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3,6

sur 48 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
http://zazoolaro.wixsite.com/literature-blog/single-post/2016/10/01/Bof
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Je me trouve un peu sévère en matière de notation ces temps-ci, mais "Le cercle de Dinas Bran" m'a clairement laissé sur ma faim... J'ai passé mon temps à me répéter que ça n'était pas si mal, et que ça allait sans doute s'améliorer, mais au final tout l'ouvrage est du même acabit. Si ça avait été possible j'aurais quand même mis la moyenne, car il y avait de bonne idées, malheureusement sous-exploitées et embrouillées.

J'ai coutume de dire que les meilleurs histoires ont un fond de vérité, mais visiblement ça ne fait pas tout. Car ici, l'auteur s'appuie sur des lieux et événements réels (le désastre de Lisbonne, les châteaux de Trécesson ou de Dinas Bran, les EMI, le chaudron de Gundestrup...), ce qui n'en fait pas un bon roman pour autant. Tout cela m'avait clairement mise en appétit pourtant, malheureusement tout n'est qu'effleuré, rien n'est approfondi, et une romance malvenue achève de supplanter une intrigue déjà faiblarde.

L'illustration de couverture et le résumé nous vendent des légendes, du druidisme... Au final on en est loin; tous ces points sont traités de manière beaucoup trop légère. Sophia Raymond a également une fâcheuse tendance à nous balader, à tous les sens du terme. On commence à s'intéresser aux expériences de mort imminente quand on bascule sur un autre sujet, et ce tout au long du livre. C'est fatigant.

Le point qui m'a le + plu, c'est la lecture du journal de bord maritime du Capitaine de Trécesson (1755). Là, et seulement là, j'ai un peu voyagé. Je reproche également à l'auteur d'avoir parfois mélangé et confondu certains points, comme la réincarnation et les ancêtres. Elle a tendance à faire un amalgame entre les 2. Et les cauchemars d'Anna, ces résurgences du passé menant à une sorte de "quête" m'ont clairement rappelé "L'exil des anges" de Gilles Legardinier. D'ailleurs - et avec tout le respect que je dois à cet auteur - sur la fin, l'auteur du "Cercle de Dinas Bran" semble également lui avoir emprunté son style quelque peu "guimauvesque"... Cet aspect m'a vraiment déplu, ce n'est pas ce que je recherchais en lisant ce livre.

Les personnages sont également rapprochés par des coïncidences bien pratiques et l'enchaînement des faits me paraît trop simple, peu crédible... le titre du livre quand à lui me semble mal choisi, car ce n'est qu'à la toute fin du récit qu'on retrouve le nom de Dinas Bran pour la 1ère fois! "L'âme de fond", le titre de la première version de cet ouvrage, était je trouve + approprié. Une fin "gnangnan" à souhait qui a définitivement fait basculer mon choix en faveur de seulement 2 étoiles. Bref, un ouvrage qui se lit facilement, mais qui plaira sûrement + au "profane" qu'aux amateurs d'ésotérisme et de culture celtique...
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Avant de démarrer ma chronique je tiens à remercier Babelio et les éditions Presses de la Cité pour cette lecture à la croisée des EMI et des mythes celtes.

Je vais rentrer directement dans le vif du sujet. Inutile de tourner autour de ce vieux chaudron mystique. Ce premier roman de Sophia Raymond m'a laissé une double impression : la première n'est pas bonne du tout et la seconde est plus clémente. Pour faire clair, la première moitié du livre m'a agacé avec ses nombreux défauts alors que dans la seconde partie, le récit a pris suffisamment le dessus pour que je ne lâche plus l'histoire.

Les personnages :
Ce sont tous des caricatures. Autant les personnages principaux que secondaires. Ce sont des portraits types qui collent parfaitement à ce genre de roman historico-ésotérique. Peu recherchés, sans profondeur, et connu de tous tellement ils sont usés jusqu'à la corde. Malheureusement, le concept de vie antérieure n'apporte rien à leur banalité. Entre le beau journaliste, célibataire endurci, sceptique (mais pas vraiment en fait), ambitieux, à la carrière prometteuse ; la charmante illustratrice hantée par des visions infernales, claustrophobe (mais pas tant que ça en fait), fragile et torturée ; le grand méchant milliardaire condamné par un cancer en quête d'immortalité (et qui fait presque office de figurant tellement ses apparitions se font rares) ; l'homme de main robotique, tueur à gage sadique, aussi froid qu'un iceberg et peu loquace ; le duo de flic suffisamment stupide pour tout gober et s'empêtrer dans des hypothèses fondées sur aucun élément tangible ; etc.
A cela s'ajoute les personnages-objets, ceux que les auteurs utilisent clairement pour leurs desseins avant de les jeter aux ordures (ou de tout simplement les tuer…).

Le style :
Sophia Raymond a un style très simple. Elle va a l'essentiel, ne s'embarrasse pas de descriptions ou alors nous propose des décors attendus (cf. le bureau du professeur Bapteste = diplômes au mur, revues scientifiques sur le bureau…). Il n'y a que peu de place à l'originalité dans ce livre. Les clichés sont récurrents. C'est convenu.
Elle a un style que je qualifierais d'auto-spoilant. En d'autres termes, elle a tendance, dans sa manière de présenter les choses, à annoncer la suite du récit. Il n'y a aucun suspense, aucune subtilité, aucune surprise. C'est d'autant plus flagrant que les chapitres sont courts et que l'action va vite.
Sophia Raymond utilise également une tournure de phrase que je ne supporte plus en littérature pour conclure un passage ou un chapitre : "Et Will était loin de se douter que ce message allait bouleverser sa vie à tout jamais." (p. 25) ; "Il ignorait encore que tous ceux qui franchissaient cette frontière n'en revenaient jamais indemnes." (p. 78). C'est au mieux une forme de spoiler.
L'utilisation des évènements historiques est, quant à elle, plutôt bonne bien que certaines coïncidences sont parfois un peu poussives, même pour un récit de vie antérieure.

L'histoire :
C'est probablement ce qui sauve l'honneur de ce roman.
J'ai bien aimé l'idée des EMI négatives (seule découverte pour moi ici) mais ce n'est pas assez approfondi à mon goût. Dès les premières pages, j'ai fait le lien avec le film "Au-delà" de Clint Eastwood qui traite en partie de ce sujet (et d'ailleurs, on y retrouve aussi dans ce long métrage une Cécile de France victime du tsunami de 2004 comme Anna Jensen dans ce roman).
Puis, on dérive bien trop rapidement vers le concept de vie antérieure qui n'a pas vraiment de rapport mais qui est tout aussi intéressant. Là aussi, j'aurais aimé quelque chose de moins superficiel. Mais pour cela il aurait fallu des personnages plus profonds. Sophia Raymond effleure l'idée, à travers les propos de Dervenn, que les âmes se retrouvent cycliquement que ce soit les âmes amoureuses, amicales ou ennemies. Il est dommage qu'elle ne le mette en pratique que pour l'amour entre Will et Anna. Une utilisation plus globale, avec tous les personnages, auraient pu être sympa également.
J'ai parfois eu le sentiment que Sophia Raymond mélangeait les notions de vie antérieure et d'ancêtre. C'est clairement le cas avec Will et son aïeul Thomas de Trécesson, le doute est permis avec Dervenn et son ancêtre et pour Anna c'est peu probable. Ce serait une déception que de limiter la réincarnation à une lignée. Le roman y perdrait.


Une lecture douloureuse dans un premier temps mais plus prenante par la suite. Il est dommage que tout soit si facile dans la succession des évènements. Je pense qu'à ce propos, ce qui m'a le plus gêné c'est la première et unique séance de thérapie par l'hypnose qui débloque tout comme par magie.
Les sujets abordés sont intéressants et assez originaux comme les mythes celtes (pas si souvent utilisés en littérature) ou encore les EMI et la réincarnation. Ce roman se lit vite à condition que l'on ne bute pas trop sur les défauts. Le petit plus, c'est d'avoir Google pas trop loin pour faire des recherches sur Dinas Bran (le château), le château de Trécesson ou encore l'Estrela Basilica si l'on veut mieux visualiser les lieux mentionnés. On voyage moins bien qu'avec Dan Brown, mais on voyage un peu quand même.
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