Des bleus au coeur

Rebecca et Hephzibah sont soeurs jumelles. Mais tout les différencie. Si la première souffre d'une malformation au visage, se méfie du regard des autres et n'a pas confiance en elle, la seconde, elle, est particulièrement jolie, ose s'affirmer et rêve plus que tout de quitter son foyer. Un foyer qui n'en a, hélas, que le nom. En effet, depuis toujours, les soeurs vivent dans la terreur, sous le joug et les coups de leur père autoritaire, violent mais irréprochable aux yeux de la communauté de par son statut de vicaire, mais aussi de leur mère, intransigeante, exigeante et incapable du moindre amour. Si elles ont, jusqu'ici, suivi les cours enseignés par cette dernière, entre les multiples corvées, châtiments ou autres privations infligées, leur entrée au lycée va tout changer. En effet, si Rebecca courbe encore l'échine, Hephzi, elle, rêve de s'enfuir...

« Avant », l'on suit le témoignage de Hephzi, une jeune fille qui rêve de pouvoir vivre comme ses camarades de classe, de se faire des amies, avoir un petit ami, devant cacher pour cela ce qu'elle subit chez elle, et d'échapper à ses parents. « Après » donne la parole à Rebecca, la plus effacée qui tremble pour sa soeur. « Après » marque les jours, semaines, mois suivant le décès de sa jumelle. Que s'est-il passé dans cette maison ? Que font réellement subir ces parents violents, machiavéliques, sournois et incapables d'aimer leurs filles ? Alternant passé et présent, Louisa Reid dévoile peu à peu ce qui se passe dans cette maison, comment Hephzi a trouvé la mort et comment Rebecca va, avec une force et un courage incroyables, essayer de s'en sortir. Si le sujet s'avère délicat, l'auteure ne fait pas dans la violence mais suggère plus qu'elle ne décrit. Inutile de mettre des mots pour comprendre, malgré tout, l'enfer que vivent ces jumelles qui n'en deviennent alors que plus attachantes, tour à tour résignées ou pleines d'espoir. Un roman fort, poignant qui traite avec justesse de la maltraitance et des dérives religieuses...

Merci Onee pour le conseil !

Des jumelles très différentes, tant physiquement qu'au niveau du caractère. Un foyer maltraitant dont les deux jeunes filles essaient de s'extraire, chacune à sa façon.
Une histoire douloureuse, violente, pour un livre « jeunesse » dur et poignant pas forcément adapté à tous les publics. Ou en tout cas peut-être pas pour les plus jeunes ou les plus sensibles.

Décidément je suis dans une phase de livres "glauques"...
Attirée par le thème de la gémellité et de l'enfermement qui fait écho à la fois à "Inséparables" (même si ces jumelles-ci ne sont pas siamoises) et à "Le monde attend derrière la porte" avec aussi un aspect fantastique qui m'évoque le "Passage du Diable" d'Anne Fine, j'ai été de nouveau confrontée à un roman sur la maltraitance et la "laideur".
Le récit est narré alternativement du point de vue de Rebecca et de celui d'Hephzibah, les deux soeurs jumelles, filles du vicaire, qui découvrent le monde extérieur (en partie) et le lycée à l'âge de 16 ans. Elles ont en effet grandi à l'ombre du presbytère et de l'église, servantes corvéables à merci, souffre-douleur d'un mère aigrie et d'un père manipulateur et violent, pervers narcissique et "gourou" d'un groupe religieux extrême qui a tout d'une secte.
Il est raconté sous l'angle d'un "avant" et d'un "après".
Hephzi est jolie et la plus rebelle et revendicatrice des deux (à une très petite échelle de l'adolescence !) ; elle aspire à l'amour et sort en cachette pour rejoindre Craig, le bogosse du lycée, couverte par Reb, sa soeur atteinte d'un syndrôme qui l'a fait naître avec les os du visage "de travers" et fragiles, une monstruosité que le vicaire attribue au démon.
Même si on y aperçoit une chaîne, je trouve l'image de couverture faible et inappropriée à ce texte extrêmement sombre. Je n'imagine pas que cette photo puisse représenter les deux soeurs et, associée au titre, si on ne lit pas le résumé de 4ème de couverture on peut s'attendre à une bluette, un truc sentimental un peu triste.
C'est néanmoins une lecture qui m'a marquée.

un sujet intéressant mais pas assez exploité. Je m'attendais à beaucoup plus d'émotion. Je n'ai malheureusement pas été séduite par la plume de l'auteure

Des bleus au coeur est un récit très émouvant sur deux jeunes filles, Hephz et Rebecca qui sont maltraités par leurs parents.
C'est une lecture bouleversante qui fera sûrement pleurer les âmes sensibles car il y a quand même un petit peu de violence.
L'amour entre les deux soeurs est très fort. Car oui, dans ce bouquin, on parle aussi d'amour.
L'écriture de l'auteure est magnifique et nous fait passer un moment incroyable.
Un livre dont on tire de belles leçons

C'est un livre difficile, dans la mesure où l'ambiance malsaine règne du début à la fin. le style d'écriture est très grossier et fortement dérangeant, il y a beaucoup de passages décrivant les scènes difficiles, mais je ne suis pas rentrée du tout dans ces descriptions. Il apparaît évident que l'auteur n'a jamais vécu pareille situation, tout sonne faux dans ce livre. Je n'ai pas pu aller au bout de la lecture, je me suis arrêtée là où le livre aurait dû s'arrêter : à la mort de la soeur jumelle, cela aurait été suffisant. La suite, je l'ai survolée, mais l'intérêt n'y était plus. Bref, pour moi, ce livre est un navet.

La première chose qui vous frappe quand vous commencez la lecture de ce roman, c'est l'ambiance, poisseuse, suintante, désagréable, à faire frémir. Elle vous colle à la peau quelques minutes, dizaines de minutes, encore après que vous ayez arrêté de lire. Je serai incapable de dire comment l'écrivaine réalise ce tour de passe passe, mais c'est ainsi pendant que vos yeux parcourent ses mots, vous êtes comme en apnée,tellement enfoncés dans ce climat inquiétant. Que même alors que plus rien ne vous relie au roman, vous êtes encore un peu coincés dedans, le temps de réussir à vous en extirper. Je ne sais pas comment l'auteur a réussi à rendre son roman aussi noir, aussi froid. Grâce à ses phrases très courtes? Tous ses sous entendus qui laissent libre cours à notre imagination destructrice?

Ne vous méprenez pas, j'ai beaucoup aimé cette lecture, assez particulière mais elle avait ce petit quelque chose de malsain, et de si dure à lire comme "13 raisons" de Jay Asher en somme. Il faut avouer que le sujet n'est de base pas évident. Et encore, l'auteure a, je l'ai apprécié, privilégié les sous entendus aux descriptions, ce qui a évité de basculer à certains passages dans le glauque.

Comme je le disais, le sujet n'est pas évident à traiter, la maltraitance d'enfant, le déni des proches, le manque de réaction des gens autour. Bref, rien qui ne redonne foi en l'humanité ici.
Même les personnages principaux Rebecca et Hephzibach, qui nous raconte leur histoire à tour de rôle, m'étaient antipathiques. A vrai dire, je crois que c'est le cas de tous les personnages de ce roman sauf Danny et sa femme. En effet, tous les autres personnages, m'ont pour une raison ou pour une autre, dégoûtée. Comme si l'auteur choisissait à travers le portrait de chacun de dénoncer quelque chose. Par exemple avec Hephzibach c'est clairement l'égoïsme (envers sa soeur) qui est pointée du doigt. Quant à Rebecca, à rester passive, comme ça, je n'avais qu'une envie la secouer un bon coup. Inlassablement, elle retournait vers "son cauchemar" comme incapable de s'en défaire. Ce qui n'aide pas l'ambiance déjà morose de ce roman,ce point ci n'est pas réellement une critique négative car c'est un choix assez percutant de la part de l'auteure.
Ce n'est pas mieux pour les personnages secondaires, et je ne vous parle pas que de leurs affreux, horribles, détestables, ignobles parents. Mais aussi par exemple de leur tante et leur oncle. Ce moment, cette discussion entre eux et Rebecca, m'a brisé le coeur

Quant à la fin, elle est pile poil ce qu'il fallait. Pas trop happy end pas trop triste.

Un roman que je déconseille aux plus sensibles et plus jeunes, très dur, il aborde d'une façon exemplaire le sujet à travers un portrait de personnages qui ont chacun leur zone d'ombre.

J'ai lu ce roman il y a environ deux ans et pourtant je me souviens encore de mon impression à la fin de la lecture.
J'ai aimé ce livre, mais je l'ai en même temps haï. Il était horrible et m'a laissée mal-à-l'aise. Tout le long du livre, on subit avec le personnage principal toute la méchanceté du père et on veut juste la sauver de là.
J'ai réussir à finir la lecture même si j'ai a de nombreuses reprises eu envie de fermer le livre et passer à autre chose. L'univers réaliste rend l'ambiance encore plus sombre. Des mois après, j'en suis encore traumatisée, mais je ne regrette pas d'avoir lu cette histoire qui a su me toucher au plus profond de mon coeur.

Le livre s'ouvre avec l'enterrement d'Hephzibah, l'une des deux jumelles.
L'histoire alterne ensuite entre Rebecca, timide, effrayée, effacée, amoureuse de la lecture, qui raconte sa vie après la mort de sa soeur et Hephzibah, plus délurée, qui raconte comment c'était, avant.
La situation n'a guère changée entre les deux, mais chacune a un point de vue légèrement différent sur la situation.
Haphzibah est plus rebelle, plus déterminée à changer sa vie. Elle se montre aussi très égoïste, utilisant sa soeur sans aucun scrupule que ce soit pour la couvrir lors des instants de libertés qu'elle se procure ou pour la protéger quand les choses risquent de tourner mal.
Elle ne lui donne rien en échange, se moquant d'elle ou l'ignorant, allant jusqu'à faire semblant de ne pas la connaître au lycée, puisqu'elles ne se ressemblent pas.
Quand l'orage gronde, elle s'enfuit, laissant sa soeur l'affronter seule.
Rebecca désapprouve beaucoup sa soeur, mais je crois que c'est par peur de se retrouver seule. Pourtant, elle n'hésite jamais à faire en sorte que la colère de leur père se porte sur elle pour protéger sa soeur qui, franchement ne le mérite pas.
Elle est plus effacée, atteinte d'un syndrome qui rend son visage différent ce qui la complexe. Et comme elle est confrontée aux moqueries ou aux gens qui la dévisagent et que son père lui a seriné depuis sa naissance que c'était là l'oeuvre du diable, elle ne peut pas accepter sa différence.

Lire la suite de ma chronique sur mon blog
Lien : http://radioselene.hautetfor..

Je suis bien perplexe en refermant ce livre. La fin me laisse un goût d'inachevé, et pour autant ne me donne pas l'impression qu'il puisse exister une suite.
Ceci étant, le style est bien rythmé par l'alternance des récits livrés par les deux soeurs. On ressent assez bien l'atmosphère pesante et violente de leur quotidien, ainsi que la bouffée d'oxygène que représente l'extérieur.
A lire pour se faire soi-même son opinion.