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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Chaque jour est un adieu », une citation empruntée à Chateaubriand, associe les aurores des petits matins à la campagne, riches de promesses, et les soirs où les souvenirs se font parfois plus douloureux.

C'est à l'âge où son père est mort, 53 ans, que l'auteur prend la plume, comme pour livrer aux lecteurs un album de famille jusqu'alors confidentiel.

Dans un style simple, mais avec beaucoup de sensibilité, Alain Rémond nous propose le témoignage de la vie d'une famille nombreuse et pauvre dans une maison de pays. Il évoque avec tendresse, pudeur et sincérité ses souvenirs d'enfance en Normandie, puis en Bretagne avec ses neuf frères et soeurs. Il relate son enfance puis le départ en pension, la découverte d'un monde nouveau. Sans jamais porter de jugement, il évoque avec simplicité les joies et les déceptions d'une initiation à la vie adulte faite d'amour mais aussi de malentendus et de heurts. L'univers de sa jeunesse, qu'il décrit, est touchant et chacun peut y retrouver, à sa manière, ses souvenirs du passé et parfois des regrets.

Au fil du récit, l'auteur nous livre ses souvenirs, ses émotions et ses moments de vie marquants. Il rappelle avec sincérité et tendresse, mais sans emphase, ce que chacun doit à sa propre enfance, la complicité, les joies, les déceptions et les peines.
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C'est la chronique de l'enfance d'Alain Rémond à Trans près du Mont Saint-Michel.
Une vie rude au sein d'une famille de dix enfants avec un père alcoolique, trois enterrements et les études en pension. Une vie remplie de souvenirs tendres malgré tout.

L'écriture de ce petit opus est très agréable. Il nous touche en nous parlant d'un temps que les jeunes ne peuvent pas connaître, celui où l'on n'avait pas l'eau courante.
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Alain Rémond, Chaque jour est un adieu - 2000

« ...parce qu'on ne dit pas adieu à son enfance, on vit avec elle chaque jour de sa vie. »

Alain Rémond raconte ici son enfance et la fin de l'enfance, mais non pas l'oubli puisqu'on la sent encore toute vibrante chez l'écrivain de cinquante-trois ans. Il évoque avec beaucoup de précision les jeux, les rêves et les maisons qu'il a habités et si bien qu'on a souvent la sensation de faire partie du groupe. Je crois bien qu'il y a une part d'universel dans ce récit puisque j'y ai retrouvé un bout de ma jeunesse, de celle de mes frères et des gens de ma génération.

Et même si tout n'était pas rose dans la vie de sa famille, il nous fait le plaisir de ne pas s'appesantir et de ne pas sombrer dans le pathétique. Il en dit juste assez pour que nous comprenions la déception ou la détresse, les questions ou les attentes. Un livre sensible et tout en retenue.

Je vis chaque jour un peu de mon enfance. Avec elle, les saveurs, les couleurs, les sons s'enrichissent de sa présence dans l'instant, elle ajoute à l'expérience. Rémond me donne le goût de continuer.
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Superbe roman nostalgique. Je me suis plutôt bien retrouvé dans cette aventure, qui ressemble un peu à la mienne, mais sans le côté dramatique des évèvenements, évidemment. Une histoire et un récit très touchant. Bravo !
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le récit d'une enfance...une véritable histoire d'amour entre des enfants et leurs parents, entre des frères et des soeurs. A cette époque, les parents n'étaient pas habitués à parler de leurs sentiments alors tout est en non-dit. Alain Rémond comprend, parfois longtemps après, ce que ses parents ressentaient.
Il nous raconte les joies et les petits bonheurs de son enfance, dans un petit village de Bretagne. Je suis d'ailleurs passée, sans le savoir, dans ce village il y a un an et je me suis promenée à l'étang de Villecartier où il jouait étant petit!
L'enfance qui passe trop vite.

On parle de relation entre un père et un fils, de sentiments d'enfants pour leur mère, des relations complexes entre un mari et une femme qui bousculent la tranquillité et le bonheur de cette tribu.

Alain Rémond est né dans la France de l'après-guerre. On constate l'évolution des technologies comme l'arrivée de l'eau courante dans leur maison de 3 pièces où ils vivent à 12, mais aussi les évolutions de la société et de l'éducation.

Une histoire de famille racontée d'une bien belle manière et avec beaucoup de sensibilité. Alain Rémond nous livre ses émotions à l'état brut. C'est tellement personnel qu'on se sent parfois un peu voyeur.

Un petit livre court mais intense.
Lien : http://lebacalivres.blogspot..
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J'aimais beaucoup lire Mon oeil à l'époque. Son côté indulgent mais/et caustique, sa perspicacité, l'impression qu'on se ferait bien un ami d'Alain Rémond.
On m'a prêté Chaque jour est un adieu, et je me demandais à quoi il pourrait ressembler.
Aucune causticité dans ce livre bref, beaucoup d'indulgence pour un père pourtant très dur, beaucoup d'amour pour la famille, sa force, sa gaieté malgré des conditions matérielles très difficiles, et une description pleine de vivacité de l'ébullition permanente qu'on expérimente avec neuf frères et soeurs.

C'est le récit d'un homme mûr pour qui les joies semblent rester plus vivaces que les peines, en tout cas bien plus faciles à partager. Elles sont accompagnées d'une nostalgie qui n'a pourtant rien de passéiste. Un beau livre, qui donne l'impression, justement, d'avoir rencontré un ami.
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... où Alain Rémond raconte son enfance bretonne, catholique et pauvre. le début du récit est idyllique- ascension sociale du père, jeux des enfants, travaux dans la nouvelle maison, quotidien illuminé par la grande famille complice…- les images renvoient aux photos de Doisneau, aux poèmes de Prévert, bref, aux années cinquante souriantes, chaque geste est lumineux.

Puis tout bascule : le père boit, les parents se disputent, les enfants s'isolent de plus en plus dans l'imaginaire et forment une sorte de tribu contre le malheur. Les enfants grandissent, Alain apprend le monde mais reste révolté contre la mort. Mort de son père d'abord, jeune encore, avec lequel (et auquel) il (se) reproche de n'avoir pas su communiquer (tiens, tiens!). A cet égard, l'agonie du père est un passage émouvant dans lequel il dit à ses enfants ce qu'il préfère chez chacun d'eux. Mort de sa mère ensuite, plus tard alors qu'il est devenu adulte, qui entraînera la vente de la maison comme un adieu total à son enfance. La maison, autour de laquelle tout se joue en devient un personnage. Il y a aussi le village et l'éternel débat gauche/droite, école libre et laïque, cocos et cathos … Il y a cette France artisanale (boucher, maréchal-ferrant…) au sortir de la guerre et les années soixante avec le « Yé-yé », qu'Alain et ses frères et soeurs considèrent comme une vaste escroquerie envers les jeunes (déjà !), leur faisant oublier la guerre d'Algérie, le Tiers-monde, la naissance des banlieues concentrationnaires.

Bien sûr, cela ne va pas sans quelques clichés : « Pourquoi faut-il dire adieu à l'enfance ? Pourquoi les choses se défont-elles, pourquoi tout s'en va-t-il? »(=on est bien peu de chose !) ni quelques maladresses (je trouve) : « En plus, le lapin, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais c'est drôlement bon .»

Reste un récit plein de vie et de chaleur au style alerte, qui se lit d'une traite.
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Alain Rémond revient sur son enfance, dans les années cinquante et soixante, en Normandie.
Une famille très modeste, dix enfants, un déménagement forcé à cause des bombardements, puis l'installation dans ce village, Trans, et la maison qui sera la leur pendant vingt ans.
Pas d'électricité bien sûr, pas d'eau courante, pourtant ce sont des souvenirs de bonheur qui lui reviennent grâce aux jeux avec ses neuf frères et soeurs.
Mais la douleur apparait quand il évoque la rupture, celle du moment où ses parents ont commencé à ne plus s'entendre.
Pourquoi une telle mésentente, pourquoi les cris, la violence, l'alcool ?
Il n'aura jamais la réponse.
Ni celle à propos de sa soeur Agnès qui sombre peu à peu dans la folie.


Ce livre avait eu beaucoup de succès à sa parution, mais il a fallu que je lise "Tout ce qui reste de nos vies" pour le découvrir.

Ecrit dans un style fluide, le récit nous fait entrer dans l'intimité d'une famille nombreuse des années d'après-guerre.
L'auteur revient aussi sur la rupture avec ce milieu grâce aux études, aux années de pensionnat puis au départ de la maison.
Mais rien n'efface nos premières années et maintenant encore il s'interroge sur ce qui a pu créer cet "enfer" entre ses parents et faire perdre l'équilibre mental à sa soeur.

Un récit familial attachant et nostalgique qui touchera particulièrement les moins jeunes d'entre nous ;-)
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Récit de vie très touchant. Une enfance tantôt douloureuse, tantôt remplie de petits bonheurs. Il pose sur sa vie un regard nostalgique et nous amène dans ses jardins secrets. Sa démarche nous invite à privilégier de notre enfance, les souvenirs heureux et de s'en nourrir au quotidien. Belle vision poétique.
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Petit livre tres fort et avec lequel on se sent vibrer bien vite.....c'est touchant, émouvant et inspirant quand on le met en persective avec ce que les enfants d'aujourd'hui vivent en comparaison à ce que l'auteur relate pour ce qui le concerne.....mieux, moins bien? mieux pour le coté matériel sans doute, moins bien surement pour l'aspiration et la confiance en l'avenir....quant aux incidents de vie illustrés par l'auteur, rien n'a changé! à lire et à recommander à nos chers ados
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