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Citations sur Chroniques du ciel et de la vie (18)

Sur une planète minuscule, une espèce -la nôtre- disparaît : que représenterait à l'échelle du cosmos notre élimination ? Une simple anecdote dans l'immensité d'un univers peuplé de centaines de milliards de galaxies hébergeant des centaines de milliards d'étoiles et de planètes ? La "nature" ne verserait pas une larme...
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La quatrième extinction, il y a environ deux cents millions d'années, met fin au règne des ammonites, mollusques à structure spiralée dont la forme rappelle celle des cornes de bouc.
Peu de temps après cet évènement apparaissent les premiers dinosaures et les premiers mammifères. Parmi ces derniers, nos ancêtres les plus lointains sont des petits rongeurs nocturnes qui évoluent peu. Au contraire, les dinosaures se multiplient, occupent bientôt tous les territoires disponibles, des régions polaires aux zones équatoriales, se diversifient, prennent toutes les dimensions, de quelques décimètres à quelques dizaines de mètres, et deviennent les maîtres du monde.
Une météorite nommée Chixculub ( du nom de son lieu d'impact au Mexique) va bouleverser tout cela, après avoir gravité autour du Soleil quelque part entre Mars et Jupiter, pendant des milliards d'années, se voit lentement dévié vers notre Terre par le champ de gravité des planètes voisines. En moins de trente secondes, il traverse l'atmosphère et s'écrase dans le golfe du Mexique, dégageant une énergie équivalant à des millions de bombes atomiques de grand format.
Des monceaux de pierres, liquéfiées sous le choc, s'élèvent dans l'espace et retombent un peu partout sur la Terre. L'atmosphère s'échauffe localement à plus de mille degrés, et les forêts s'enflamment. D'opaques nuages de fumée sombre obscurcissent le ciel pendant des mois. Les rayons du Soleil ne peuvent les traverser, ce qui entraîne une interruption de la photosynthèse et une longue période de froid intense.
Grâce aux recherches géologiques dans les couches rocheuse témoins de ces évènements, nous pouvons maintenant reconstituer les phases du retour de la vie après le choc, identifier les espèces colonisatrices et leurs successeurs.
Nous ne savons pas comment les mammifères ont réussi à survivre à cette catastrophe planétaire. Mais ils sont toujours là, alors que les grands dinosaures ont disparu. Et, à leur tour, ils se diversifient rapidement. Leurs restes fossilisés apparaissent dans les couches géologiques postérieures à celle de l'extinction. Les premiers primates (qui vont donner les grands singes) sont déjà là il y a cinquante-cinq millions d'années, dix millions d'années seulement après la collision. L'évolution se poursuit à vive allure jusqu'à l'apparition des hominiens, il y a environ cinq millions d'années. Aujourd'hui, les humains, tout comme auparavant les dinosaures, sont les maîtres incontestés de la Terre dont ils occupent pratiquement toute la surface.
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Les vivants existent de leur plein droit et n'ont pas à se justifier d'exister. Les mots "espèces nuisibles" et "mauvaises herbes" ne sont que le reflet d'un préjugé séculairement ancré selon lequel les plantes et les animaux sont là pour nous servir et que nous avons sur eux un droit discrétionnaire. Ces termes sont la traduction directe de notre égocentrisme (ou anthropocentrisme), de notre ignorance et de notre étroitesse d'esprit. Les animaux considérés comme nuisibles ne le sont que pour nous ; et il en est de même des herbes prétendument mauvaises.
En réalité, nous ne sommes qu'une espèce parmi tant d'autres. Ajoutons, en passant, que, face aux extinctions multipliées dont nous sommes aujourd'hui responsables, nous méritons, plus que toute autre, le qualificatif d'espèce nuisible.
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On a introduit il y a quelques années, dans le parc de Yellowstone, en Californie, une vingtaine de loups provenant du Canada.
Les effets de cette réintroduction ont été hautement bénéfiques à la faune et à la flore. On a d'abord constaté une diminution du nombre de wapitis, un grand cerf dont les populations excessives provoquaient de graves dommages à la nature. Des plantes dont ces animaux broutaient à l'excès les jeunes pousses sont réapparues, en particulier les peupliers dans les vallées. Les fleurs de montagne foisonnent à nouveau sur les coteaux où elles attirent de nombreux papillons pour les butiner. Les chants de plusieurs espèces d'oiseaux depuis longtemps inaudibles se font également entendre. Et les castors, qui avaient déserté le parc - vraisemblablement à cause de l'absence de leurs plantes favorites - , construisent à nouveau des barrages auprès desquels de nombreux organismes aquatiques ont ressuscité.
Ce n'est pas un miracle.
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Le lion ne sait pas qu'il peut nous faire souffrir, mais nous nous savons que nous pouvons le faire souffrir. Et cela nous donne une responsabilité... Les Amérindiens s'excusaient avant d'abattre un animal: Désolé, on a faim, c'est toi ou nous.
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Dans cette sixième extinction, les humains jouent trois rôles différents. Ils en sont la cause, les victimes possibles, et les sauveurs potentiels.
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Voici par exemple l'histoire, triste et célèbre du pigeon migrateur américain.
Cet oiseaux porte au Québec le nom de "tourte voyageuse". Il servait a confectionner les "tourtière", plat traditionnel qui a le nom de l'ustensil dans lequel on le fesait cuire, sorte de tarte ou de chausson farci à la viande qui, aujourd'hui, se prépare sans le pigeon...Et pour cause: il n'existe plus.
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Les vivants existent de leur plein droit et n'ont pas à se justifier d'exister. Les mots "espèces nuisibles" et "mauvaises herbes" ne sont que le reflet d'un préjugé séculairement ancré selon lequel les plantes et les animaux sont là pour nous servir et que nous avons sur eux un droit discrétionnaire. Ces termes sont la traduction directe de notre égocentrisme (ou anthropocentrisme), de notre ignorance et de notre étroitesse d'esprit. Les animaux considérés comme nuisibles ne le sont que pour nous ; et il en est de même des herbes prétendument mauvaises.
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