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4,07

sur 454 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle belle découverte. Un roman puissant, au coeur de la Galice. Un roman noir mais pas que ça. Une histoire de famille, argent, drogue, histoire d'amour, meurtres ... tous les ingrédients sont réunis pour une très belle histoire qui reste humaine. Et quel plaisir de découvrir la richesse de la Galice avec ses vins, ses fleurs ...
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Une fois la lecture commencée : impossible de la lâcher . (vous m'aviez prévenue!) . Que dire? c'est très bien écrit ! avec une part si belle aux sensations , aux émotions . Et tout cela dans la finesse . Je me suis aussi régalée de ces odeurs de ces couleurs…
Et bien sûr , une intrigue qui nous fait voyager dans les beautés des êtres , ainsi que dans leurs parts d'ombres (parfois si noires) …
Oui , comme le disait quelqu'un il y a des longueurs… Mais un peu comme si c'était parfois un voyage dans la pensée dans l'inconscient…
Le Héro prend son temps et il en a besoin ! car le voici plongé brusquement , dans un monde totalement ignoré! et si tarabiscotté : il a raison de prendre son temps , car c'est un dédale , un labyrinthe , et pour éviter les culs de sac , il y a nécessité de ne pas agir dans l'urgence.
Bonne lecture….
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Interrompu un matin dans l'écriture de son prochain roman, Manuel Ortigosa, auteur à succès, trouve deux policiers à sa porte.
Cela aurait pu n'être qu'un banal et triste accident – une voiture qui, au petit jour, quitte la route de façon inexpliquée. Mais le mort, Álvaro Muñiz de Dávila, est le mari de Manuel, et le chef d'une prestigieuse dynastie patricienne de Galice.
Très différent de la trilogie du même auteur mais un roman qu'on ne peut pas lâcher, tellement on veut savoir ce qui s'est réellement passé et comment va réagir le protagoniste.
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Manuel Ortigosa, un écrivain quinquagénaire, perd son mari Alvaro dans un accident de voiture. Pour lui, c'est le drame, le désespoir absolu. Mais il découvre rapidement que son époux n'était pas là où il devait se trouver et que tout un pan de sa vie n'est que mensonge. C'est le début d'une longue quête pour la vérité qui va entraîner Manuel jusqu'en Galice, terre de naissance d'Alvaro, auprès de sa famille richissime et dysfonctionnelle et du village qui l'a vu grandir. Mais qui était Alvaro? Pourquoi lui a-t-il caché ses origines et l'existence des siens ? de révélations déstabilisantes en rencontres bouleversantes, Manuel va peu à peu lever le voile sur le passé et les lourds secrets de l'homme qui partageait sa vie depuis des années.

Dolores Redondo nous entraîne dans une région magnifique, soustraite au temps, empreinte de traditions. Entre vignobles en terrasse qui s'élancent au-dessus du fleuve, culture du gardénia sous un ciel souvent orageux, églises de village et pasos labyrinthique, on navigue dans les brumes d'une Espagne fascinante qui semble épargnée par la fureur du monde et figée dans le passé.

Ces terres mystérieuses vont tour à tour repousser puis séduire un Manuel d'abord réticent devant les contradictions d'une société qu'il juge archaïque. Puis il va lentement, au contact de certains habitants, et en dépit du chagrin qui lui grignote le coeur, revoir son jugement, porter un regard différent sur les actions des uns et des autres, sur leur métier, leur volonté, leur courage, sur le microcosme si particulier qui entoure le pasos de la famille d'Alvaro et qui permet à tout un village de vivre et de perdurer. Ses convictions vont changer alors qu'il mène, en parallèle, une enquête sur la mort de son époux avec l'aide d'un vieux flic blasé.

Ce livre est une histoire magnifique. Il y a bien deux trois petites choses qui m'ont fait tiquer comme le côté théâtral de certains dialogues ou les répétitions des états d'âme de Manuel. Mais de manière générale, j'ai passé un super moment. J'ai trouvé que l'auteur relatait le deuil de façon très réaliste. Aux côtés de Manuel, on plonge dans une espèce de marasme ponctué de fulgurances littéraires, un désespoir dont il ne parvient à s'extraire que lorsqu'il côtoie les autres ou se plonge dans sa quête de vérité. Et je dois dire que plus d'un passage est émouvant. On assiste au processus de rage, de découragement puis d'acceptation que subit Manuel, tiraillé entre tristesse et amertume.

L'auteur prend le temps de travailler ses personnages et son intrigue, rien n'est laissé au hasard. C'est de là que vient la richesse de son livre : les héros ont des personnalités complexes, certains sont mêmes difficiles à cerner. Quand on croit les saisir, les voilà qui se dérobent et offrent une autre facette d'eux-mêmes. On oscille entre préjugés et faux-semblants. Comme Manuel, on s'égare entre chaque nouvelle révélation, victime des mensonges et du parfum des gardenias. le plus attachant reste Alvaro, pourtant mort mais omniprésent à chaque détour du récit.

L'intrigue est fouillée, minutieuse, bourrée de petits indices qui, mis bout à bout, forment une toile complexe qu'on explore avec plaisir. Plusieurs fils s'entrelacent et finissent par se rejoindre dans un final dramatique qui m'a fait passer par toutes les émotions.

Au delà de l'intrigue familiale, l'auteur en profite pour évoquer la drogue, le poids de la tradition, la place de la femme dans la noblesse actuelle ou encore les abus sexuels. J'ai particulièrement apprécié de voir un personnage homosexuel au centre de cette histoire, un homme qui s'assume, écrivain de surcroît, qui ne renie pas ce qu'il est.

Pour résumer, je dirais que ce livre est un condensé de mystère, d'enquête et d'émotions qui s'enchaînent au coeur d'une région magnifique et méconnue mettant en scène de beaux personnages vivants et réalistes auxquels on s'attache avec une force phénoménale, et qu'il est d'autant plus difficile d'abandonner tant leur absence de manichéisme nous les rend proches.

"Tout cela je te le donnerai" est une histoire familiale douloureuse, mais riche d'enseignements. À découvrir absolument.
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Un réel délice que ce "page turner" que vous ne lâcherez plus. Tout y est : qualité de l'écriture, finesse et richesse des personnages et, par dessus tout, la découverte de la Galice. Un livre d'un auteur que je ne connaissais pas mais qui m'a furieusement donné envie de découvrir le reste de sa production.
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J'avais été proprement bluffée par la trilogie du Baztan et je n'ai donc pas hésité à me jeter sur le nouveau roman de Dolores Redondo.
Au menu, le quotidien de la haute bourgeoisie de Galice, une double vie, les vendanges, les tensions de famille, des secrets d'enfance, le doute et le deuil, le déni, la confiance et l'intimidation... Voici tout ce à quoi devra faire face Manuel lorsqu'il apprendra la mort de son mari et qu'il soulèvera la boîte de Pandore de sa vie cachée.
Sans atteindre le degré d'originalité de la trilogie, ce roman est conçu sur un schéma des plus sympathiques, alliant découvertes en peau d'oignon et addiction. Car oui, je confirme, il n'est pas aisé d'arrêter cette lecture.
Dolores Redondo réussit de nouveau l'exploit de nous faire voyager au-delà des Pyrénées, dans un lieu et dans une ambiance à nulle autre pareille.
Seul petit bémol personnel, un assaisonnement trop romantique à mon goût.
Mais un nouveau livre à consommer sans modération.
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J'ai découvert Dolores Redondo avec "La Face Nord du coeur", un polar sur un serial killer. de ce fait, j'ai décidé de lire ses premiers romans et quelle surprise avec celui-ci. Manuel a la désagréable visite de policier qui lui annoncent la mort de son mari Alvaro. A ses funérailles, il découvre, que son compagnon avait un titre nobiliaire, possédait un grand domaine et avait une famille. Cependant, un garde national à la retraite laisse planer un doute sur la mort d'Alvaro. Accident ? Meurtre ? Manuel se plonge alors dans l'histoire de cette famille inconnue et de leurs secrets. Une saga familiale, intimiste, riche en rebondissements, d'une densité livresque mais à la fluidité agréable. Ce fut une vraie surprise et un plaisir de lecture...
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"Le Diable l'emmena sur une très haute montagne et lui dit : Tout cela je te le donnerai, si tu te prosterne à mes pieds pour m'adorer."
Le monde de Manuel, auteur à succès, s'écroule un matin avec les coups de la garde sur sa porte . Son mari Alvaro vient de mourir dans un accident de voiture. Sur une route déserte de Galice, à des kilomètres de l'endroit où il aurait dû logiquement se trouver. Alors qu'il se rend sur place empli de la désagréable sensation d'avoir été trahi, il découvre tout un pan de la vie qu'Alvaro lui avait caché : qu'il était le marquis Muñiz de Dávila, qu'il gérait la fortune familiale, qu'il avait volontairement tenu l'homme de sa vie à l'écart de tout. Entraîné par un garde civil au comportement détestable, il découvre bientôt que l'accident n'en été pas un et qu'Alvaro cachait des secrets bien plus inavouables.

J'ai retrouvé avec ce roman toute la beauté de l'écriture de Dolores Redondo (la trilogie Baztan), toute la magnificence de ses descriptions, on sent à travers ses mots tout son amour pour cette région, on goûte le vin de Galice dans des bols de porcelaines, on sent l'effluves envoutantes des fleurs des Gardénias, on entend le rire des enfants, des jeunes filles, les larmes de Manuel et ses doutes.
J'ai aimé ce personnage pour lequel on développe tout de suite une réelle empathie, avec lequel on prie pour qu''Alvaro soit l'homme qu'il aimait, pour de vrai, et non cette façade aristocratique qui explose à la face de Manuel dès le pied posé à la morgue.
J'ai aimé ce garde à la retraite, son comportement cruel mais tristement réaliste face à l'homosexualité de Manuel, son évolution dans le roman au fur et à mesure que l'on découvre sa véritable personnalité attachante. J'ai aimé Lucas, prêtre, ami d'enfance d'Alvaro qui fera tout pour raccrocher Manuel au wagon de son amour.
J'ai trouvé le roman parfois long, l'intrigue dans laquelle nous entraîne l'auteure est complexe, faite de non-dit, de fausses pistes et de répétitions (Notre trio débrief très souvent et résume ce que l'on vient de lire) mais... mais la dernière phrase m'a fait tout oublier avec une petite larme.
Alors je dirais embarquez en Galice avec un bon verre de vin et allez jusqu'au bout, c'est beau et ça en vaut le coup.
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Très belle surprise, merci aux bulletins électroniques de Babelio de nous suggérer des lectures.
C'est le premier livre de cette auteure que je lis et j'ai été très séduite par l'intrigue et le style de l'écriture. J'ai découvert un coin d'Espagne que je ne connaissais pas.
Dans ce roman, j'ai trouvé les personnages très humains avec leurs faiblesses (comme nous tous), cela rend l'histoire plus crédible. On sent que l'auteure avait envie d'exploiter la part "spirituelle" de l'intrigue mais qu'elle n'a pas vraiment osé. C'est là, malheureusement, la partie la moins aboutie du livre. Quant à l'intrigue "mais que s'est-il vraiment passé ?" la résolution est très inattendue, c'est ce que j'attends de ce genre de lecture.
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On retournerait bien à As Grileiras


Ce roman est un peu gros et il est écrit assez petit, ce qui a rendu par moment la lecture un peu difficile mais, il est tellement prenant dès le début que ça compense ce petit défaut. On entre vite dans le vif du sujet, l'auteure ne tourne pas autour du pot et on veut nous aussi mener l'enquête.


La couverture est colorée mais, un peu flippante quand même, cet homme que l'on voit par la fenêtre parait fantomatique, triste et seul. Il peut représenter plusieurs personnages.


Comme souvent avec les romans espagnols, certains moments sont un peu longs, voir inutiles et on pourrait amplement s'en passer. Quand on arrive dans les derniers chapitres, on ne veut plus lâcher le roman, j'ai failli en faire des nuits blanches ces derniers jours...


La description de la maison d'enfance de Álvaro est très bien menée. La maison apparaît comme magnifique. On a envie d'aller se perdre dans le jardin de As Grileiras.


Tout au long du livre, on mène l'enquête avec Manuel et Nogueira, tout comme eux, on s'interroge beaucoup. Au fur et à mesure, on se demande qui est le tueur, plusieurs personnes paraissent suspectes. Mais, à aucun moment on ne s'attend à ça, quand on commence à comprendre qui est coupable, on est surprit.


Encore un grand roman policier, mené avec brio par Dolores REDONDO. Cette auteure a l'art et la manière de nous tenir en alerte et d'entretenir son suspens jusqu'au bout...
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