femme russe, intègre et passionnée, décide de se donner à Andréi, un communiste dont elle déteste les idées, pour sauver d'une mort certaine l'homme qu'elle aime, Léo. Sur un fond romanesque, Ayn Rand traite de sujets philosophiques, et notamment de la liberté de pensée et d'action, de l'individu contre la dictature et le collectivisme. Ayn Rand est née à Saint-Pétersbourg en 1905. Elle a émigré aux U.S.A. en 1926. El... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
En 1922, après la révolution Russe, le régime soviétique prend le pouvoir.

La famille Argounov, après son exil forcé, est autorisée à retourner à St Petersbourg, rebaptisée Petrograd.

Mais cette famille bourgeoise retrouve sa ville bien changée.
Leurs biens saisis, leurs ressources financières épuisées, et leur image auprès du parti plus que compromise.

Un retour à Petrograd emplis de doutes et de craintes dans un pays où la révolution a tout détruit, infrastructures, ressources et économie.

Le pouvoir en place, "libérateur" du peuple, devient de plus en plus tyrannique et organisé (accessoirement corrompu).
Et ses opposants, mis au ban de la société, sont voués à disparaître.

Mais Kira, la fille de la famille, veut croire en ses rêves et en sa vie, son quotidien va vite s'en retrouver bouleversé.

Famille, amour, amitiés et relations, tout son monde se retrouve mêlé et confronté au communisme.

Au travers des personnages que sont Kira, sa famille, Andrei ou Leo, toutes les strates de la Russie sont représentées, communistes aguerris ou arrivistes, descendants de contre révolutionnaires, ou anciens propriétaires devenus parias.

Cette histoire nous plonge au coeur de l'URSS et des rouages de la dictature se mettant en place.

Loin d'être une force d'opposition frontale, celle ci progresse de manière insidieuse et ronge peu à peu tous les protagonistes, croulants déjà sous les privations et la misère.

Faut il lutter ou (s')abandonner, et y aura t il une issue?

Un très beau roman, défendant la liberté et en opposition avec toute forme de dictature. Roman historique sans être pour autant trop lourd en références ou trop compliqué à suivre.
Oeuvre qui m'a permis de découvrir Ayn Rand, dont j'avais beaucoup entendu parler.

Soulevant ici certaines questions, est il illégitime d'avoir un rêve?
Doit on vivre pour un État?
Est il préférable de vivre sans conscience ou de mourir libre?

Un grand merci aux éditions Les Belles Lettres pour cette magnifique découverte.
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COUP DE COeUR

Dans le roman le plus autobiographique d'Ayn Rand, « Nous les vivants » publié aux @lesbelleslettreseditions nous suivons le destin de Kira Argounova, jeune étudiante sous la dictature communiste.

Après cinq années d'exil, Kira et sa famille, reviennent s'installer à Saint-Petersburg, rebaptisée Petrograd après la révolution, en espérant y commencer une nouvelle vie. Se déroulent alors sous nos yeux, les horreurs de la dictature, les privations, les tickets de rationnement, les fusillades, la délation.
Le destin de l'héroïne va alors croiser celui de deux hommes: Léo, l'aristocrate déchu et Andrei, le parfait communiste.

Tout ce livre pose la question de l'individu face au collectif; de l'intégrité de l'être humain face à un régime totalitaire qui la nie.

Je vous recommande (vraiment) ce livre, qui a été un véritable coup de coeur pour moi.
Ce livre devrait te plaire si comme moi tu aimes :

- Les petites histoires qui t'instruisent sur la grande Histoire, sans t'accabler de détails.

- Les personnages bien construits, profonds. Desquels on suit les doutes, les peines, mais aussi les amours et amitiés.

- L'action. Ce livre n'en manque pas.

- le style, à la fois simple quand il nous mène dans l'intimité des appartements; et percutant, brillant, incisif quand tout d'un coup on ressent en filigrane toute la passion de l'autrice à parler d'une époque de sa vie qui l'a marquée au fer rouge.
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J'ai acheté ce roman pour l'offrir puis je l'ai lu.

J'avoue qu'il est déprimant car c'est l'histoire (Surement autobiographique) d'une jeune femme qui revient à Petrograd (Future Leningrad) dans les années 20 après la révolution de 1917.
Elle est issue d'une famille bourgeoise et riche d'avant la révolution et elle va devoir faire face , comme sa famille) à une nouvekle vie faite de privations, de débrouilles, d'arnaques, de faims , voir même d'humiliations répétées.
Mais elle, elle ne souhaite qu'une chose: VIVRE et sortir de cet état totalitaire qui ment à son propre peuple.

Elle va avoir deux amours dont un qui sera toxique. Elle jonglera entre ces deux hommes et tentera d'être une femme libre malgré les difficultés de la mise en oeuvre de la dictature du prolétariat. Entre les communistes qui croit au nouveau mondre 'Andrei, Sonia) et ceux qui sont arrivistes (Victor son cousin) nous découvrons le déclin d'une ville où le froid et la neige domine du début à la fin du roman.
Malfré tout on s'attache à ses personnages, à ce Léo Libertaire dont elle tombe follement amoureuse et qui ne vit son égoîsme que pour démontrer que ce régime ne l'atteindra jamais dans sa soif de liberté . Et pourtant....
On s'attache à cette famille qui résiste puis cède au Communisme et à Kira qui lutte, qui courre, qui étudie, qui ne veut que Vivre ses amours et sa liberté.
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Après Anthem (1938), The Fountainhead (1943) et Atlas Shrugged (1957), je lis le premier roman d'Ayn Rand : We The Living (1936). Contrairement aux autres, il est partiellement autobiographique. Il y est question de la vie dans la jeune URSS, et l'héroïne est plus clairement encore que dans ses autres oeuvres l'incarnation totale de Rand. Et toujours contrairement aux autres romans, emplis d'une puissante impulsion vitale qui triomphe plus ou moins, ici, pas le moindre triomphe. We The Living est particulièrement déprimant. le sujet est l'aliénation de l'individu face à l'état totalitaire, et aucun échappatoire n'est possible. On sent que Rand, qui elle-même a fui l'URSS, se livre là à un exercice presque thérapeutique d'expression des épreuves subies.

En somme, trois personnages. Kira, fille de bourgeois, lutte pour conserver son individualité. Leo, fils de héros de guerre devenu traitre à la révolution, est un peu l'incarnation de l'homme parfait, l'individualiste ambitieux, qui sera développé dans les romans suivants de Rand. Seulement, dans la violence aliénante de l'URSS, il lui est impossible de s'épanouir, et il retourne sa force contre lui-même, dans une vaine poursuite d'accomplissement autodestructrice. Andrei, lui, est un communiste convaincu. Déjà, remarquons ce fait improbable : Ayn Rand développe ici un personnage communiste et en fait un héros, une force positive ! Elle n'aura plus ce genre de lubies pour ses romans suivants, ou la moindre personne vaguement socialiste sera automatiquement un monstre sanguinaire. Andrei est né prolétaire, et lui aussi est l'incarnation de la droiture vitale que recherche Rand. Seulement, il met sa force au service du Parti, et il ne résistera pas à la lente révélation que le Parti est devenu pourri, que l'idéal est trainé dans la fange, que ce communisme abaisse au lieu d'élever.

La suite sur mon blog :
Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Quelque part dans le train, un soldat jouait de l’accordéon. Tandis que s’égrenaient les heures, il chantait malgré la pénombre, les roues et les plaintes ; il chantait tristement, avec insistance et désespoir. Nul ne pouvait dire si c’était une chanson gaie ou triste, une futilité ou un chef-d’œuvre impérissable. C’était le premier chant de la révolution, surgi de nulle part, enjoué, téméraire, amer, impudent, repris par des millions de voix, dont l’écho frappait le plafond des wagons, les rues des villages et les sombres trottoirs des villes. Certaines voix riaient, d’autres pleuraient, un peuple riant de son propre chagrin, un chant de la révolution, qui ne figurait sur aucun drapeau, mais qui existait dans chaque gorge lasse, le chant de la petite pomme.

Où roules-tu, petite pomme ?
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Vidéo de Ayn Rand
Ayn Rand est l'une des figures intellectuelles du courant libertarien, elle a prôné toute sa vie la liberté absolue de l'individu contre l'État.
#cultureprime #politique #litterature _____________
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