J'ai eu la chance de trouver et d'acheter ce premier tome de l'histoire de la marine française en organisant une bourse au livres dans ma commune.La chance car ce tome est un résumé du foisonnement d'idées liées a la marine de guerre avant que l'Angleterre siffle la fin du jeu en imposant le cuirassé mono calibre.L'aspect “steampunk” de ces navires à cette époque est toujours source d'étonnement ,les concepts et idées,voir les errements ,le tout condensé en quelques dizaines d'années exprime le positivisme et la foi dans le progrès technique que le XIX eme siècle irradiait,cela jusqu'à l'apocalypse de cette forme de société,engloutie,dans la première guerre mondiale .Un beau livre sur une période où la marine était l'orgueil d'une nation et sa vitrine technologique.
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Dans la chaufferie,c'est l'enfer.Un enfer noir dans les soutes où des malheureux ruisselants de sueur pelletent dans le cardiff ou les briquettes pour remplir leurs brouettes,parfois,sous une voûte de charbon coincée en hauteur,au risque de se voir ensevelis si la masse s'écroule. Puis,c'est le pénible chemin au roulis depuis les soutes les plus reculées,les plus inaccessibles jusqu'au rues de chauffe où l'on renverse la brouettée aux pieds des gueulards des chaudières:blocs de charbon qu'il faut encore casser en morceaux enfournables.
Une fois par quart les foyers sont décrassés de leurs gateaux de machefer,la manche à eau qui les eteint sur le parquet de la rue de chauffe soulève un nuage de brouillard irrespirable.