Avoir la foi, c'est croire en ce que l'on sait être faux.
Peu de gens rechignent à déclarer qu'ils ont une mauvaise mémoire, mais personne ne voudra jamais admettre qu'il a mauvais goût.
Les invités partis, Peter déclara, citant Goethe ou quelque autre célébrité : "Ces gens sont plutôt agréables, mais eussent-ils été des livres, je ne les aurais pas lus".
Lorsque nous croyons que notre interlocuteur nous écoute, en fait, il est peut-être tout simplement en train de réfléchir à ce qu'il va dire ensuite.
Je crois qu’on ne s’intéresse pas vraiment à ceux qui nous inondent de leur amour. Car l’intérêt qu’ils nous portent occupe alors tout notre temps, et remplit pour ainsi dire tout notre espace. Nous étions pour papa une source d’émerveillement, et cette fascination nous comblait, nous n’éprouvions nul besoin de nous soucier de, disons, de celui qui le dispensait.
(Calman-Lévy, p.228)
… papier et encre ont toujours l’air inoffensif. Il n’existe rien au monde de plus perfide. Pensez à ce qu’un texte imprimé peut déclencher…
(Calman-Lévy, p.391)
Avoir la foi, c’est croire en ce que l’on sait être faux.
Le bourreau ne caresse le veau que pour l'engraisser. On ne donne plus de miel à l'ours que l'on vient de capturer.
Moi, je veux tomber amoureux. Je veux être possédé et obsédé par l'amour, je veux voir le ciel changer de couleur et le soleil briller de tous ses feux, en permanence. Je veux attendre désespérément un coup de fil et faire les cent pas quand le téléphone tarde à sonner. Je veux avoir le souffler coupé au son de sa voix et ne plus pouvoir prononcer un seul mot à chacune de nos rencontres. Je ne veux exister que par elle, et la faire exister à travers moi. (p.268)
Là-bas, dans cette brume, il était mort. Mais ce ne fut que bien des heures plus tard, après une nuit et une demi-journée de terrible souffrance et d’incrédulité, qu’il finit par admettre que cette vie qu’il avait connue jusqu’à présent était terminée et qu’il lui fallait absolument renaître.