Bonjour tristesse (BD)

Une tristesse un peu surannée, une espèce d'ennui distingué qu'accompagnent de jolies images coloriées façon pop art.

Une Alfa Romeo rouge ainsi que celle du Mépris, saccagée tout autant "Il y a des moments où on n'a pas le droit de rater certains virages."

Un album qui, à n'en point douter, aurait touché Françoise Sagan - aussi Nimier et Huguenin -

J'ai tenté d'y coincer la bulle ; dans l'une d'entre elles j'ai rencontré Anne qui m'a révélé ce que je pressentais déjà : "L'amour n'est pas que physique. C'est autre chose. Il y a... la tendresse constante, la douceur, le manque... C'est quelqu'un qui te manque... qui te manque vraiment, même quand il est à côté de toi..."

Comme une insaisissable esquisse, peut-être.

Je n'ai pas lu le roman de Francoise Sagan, donc je ne peux pas juger de la qualité de l'adaptation, mais je peux cependant dire que j'ai apprécié ce roman graphique. Et probablement plus à cause du dessin que de l'histoire en fait.
En effet, j'ai beaucoup aimé le côté pop des couleurs et du dessin, dont la couverture offre un bel exemple.

Une très belle adaptation du roman de Françoise Sagan que je redécouvre avec plaisir, sachant qu'il faut toutefois appréhender les graphismes avec un regard neuf et oublier ses propres représentations.
Il était en effet risqué d'illustrer les personnages et de prendre certaines libertés en adaptant ce roman puisque les lecteurs (du moins la plupart) avaient déjà lors de leur approche de l'écrit, imaginé le décor et les héros. le pari semble gagné haut la main. Les dessins restituent habilement l'époque et la lourde atmosphère qui règne dans la villa, au coeur de l'été 54. le portrait de chaque protagoniste sonne juste : Cécile l'adolescente égoïste et manipulatrice, Raymond le père volage et indécis, Elsa la jeune maîtresse vénale et Anne la femme froide et hautaine. Trois femmes et un homme qu'elles se disputent, dans une ambiance malsaine, propre au roman.
L'ensemble est réussi.




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Attention cet album commence par le dénouement alors mieux vaut commencer par l'oeuvre originelle! C'est un peu dommage d'ailleurs, je trouve que l'histoire y perd en intensité. Ce qui est intense, par contre, c'est le coup de crayon noir (parfois épais comme du fusain) qu'utilise l'auteur: cela donne un graphisme particulier auquel j'ai eu du mal à adhérer. Je pensais même, sur la couverture, que Cécile portait un bonnet de bain tant sa coiffure ressemble à un casque, sans jamais aucun mouvement de chevelure!

Côté scénario, j'ai trouvé l'héroïne plus machiavélique (Elsa se laisse facilement manipuler, Cyril "n'est qu'un jouet dans ce roman-photo" et Anne ne voit rien venir), et sa relation avec son père plus intime. le fait que celui-ci expose sans pudeur son désir pour les femmes m'a semblé un peu choquant, et en même temps cohérent avec sa hantise de vieillir (il veut prouver qu'il est toujours à la hauteur). On voit bien aussi dans cette adaptation BD que Cécile "mène une vie qui n'est pas de son âge". J'ai bien aimé la mise en abyme de l'écrivain: Cécile est en train d'écrire l'histoire qui se déroule sous ses yeux, tout comme Sagan a sûrement livré, on le sent en le lisant, des ressentis personnels dans son récit. Enfin, comme dans le roman, la tristesse qui donne son titre à l'oeuvre m'a paru un sentiment bien faible au regard des événements décrits...
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N'étant pas fan des romans de Françoise SAGAN et des BD non plus, j'appréhendais un peu cette lecture. Mais finalement, j'ai été agréablement surprise. le côté bref de la BD m'a évité l'ennui en se focalisant sur les éléments essentiels de l'histoire. Bref, j'ai lu ce titre en à peine une heure et ça m'a largement suffi pour passer à ma prochaine lecture.

Je continue ma découverte des classiques via la BD. Encore que je n ai pas lu en roman.
Cécile, toute jeune femme, à perdue sa mère, vit avec son père qui cumule de nombreuses liaisons amoureuses. Cécile quand à elle débute, commence à découvrir ses désirs et sentiments. S en suit un été qui viendra tout chambouler. le père de Cécile invite une amie en plus de sa maîtresse . Nous allons alors assister à une sorte de triangle amoureux qui va subir toutes les épreuves.

Je l'avoue honteusement (ou pas d'ailleurs), le roman Bonjour tristesse m'avait profondément barbée. J'ai voulu voir si la version BD passait mieux et effectivement, j'ai trouvé le résultat plus digeste. le traitement de l'histoire est intéressant et assez fidèle malgré tout (de ce que je me souviens du roman). Je trouve le résultat plutôt réussi.