Je me trouve un peu sévère en matière de notation ces temps-ci, mais "
Le cercle de Dinas Bran" m'a clairement laissé sur ma faim... J'ai passé mon temps à me répéter que ça n'était pas si mal, et que ça allait sans doute s'améliorer, mais au final tout l'ouvrage est du même acabit. Si ça avait été possible j'aurais quand même mis la moyenne, car il y avait de bonne idées, malheureusement sous-exploitées et embrouillées.
J'ai coutume de dire que les meilleurs histoires ont un fond de vérité, mais visiblement ça ne fait pas tout. Car ici, l'auteur s'appuie sur des lieux et événements réels (le désastre de Lisbonne, les châteaux de Trécesson ou de Dinas Bran, les EMI, le chaudron de Gundestrup...), ce qui n'en fait pas un bon roman pour autant. Tout cela m'avait clairement mise en appétit pourtant, malheureusement tout n'est qu'effleuré, rien n'est approfondi, et une romance malvenue achève de supplanter une intrigue déjà faiblarde.
L'illustration de couverture et le résumé nous vendent des légendes, du druidisme... Au final on en est loin; tous ces points sont traités de manière beaucoup trop légère.
Sophia Raymond a également une fâcheuse tendance à nous balader, à tous les sens du terme. On commence à s'intéresser aux expériences de mort imminente quand on bascule sur un autre sujet, et ce tout au long du livre. C'est fatigant.
Le point qui m'a le + plu, c'est la lecture du journal de bord maritime du Capitaine de Trécesson (1755). Là, et seulement là, j'ai un peu voyagé. Je reproche également à l'auteur d'avoir parfois mélangé et confondu certains points, comme la réincarnation et les ancêtres. Elle a tendance à faire un amalgame entre les 2. Et les cauchemars d'Anna, ces résurgences du passé menant à une sorte de "quête" m'ont clairement rappelé "
L'exil des anges" de
Gilles Legardinier. D'ailleurs - et avec tout le respect que je dois à cet auteur - sur la fin, l'auteur du "Cercle de Dinas Bran" semble également lui avoir emprunté son style quelque peu "guimauvesque"... Cet aspect m'a vraiment déplu, ce n'est pas ce que je recherchais en lisant ce livre.
Les personnages sont également rapprochés par des coïncidences bien pratiques et l'enchaînement des faits me paraît trop simple, peu crédible... le titre du livre quand à lui me semble mal choisi, car ce n'est qu'à la toute fin du récit qu'on retrouve le nom de Dinas Bran pour la 1ère fois! "
L'âme de fond", le titre de la première version de cet ouvrage, était je trouve + approprié. Une fin "gnangnan" à souhait qui a définitivement fait basculer mon choix en faveur de seulement 2 étoiles. Bref, un ouvrage qui se lit facilement, mais qui plaira sûrement + au "profane" qu'aux amateurs d'ésotérisme et de culture celtique...