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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les oeuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs et Chris Regnault est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "L'Homme invisible"…
Les auteurs ont choisi de commencer astucieusement le récit par l'arrivée du personnage principal à Iping (par une planche très réussie en plus !), ainsi nous le découvrons par les yeux des habitants de la bourgade anglaise pour entrer dans le récit… Et entre voyeurisme et banditisme, Griffin n'est pas un homme que la morale étouffe. le bonhomme caractériel et misanthrope ne suscite pas la sympathie, du coup on suit son basculement vers le Côté Obscur dans une relative indifférence bien que sa folie progressive soit intéressante à suivre. Ce n'est pas un hasard si le récit est à la 3e personne alors que les autres grands récits de l'auteur soit à la 1ère personne : auteur et lecteurs ne sont aucunement solidaires du personnage qui se pose en scientifique maudit alors qu'il ne fait que se plaindre et profiter crapuleusement de son don au lieu de prendre sur lui et d'en faire un meilleur usage… Mine de rien c'est une histoire psychologique passionnante, qui n'a rien à envier aux classiques de la littérature générale qui derrière des écritures ampoulées racontent les histoires banales de personnages banals : ici on sent le poids de regards (celui de Griffin sur l'humanité et celui de l'humanité sur Griffin), alors qu'H.G Wells savait qu'un être humain invisible serait sans doute aveugle, donc ici force est de constater que l'homme invisible qui s'enferme dans son narcissisme ne voit plus le reste de l'humanité (est-ce la vision de l'auteur sur son milieu, lui qui était un bourgeois socialiste ?)…
Graphiquement les dessins de Chris Regnault assisté aux couleurs d'Andrea Meloni et du studio Arancia sont efficaces, mais manquent parfois de détail et de précision donc je les ai trouvés en dessous d'autres tomes de la série consacrée au co-fondateur de la Science-Fiction.
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N'ayant jamais lu le roman de H.G. Wells, je me suis tournée vers son adaptation en bédé pour le découvrir.

Dès la première planche, j'étais dans l'ambiance : la nuit, de la neige, du froid, le petit village d'Iping, qui semble isolé et un mystérieux arrivant qui… qui arrive !

Les dessins sont très bien exécutés, que ce soit pour les décors intérieurs du petit hôtel ou ceux du village, en extérieur, sous la neige (mauvais timing pour la lecture, dehors, il fait plus de 30°).

Les couleurs oscillent entre le sombre ou les ocres pour illustrer la chaleur d'une pièce, illuminé par son feu ouvert.

Il y a beaucoup de mystère lors de l'arrivée de ce curieux client, portant des bandages sur le visage et des lunettes de scaphandrier. Il parle peu, ou alors juste pour donner des instructions, assez sèchement. Misanthrope, il ne se lie d'amitié avec personne, les chiens aboient (la caravane passe) et les chats crachent sur son passage, il ne dit bonjour à personne. de plus, il met mal à l'aise les habitants du village.

Les commérages vont bon train et si le lecteur ne savait pas ce qu'il était vraiment, il se poserait lui aussi bien des questions : savant fou ? Anarchiste ? Original ? Mutilé ?

Contrairement au roman original, cette bédé commence avec l'arrivée de Griffin dans le petit village d'Iping, sans passer par le développement antérieur où notre homme, albinos, cherchait la formule de l'invisibilité en la testant sur le chat de sa voisine.

Le personnage de Griffin n'a rien d'un homme que l'on souhaiterait pour ami. Là où les super-héros de Marvel ou DC Comics cherchent à utiliser leurs pouvoirs pour faire le bien, Griffin utilise les siens pour commettre des vols, des agressions et se fiche pas mal de l'humanité tant il est égocentrique, égoïste et limite psychopathe. La morale ne l'étouffe pas un seul instant.

Cette adaptation, bien dessinée et bien colorisée, pose de suite les ambiances d'un petit village du Sussex, dans cette Angleterre rurale du 19ᵉ siècle.

Commençant directement dans le vif du sujet, cet album ne perd pas de temps en préliminaires, nous mettant face à face avec cet homme étrange, couvert de bandages, dont le caractère est aussi aigri qu'un trait de vomi et qui, en s'enfermant dans son narcissisme et sa haine des autres, ne voit plus les autres êtres humains (au sens figuré) et abuse de son pouvoir d'invisibilité.

Une belle adaptation ! Vite, je m'en vais lire le tome suivant !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La dernière version cinématographique de l'homme invisible avec l'acteur Kevin Bacon avait un peu refroidi les amateurs de H.G Wells. On se situait un peu dans la lignée de la fameuse Momie dont la récente adaptation est également un total flop. Avec cette bd, on revient aux fondamentaux du roman originel ce qui n'est pas plus mal. L'ambiance d'époque est fort bien respectée.

Pour autant, l'action semble faire du surplace dans cette petite ville isolée. Certaines scènes qui étaient censé créer l'effroi m'ont font hurler de rire ce qui n'était sans doute pas l'effet recherché. C'est sans doute difficile d'adapter ce roman pour le rendre crédible et intéressant voir un peu moderne. Il y a pourtant de la matière sans vouloir faire une mauvaise comparaison.

Pour l'instant, c'est le titre le moins réussi de cette collection après La Guerre des Mondes (Glénat) et La Machine à explorer le Temps (Glénat). Un mot pour dire que je n'ai absolument rien à reprocher au dessinateur qui a rempli sa part de travail de manière tout à fait correct entre le découpage ou la mise en couleur.

Il manque quelque chose au niveau de l'intrigue qui nous laisse dans le secret de ces mystérieuses expériences qu'on ne voit d'ailleurs pas. Bref, l'invisibilité nous guette au sortir de cette lecture même si une certaine qualité est tout de même au rendez-vous. Gageons que le second et dernier tome arrive à relever le scénario. Qui n'a jamais rêvé d'être un homme invisible ? Je sais qu'on peut le souhaiter à certains individus. Mais bon...
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