Lu dans le cadre de mon pioche dans ma PAL du mois de février, j'ai dès le début était intriguée par cette histoire familiale et l'envie de vite tourner les pages pour connaître la fin m'a prise rapidement. L'histoire est racontée, 35 ans après par une femme qui jeune fille a été embauchée par une famille, disons un peu spéciale, pour s'occuper du fils de la famille atteint de troubles mentaux. L'auteure a réussi dès les premières pages a susciter ma curiosité et j'ai lu ce livre avec le besoin de connaître le dénouement de cette histoire, je pense que heureusement que ce suspense été présent car sinon j'aurais trouvé ce livre un peu longuet, certaines scènes sont assez répétitives, le fait que ce soit raconté par une personne qui nous relate l'histoire comme si elle était assise dans un fauteuil en face de nous est au bout d'un moment un peu lassant. Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment de lecture, mais ce livre ne sera pas un souvenir inoubliable et ne fera pas parti des livres dont j'aurais envie de conseiller à tout le monde.
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Une jeune infirmière suédoise est engagé pour s'occuper de John, fils d'une famille anglaise qui vit de façon recluse dans une vielle demeure. Dans la famille Cosway, nous avons la mère, vieille acariâtre qui tyrannise ses enfants : John qui n'est pas si fou que ça, mais se comporte néanmoins bizarrement ; Ella la prof qui habille ses poupées et se chamaille constamment avec sa soeur Winifred, cette dernière doit se marier avec le pasteur du village ; Ida qui semble se contenter d'être la femme de ménage de la maison et enfin la cadette, Zorah qui a su s'échapper de cet univers morbide La jeune suédoise va découvrir que la folie est présente dans bien des esprits de cette famille particulière où le drame va finir par surgir.
L'auteur plonge nous dans une atmosphère lourde. Les personnages s'y révèlent tordus, cruels, fragiles, ambivalents complexes. On peut reprocher quelques longueurs à ce roman qui n'en tient pas moins le lecteur en haleine
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La prochaine fois que vous viendrez ici, ma chère, me souffla Zorah avec un rire feutré, vous devrez procéder comme Thésée dans la tanière du Minotaure, et dévider un fil derrière vous. Une pelote de la laine d'Ida fera l'affaire.
L’ont-ils accusé du meurtre de Winifred avant de l’emmener, je l’ignore. Je ne connais rien à ce genre de procédure. Je crois que l’inspecteur est reparti de la maison perplexe. En toute hypothèse, pour reprendre ses termes, il jugeait la démence et le don des mathématiques incompatibles. Autrement dit, un aliéné mental devait aussi être stupide.
Mais il y avait chez eux ce dont les Cosway, malgré tous leurs efforts, manquaient de façon criante, un esprit campagnard très anglais : ils avaient des fleurs dans leur jardin, du chauffage dans leur maison, un mobilier confortable, une cuisine modernisée depuis les années 1920, un certain sens de l’humour, des amis et du savoir vivre.
Si la déraison est l’une des définitions de la schizophrénie, on peut affirmer que le sujet atteint du syndrome d’Asperger est trop raisonnable. Il ne ment jamais, mais il formule ce qu’il pense et ressent sans le moindre tact, sans aucun à propos, il fait ce qu’il a choisi et fuit ce qui lui déplaît.
En ces temps-là, l’Église d’Angleterre me fascinait. Aujourd’hui, elle me déçoit, simplement. Dans ces années, je ne cessais d’être émerveillée par une institution dédiée à la religion où personne ne semblait croire en Dieu et où tout le monde croyait passionnément au rituel et à la liturgie.
Pedro Almodovar - "En chair et en os"