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Citations sur Chroniques du ciel et de la vie (18)

S'humaniser ou périr : ainsi pourrions-nous présenter l'enjeu auquel nous voilà confrontés. La sixième extinction pourrait se terminer non pas par une passivité qui nous mènerait à une inéluctable disparition, mais par une réaction vigoureuse qui, en nous décidant à stopper l'hécatombe des espèces que nous sacrifions actuellement, nous épargnerait nous aussi d'appartenir un jour à la liste des espèces disparues.
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La production mondiale de céréales est d'environ deux milliards de tonnes par an. Ces céréales sont soit directement mangées par les humains (blé, riz, maïs, etc.), soit données aux animaux (bovins, ovins, volailles) et ensuite consommées par les humains, après transformation en viande. Si toute la population humaine mangeait la même proportion de viande que les habitants des pays riches, cette production de céréales ne pourrait nourrir que le tiers des habitants de la planète. Si au contraire, toute l'énergie captée par les plantes était absorbée directement (céréales, légumineuses, légumes, fruits), on pourrait nourrir trois fois plus de monde qu'actuellement.
Dans le contexte de la crise contemporaine, ces notions deviennent particulièrement importantes. D'une part la population humaine continue d'augmenter - on s'attend à ce qu'elle plafonne autour de huit à dix milliards vers le milieu de ce siècle. D'autre part, la production de nourriture à l'échelle mondiale régresse depuis une dizaine d'années. La stérilisation des terres par l'irrigation excessive et par les pesticides, la surpêche et la pollution des eaux en sont les causes majeures.
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S'humaniser ou périr: ainsi pourrions-nous présenter l'enjeu auquel nous voilà confrontés. La sixième extinction pourrait se terminer non pas par une passivité qui nous mènerait à une inéluctable disparition, mais par une réaction vigoureuse qui, en nous décidant à stopper l'hécatombe des espèces que nous sacrifions actuellement, nous épargnerait nous aussi d'appartenir un jour à la liste des espèces disparues.
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Devrions-nous nous réjouir d'apprendre un jour que des visiteurs de l'espace ont débarqué sur notre sol ? Bien sûr, notre curiosité serait grande d'entrer en contact avec eux, de nous instruire sur leur vision du monde, sur leur philosophie de la vie et sur leurs avancées scientifiques et technologiques, manifestement plus grandes que les nôtres, puisqu'ils maîtriseraient les vols interstellaires, alors que nous en serions encore loin.
Mais, question troublante : quelle serait leur attitude à notre égard ? S'ils arrivaient chez nous en conquérants, comme les Espagnols au Mexique il y a quelques siècles, notre sort serait loin d'être enviable. Nous ne serions vraisemblablement pas en mesure de nous opposer avec succès à leurs techniques supérieures. Il faudrait alors compter sur leur magnanimité et leur désir de convivialité. Mais s'ils ressemblaient à certains humains, et si l'on se fie aux récits des conquêtes coloniales, cette espérance pourrait bien être illusoire...
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Fermi formulait sa célèbre question < < Où sont-ils ? Je ne les vois pas autour de moi > > vers les années 1950, à une période où sévissait ce qu'on a appelé la "terreur nucléaire". Deux puissances ennemies, les USA et l'URSS, s'affrontaient dans une guerre froide, armée chacune de milliers de mégatonnes d'ogives nucléaires installées dans des silos souterrains ou sous-marins et prêtes, à tout instant, à détruire le camp adverse. Nous savons depuis la publication des archives du Kremlin qu'à plusieurs reprises des incidents ont failli déclencher l'assaut catastrophique qui aurait pu rayer l'humanité de la planète.
Fermi faisait alors la remarque suivante : une civilisation qui aurait atteint le niveau technologique requis pour visiter l'univers arriverait vraisemblablement, à peu près en même temps, à maîtriser l'énergie nucléaire et à fabriquer des bombes atomiques.
D'où la question angoissante : quel est l'intervalle de temps moyen, pour une civilisation donnée, entre le début des communications spatiales et le déclenchement d'un conflit qui éliminerait une espèce intelligente, ou, du moins, l'affaiblirait au point de décourager tout effort spatial ?
Telle était donc, formulée implicitement par cette interrogation, la raison du pessimisme de Fermi face à la possibilité de vie intelligente extraterrestre : elle existe peut-être, mais elle ne dure pas. Elle s'autodétruit.
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Certaines étoiles, nous le savons, sont beaucoup plus vieilles que le Soleil. Leurs planètes pourraient donc être habitées depuis plus longtemps que ne l'est la Terre. Les hypothétiques civilisations qui s'y seraient développées pourraient avoir atteint un niveau technologique bien supérieur au nôtre.
Or après seulement quelques décennies de développement des techniques astronautiques, nous pouvons déjà quitter notre Terre et explorer la surface d'autres planètes du système solaire... Nous ne sommes pas en mesure de rejoindre les étoiles voisines, mais, au rythme où la science et la technologie progressent, nous pourrions y accéder dans un avenir pas trop lointain. Rappelons qu'à la fin du XIXe siècle les vitesses maximales atteintes par les véhicules de fabrication humaine étaient inférieures à cent kilomètres à l'heure alors qu'à la fin du XXe elles dépassent les trente mille kilomètres à l'heure. Quelles seront-elles en 2100 ? en 3000 ?
A la lumière de ces remarques, l'objection de Fermi s'énonce de la façon suivante : si d'autres intelligences existent, et si elles se sont engagées dans l'industrie astronautique, il n'y a aucune raison de penser que certaines d'entre elles ne soient pas déjà capables d'explorer le domaine des étoiles de la Voie lactée et même celui des galaxies extérieures. Leurs cosmonautes pourraient vraisemblablement débarquer sur notre planète et se retrouver parmi nous. Fermi regarde autour de lui et n'en voit pas.
Quelles pourraient être les raisons pour lesquelles nous n'aurions pas encore été visités (ni même contactés...) par ces extraterrestres ?
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Contrairement à ce qu'on a cru longtemps, les planètes ne sont pas des corps totalement isolés. Par le jeu de ces incessantes collisions météoritiques, elles échangent de la caillasse (...)
Les implications de ces nouvelles découvertes sont fascinantes. Les planètes pourraient s'ensemencer mutuellement. La vie terrestre vient peut-être d'une autre planète du système solaire. Des martiens, sous forme bactérienne, sont peut-être déjà venus sur la Terre. Et peut-être sommes-nous tous, à l'origine, des "petits hommes verts".

(au sujet de la "panspermie")
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Des phénomènes liés au périple du Soleil autour du centre de la galaxie auraient également pu influencer notre biosphère : par exemple, la plongée du soleil dans une de ces nombreuses nébuleuses opaques que nous observons dans la Voie lactée, même à l’œil nu. Le soleil parcourt une révolution complète autour du centre galactique en environ deux cent millions d'années. Au cours de son existence, il a traversé plusieurs dizaines de fois les bras spiraux de notre galaxie, contenant chacun sa cargaison de nébuleuses opaques.
Quels pourraient être les effets sur la biosphère d'une plongée du système solaire dans ces nuages sombres ? Vraisemblablement, une diminution substantielle de l'insolation solaire pendant plusieurs millions d'années. Certains auteurs ont tenté de relier ces passages obscurs aux grandes extinctions de notre paléontologie terrestre...
Autre risque évité : un passage du Soleil suffisamment près d'une autre étoile, à moins d'une année-lumière par exemple. Résultat vraisemblable : une perturbation importante des orbites planétaires ; les planètes seraient éjectées soit vers le Soleil, soit dans l'espace interplanétaire, avec évidemment des répercussions catastrophiques sur la vie terrestre.
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Le phénomène qui, plus que tout autre, aurait pu jouer un rôle majeur sur l'évolution de la vie, serait l'explosions d'une étoile en supernova au voisinage du système solaire. Un tel évènement, qui ponctue la mort d'une étoile massive, peut s'observer jusqu'à plusieurs milliards d'années-lumière. Pendant plusieurs jours, l'astre brille comme plus d'un milliard de soleils.
Éclatant à quelques années-lumière de notre planète (la distance des plus proches étoiles), une supernova pourrait vraisemblablement éradiquer la vie sur les terres émergées. La vie aquatique serait mieux protégée parce que l'eau absorbe le rayonnement gamma (...)
La permanence de la vie continentale nous apprend qu'aucune supernova n'est venue déverser ses mortels rayons gamma à faible distance du Soleil pendant le dernier milliard d'années de la vie terrestre.
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La vie a pu apparaître puis disparaître plusieurs fois, éliminée par des collisions particulièrement dévastatrices. Ce n'est donc peut-être pas un hasard si les plus vieilles traces de vie terrestre ne dépassent pas quatre milliards d'années. C'est à partir de cette période que les bombardements ont beaucoup diminué.
(au sujet des chutes de météorites sur la Terre)
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