Penser, c'est chercher des clairières dans une forêt.
La modestie va bien aux grands hommes. C'est de n'être rien et d'être quand même modeste qui est difficile.
Je sais pourquoi je déteste le dimanche : c'est parce que des gens, occupés à rien, se permettent d'être oisifs comme moi.
Il faut avoir le courage de préférer l'homme intelligent à l'homme très gentil.
Il nous vient souvent l'envie de changer notre famille naturelle contre une famille littéraire de notre choix, afin de pouvoir dire à tel auteur d'une page touchante : "frère".
Postillons: intempéries du langage...
* Des livres disparaissent mystérieusement, comme si l'auteur, nous
jugeant indignes, nous les avait repris.
Journal 1896/30 décembre.
p.252
« L'idéal du calme est dans un chat assis. »
"Aujourd’hui on ne sait plus parler, parce qu’on ne sait plus écouter. Rien ne sert de parler bien : il faut parler vite, afin d'arriver avant la réponse, on n'arrive jamais. On peut dire n'importe quoi n'importe comment : c'est toujours coupé. La conversation est un jeu de sécateur, où chacun taille la voix du voisin aussitôt qu'elle pousse."
Les gens qui se disent blasés n'ont jamais rien éprouvé : la sensibilité ne s'use pas.
Je n'espère rien du passé
Je ne compte plus sur l'avenir
Le présent me suffit
Je suis un homme heureux
Car j'ai renoncé au bonheur
Je sais que la littérature ne nourrit pas son homme. Par bonheur je n'ai pas très faim.
Si le mot "cul" est écrit dans une phrase, quelle que soit la beauté de cette phrase, le lecteur ne réagira que sur ce mot.