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3,6

sur 3369 notes
Tantôt drôle, émouvant ou cruel, Poil de Carotte est à la fois un gamin que l'on plains sincèrement pour avoir une famille aussi dure et terre à terre, et d'autres fois on se dit que ce sale gamin qui fait souffrir les animaux pour son bon plaisir n'a que ce qu'il mérite. Mais malgré tout j'aime ces petits romans qui nous ramènent en arrière, ou tout semblait alors plus simple, ou l'on s'en tenait à l'essentiel, où l'on se posait beaucoup moins de questions me semble-t-il. Était-ce pour autant mieux avant? Pas sûr, mais je me plais à la croire parfois...
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Jules Renard fait le récit d'une enfance malheureuse, d'une enfance où il a souffert du défaut d'amour maternel. Comment peut on grandir et se construire en ayant eu une enfance si malheureuse . Peut-on pardonner ? Ecrire, écrire et devenir un si grand auteur a t'il été son seul remède à la souffrance ?
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-Poil de Carotte, le dernier née de la famille Lepic, est un jeune garçon à la chevelure aussi rousse que les flammes. Mais, le pauvre n'a pas eu une enfance très facile, sa mère qui ne semblait pas l'aimer,sautait sur chaque occasion pour le disputer. Les amis le voyait comme la bête de la famille, et Soeur Ernestine et Grand frère Félix se jouait de lui à chaque fois qu'ils en avaient l'opportunité.

J'ai bien aimé ce livre, facile à lire, un classique à ne pas laisser filer !
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Un grand classique de la littérature traitant du désamour maternel et de la maltraitance. Un texte assez dur parfois. Un bon sujet. Un bon livre.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Poil de Carotte est le benjamin de la famille Lepic et le moins qu'on puisse dire est que personne n'aimerait être à sa place ! En effet, quoi de plus difficile pour se construire que d'avoir une mère mal aimante ?

En une succession de saynètes, Jules Renard nous démontre par l'exemple ce qui semblera à la plupart des gens normalement constitués une aberration de la nature : l'absence d'amour d'une mère pour son enfant. Absence d'amour qui se manifeste au quotidien par des humiliations, des restrictions cruelles et autres punitions vicieuses.

Jules Renard n'intervient à aucun moment dans le récit, n'ajoute aucun commentaire au calvaire de Poil de Carotte et se contente de nous livrer les événements tels quels. le procédé est percutant, on se prend une claque à chaque scène. Mme Lepic devient au fil des pages un monstre de perversité tout en ayant l'air de ne pas y toucher, M. Lepic prend l'air indifférent de celui qui ne s'est aperçu de rien et leur petit bonhomme en culottes courtes se ratatine sous nos yeux, allant même jusqu'à tenter de se suicider !

Il s'agit du genre d'oeuvre qui peut aujourd'hui encore faire réfléchir certains parents qui donnent dans ce qu'on appelle les « violences éducatives ordinaires » : rabaisser continuellement son enfant sous prétexte de lui apprendre à faire mieux, nier ses peurs pour qu'il s'endurcisse, lui faire endurer divers châtiments « pour son bien »... La frontière n'est malheureusement pas claire pour tout le monde, à l'époque de Jules Renard comme à la nôtre ! le propos reste donc furieusement d'actualité et je vous conseille fortement la lecture de ce petit livre, malgré bien évidemment un récit de vies un peu vieillies, le temps ayant fait son oeuvre…
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Lu dans le cadre d'un défi (livre le plus vieux de ma pile, il a appartenu fut un temps à ma soeur de 16 ans mon aînée donc ça devrait le faire ^^) et franchement si ce n'était pour cette occasion je l'aurai abandonné.
Certes, il s'agit d'un classique mais d'une ce n'est absolument pas pour moi une lecture pour enfants, certaines scènes peuvent heurter la sensibilité (la mienne a gravement été heurtée, je n'ai d'ailleurs que parcouru les chapitres avec des tortures totalement gratuites d'animaux, car rien, même la maltraitance qu'il subit ne justifie le comportement du héros vis à vis de ces pauvres bêtes !) Voilà c'était ma partie WWF ! Maintenant sorti de cela, j'ai trouvé le personnage de Poil de carotte très intéressant, absolument ambivalent voire contradictoire, je ne m'y suis pas attachée du tout par contre. J'étais spectatrice de cette histoire sans y prendre part. Ce que j'ai apprécié c'est le format par petites touches avec des chapitres très courts mêlant parfois comme des dialogues de théâtre. Aucun personnage ne mérite qu'on s'y attache, il ne fait pas bon vivre dans cette famille ni dans ce village où les gens se repaissent du malheur d'autrui, où tout est faux-semblant, cruauté et méchanceté gratuite.
Bref, j'ai aimé la forme mais pas le fond. Je pourrai dire ça c'est fait je l'ai lu. A chacun de se faire sa propre opinion sur ce classique. Juste ne donnez pas sans à vos gosses sans les accompagner pour en parler derrière !
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Poil de carotte est un enfant très mal aimé, qui, pour lutter contre les humiliations quotidiennes et la haine maternelle, n'a que la ruse, cette arme des faibles. Sans doute est-ce dans cette enfance malheureuse qu'il faut chercher les sources du scepticisme et de l'ironie de Jules Renard, son art de la litote, son style dense et précis, sa cruauté d'observation. le récit autobiographique publié en 1894 se présente comme une suite de courts croquis formant des chapitres.

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Sous forme de saynètes aux accents autobiographiques, entre réalisme cruel et pointes d'humour souvent tout aussi cruelles, Jules Renard nous dépeint la famille Lepic, comprenant une mère désagréable avec son benjamin, François, dit Poil de Carotte, le protagoniste ; un frère aîné, Félix, et une soeur cadette, Ernestine, pas plus agréables avec leur petit frère que leur mère ; un père déconnecté des humiliations subies par le benjamin, plutôt indifférent aux évènements familiaux.
A travers cette famille, c'est bien sûr l'enfance de Poil de Carotte qui nous est contée, et finalement l'enfance de nombre d'autres petits Poil de Carotte de l'époque, avec une acuité mordante, mais sensible.
Un classique que j'ai apprécié découvrir, mais qui ne restera pas dans mes annales : le caractère fragmentaire du récit m'a empêchée d'être totalement réceptive à ma lecture, et touchée par le protagoniste.
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Afin de vous remonter le moral en ces temps difficiles, voici quelques épigrammes de Jules Renard, grand pessimiste devant l'Éternel.

Soyons clair(s), Jules Renard ne croit pas au bonheur, Madame Lepic en a décidé ainsi. Aller fermer la porte des poules la nuit au fond du jardin fait douter de l'humanité dès l'âge le plus jeune, j'en sais quelque chose. Les poules peut-être pas, mais je me comprends.

Voici donc à coups de hache quelques formules lapidaires sur le bonheur, des pierres (voire des rochers) qui ricochent sur la maigre pelouse de Renard le sceptique.

"Notre bonheur, c'est le silence du malheur". Oh oui!

"Si l'on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d'attente". En effet! J'attends toujours.

"Les gens heureux n'ont pas le droit d'être optimistes, c'est une insulte au malheur." Absolument!

"Prends garde! le bonheur qui déborde éclabousse le voisin." Là il me semble qu'il se répète un peu...

"Il ne suffit pas d'être heureux, il faut encore que les autres ne le soient pas." Eh oui, il n'y va pas de main morte.

"Si l'argent ne fait pas le bonheur, rendez-le!" Un peu facile mais ça me fait rire.

Et dans les divers :
"Tous les hommes naissent égaux, le lendemain ils ne le sont plus".
"Notre bonté, c'est notre méchanceté qui dort". J'entends déjà un tollé.

Diable d'homme!
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Un livre que je pensais connaître, et qui m'avait, pensais-je, fait sourire.
Je l'ai lu il y a quelque temps, et finalement je me dis que, sans nul doute, je ne l'avais pas lu, tant il me fait écho.
Car, mon Dieu, que ce récit, largement autobiographique, et dans lequel je retrouve le goût "à mère" d'une partie de mes souvenirs, est cruel, sous l'apparence de l'ironie et de la fausse naïveté.
C'est le récit, à hauteur d'enfant, sous forme de petites saynètes, de Poil de Carotte (alias Jules Renard enfant), souffre-douleur de sa mère, qui lui préfère son frère aîné et sa soeur, qui eux même le tourmentent. le père est lâche, comme souvent; ça pourrait être pire, il pourrait être méchant, lui aussi. Poil de Carotte "transfère" le mauvais traitement qu'il subit par une cruauté envers de petits animaux.
Cet enfant ne se révolte pas. il opte pour la ruse, l'ironie, la fausse naïveté, et semble jouer l'indifférence à l'égard des brimades qu'il subit. Il se forge un petit monde, mais on sent qu'il essaie aussi malgré tout de se faire aimer.
Un livre considéré pour la jeunesse, je ne trouve pas tant que ça.
Car un vrai chef-d'oeuvre de cruauté d'observation.

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