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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un roman un peu surprenant: étant publié dans la collection "livre de poche policiers", je m'attendais logiquement à un roman policier. Ce qu'il n'est pas vraiment, à mon sens.
C'est en fait un roman assez classique, mis à part la construction façon "poupée russe": un premier récit, contemporain, nous racontant l'histoire de Grace et son frère Andrew, révèle un deuxième roman, racontant celle de Maud et de son frère John, au début du 20ème siècle. L'histoire de Maud fait écho à la situation de Grâce, comme celle de John avec celle de Andrew, mais les époques et les caractères étant différents, les destins le seront aussi.
Une fois remise de ma surprise, j'ai dévoré ce beau roman très bien écrit et découvert avec plaisir cette auteur.
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Mouais, mouais, mouais. Il y en a des choses à dire sur "Une vie convenable" de Ruth Rendell.
Déjà , c'est un roman typique de ses derniers ouvrages. À savoir, elle choisit un thème de la société anglaise et construit un roman psychologique autour. Ici, nous avons droit à deux thèmes : l'homosexualité masculine et les mères célibataires.
L'histoire est simple : Grace, qui écrit une thèse sur les mères célibataires dans la littérature anglaise, vit avec Andrew, son frère homosexuel, dans une grande maison londonienne dont ils ont héritée. Une série d'événements vont alors survenir : Andrew installe à domicile James son bel amant, Grace tombe enceinte, Andrew et James sont témoins d'un meurtre homophobe.
Voilà résumées les cent premières pages du livre. Ensuite, surprise ! Pendant les trois cents pages suivantes, Grace lit pour sa thèse un roman et nous le lisons avec elle. C'est l'histoire sur une trentaine d'années de Maud, une femme tombée enceinte à quinze ans en 1929, rejetée par ses parents et ses soeurs, qui va habiter dans la campagne du Devon avec John son frère homosexuel, se faisant passer pour un couple afin d'éviter l'ostracisme des habitants.

Je m'arrête là pour la présentation bien qu'il n'y ait pas d'intrigue à dévoiler. Nous suivons simplement pendant des pages et des pages la vie de Maud et sa transformation psychologique au fil des années.

Je comprends ce procédé de deux histoires à des époques différentes pour comparer les traitements réservés par la société anglaise aux mères célibataires et aux homosexuels. Mais pourquoi avoir nettement plus développé l'histoire de Maud que celle de Grace ? Pourquoi avoir transformé Maud en une personne éminemment antipathique si Ruth Rendell voulait que l'on soit interpellé par son cas ?

Comme pour nombre des précédents romans de Ruth Rendell, j'ai refermé celui-ci avec une impression mitigée. Celle qu'elle aurait pu en tartiner encore des pages et des pages sans que l'histoire ne progresse et/ou me passionne plus que cela.
Peut-on estimer crédible une personnage comme Grace, qui est universitaire en 2011, et qui ne sait pas effectuer une recherche sur Internet avec un moteur de recherche ? Est-ce parce que Ruth Rendell ne comprenait rien à l'informatique ou est-ce que cela est représentatif du niveau moyen des Anglais ?

Pour finir, il est écrit policier sur mon livre de poche. Euh... il y a bien deux meurtres mais aucune enquête policière qui ne justifie ce qualificatif.
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Je ne croyais pas lire un livre qui contenait un autre livre…
Hé bien c'est-ce qui vient de m'arriver, grâce à Babelio et les éditions des 2 terres et bien sûr Ruth Rendell qui a écrit ce roman.
On apprend que Grace et Andrew héritent de la maison de leurs grand-mères. Ils décident d'y habiter ensemble. Mais il se trouve que Andrew reçoit un ami qui comme lui est homosexuel, et un événement survient dû à la promiscuité et il va bouleverser la vie de ces trois personnages.
Grace, universitaire, découvre un livre « L'enfant né d'une enfant » qui n'a pas été publié, car les éditeurs le refusaient si bien que l'auteur ne l'a laissé que sous forme de manuscrit. Elle le lit et nous aussi. Et, de la page 83 à la page 305 de ce roman qui en comporte 324 nous faisons la connaissance de Maud et John Goodwin (frère et soeur), et du fameux Bertie. Comme par mimétisme on se rend compte que la vie de ce trio ressemble étrangement à celle de Grace, de son frère et de James, l'ami d'Andrew, mais cela se passe en 1929 et donc plus de 80 ans plus tôt.
En fait c'est de ce dernier roman dont je vais parler.
Cela se passe en Angleterre, était-ce la même chose en France ? rien ne nous le dit et c'est dommage. Une ségrégation existe contre toute personne n'entrant pas dans la norme. Si bien que les filles mères et les homosexuels sont rejetés de la société et de leur famille. C'est-ce que Ruth Rendell nous narre dans ce roman et bien entendu nous en restons pantois car 80 ans plus tard les mentalités ont terriblement évoluées. Cette mise au point de sa part n'est pas superflue car à la vitesse où évolue notre société on ne se rend pas compte des dégâts que peuvent causer certaines façons de penser qui sembleraient avoir été légitimes et généralisées à cette époque et sûrement quelque temps après.
Le caractère de Maud est exécrable et on a du Mal à lui donner raison. Quant à son frère se sentant coupable de son état, il semble sacrifier sa vie pour expurger cette tare dont la société le juge et le condamne. Sa fin ne sera pas très glorieuse. Bertie son ami lui, sera un piètre compagnon je dirai même un profiteur !
Ce roman ne m'a pas donné une image fidèle de Ruth Rendell dont j'avais lu quelques romans auparavant. Pour moi, elle est meilleure dans le roman policier. Dans celui-ci, une toute petite intrigue laisse planer un peu de suspens, sans grande importance. Je suis un peu resté sur une impression étrange de caricature et rien ne me laisse penser que le cas de ce roman soit une généralité à cette époque… il faudrait que je lise d'autres témoignages.
J'ai apprécié que la fin arrive peu de temps après les 15 dernières pages du retour à notre époque et j'aurai eu du mal à lire plus car tout avait été dis dans « L'enfant née d'une enfant »
Pour moi, ce n'est pas le meilleur de Ruth Rendell.
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J'avais déjà entendu parler de Ruth Rendell, mais n'avais jamais rien lu de cette grande dame du polar. C'est aujourd'hui chose faite, mais j'avoue que plusieurs jours après avoir terminé ce livre, je suis incapable de dire si je l'ai apprécié ou non, tant cette lecture a été étrange et surprenante...

Lorsque Grace et Andrew, frère et soeur, héritent de la maison de leur grand-mère, il leur paraît naturel d'y emménager ensemble. Mais quand James, le compagnon d'Andrew, s'y installe à son tour, la vie dans la maison tourne au conflit.
Pour échapper aux tensions, Grace, l'universitaire, se plonge dans un manuscrit du début du XXe siècle, jamais publié en raison de ses thèmes subversifs. Elle y découvre l'histoire d'un frère et d'une soeur, lui homosexuel, elle mère célibataire, confrontés à la violence du regard de la société.
Lorsque la vie des trois colocataires est bouleversée à son tour, au fil de sa lecture, Grace voit se télescoper les époques en un écho glaçant.

Je ne sais pas trop quoi vous dire, si ce n'est que ce livre est vraiment... bizarre. D'un côté nous avons Grace, jeune universitaire qui écrit une thèse sur les enfants illégitimes en littérature, son frère homosexuel Andrew et le compagnon de ce dernier, James. Grace a décidé pour sa thèse de s'intéresser à un roman de Martin Greenwell, qui se trouve être le grand-oncle de James.
Le livre en question s'intitule L'enfant née d'une enfant, et il traite d'une jeune femme, mère célibataire, qui vit avec son frère homosexuel. Ils se font passer pour un couple marié, ce qui leur permet d'échapper à la déchéance tout en tâchant de respecter les convenances.

Au début, nous suivons donc Grace, Andrew et James. Leurs relations sont assez tendues depuis que Grace a eu un rapport sexuel avec James, dont elle attend désormais un enfant. Andrew décide donc de quitter la maison, et c'est dans ces conditions que Grace décide de relire L'enfant née d'une enfant.
Et là, je l'avoue, grosse surprise: l'auteur décide en effet de nous offrir le texte intégral de cet ouvrage, nous transportant ainsi dans l'univers de John, Maud, Bertie et Hope.
Je pensais en fait avoir les réflexions de Ruth durant sa lecture, ainsi que quelques extraits, mais pas le livre entier! Néanmoins, cela reste la partie du livre que j'ai préférée, surtout lorsque peu à peu on s'aperçoit qu'il y a des similitudes avec la situation de Grace: elle aussi a un frère homosexuel, et elle aussi se retrouve mère célibataire...

Du coup, les personnages principaux sont plutôt, à mon avis, les personnages de ce roman, et non pas Grace, Andrew ou James.
J'ai aimé suivre la vie de Maud, qui se retrouve enceinte à quinze ans, et de son frère John. Ce dernier est homosexuel, ce qui à l'époque est très mal vu. Il ne s'en ouvre à personne afin d'éviter le déshonneur, mais de ce fait se sent seul. Quand leurs parents indignés décident de placer Maud dans une institution, il a l'idée de lui faire tenir le rôle de sa femme dans le petit village où il vient de décrocher un poste d'enseignant. Ainsi, lui comme Maud éviteront le scandale tout en vivant une vie en apparence convenable.

Si au départ l'arrangement satisfait tout le monde, très vite les premières dissensions se font sentir. Alors que Maud s'inquiète de ce qu'il leur est désormais impossible de se marier, John a le malheur de lui avouer la vérité à son sujet, ce qui la révulse et creuse le premier écart entre eux.
A partir de cet instant, les personnages de Ruth Rendell vont peu à peu dévoiler leur véritable nature.

Maud est capricieuse, fainéante, dépensière, persuadée que la terre entière lui en veut, que jamais rien n'est de sa faute, et que les autres se servent d'elle, ce qui la conduit peu à peu à se renfermer, à refuser de voir du monde. Petit à petit, elle devient aigrie et perd ses amis. John, lui, est un faible qui se cache derrière une apparence d'homme fort qui sait ce qu'il veut, il prend des décisions qui semblent justes mais est incapable de s'y tenir. Bertie enfin, l'amant de John, est un parasite qui vit aux crochets des autres, et pour qui tous les subterfuges sont bons afin de soutirer de l'argent ou autre à ses victimes.

Bref, je ne me suis attachée à aucun des personnages, que ce soit ceux du livre ou ceux de L'enfant née d'une enfant. de même, je ne comprends pas que ce roman soit classé comme thriller: l'étude des caractères est très bien réussie, mais pour ce qui est du thriller, je reste perplexe...
En fait, je crois que tout dans cette lecture m'aura laissée perplexe... du coup, j'hésite à le recommander: si vous attendez un thriller avec de l'action à toutes les pages, clairement, passez votre chemin! Par contre, si vous aimez le côté étude psychologique des personnages, et si l'énumération d'auteurs ne vous rebute pas, alors ce livre pourrait vous plaire!
Lien : http://pinklychee-millepages..
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Grace et Andrew sont frères et soeurs. Ils héritent d'une très grande maison bourgeoise et décident de s'y installer, chacun se réservant son propre espace. Andrew fait venir son compagnon James… La belle entente se fissure alors pour atteindre un point paroxystique…
Entre-temps, Grace qui prépare un mémoire pour sa thèse universitaire dont le thème s'articule autour de la difficile vie des « filles mères » au 19ème siècle, reçoit un manuscrit de cette même époque où il est décrit l'histoire d'un frère homosexuel et de sa soeur mère célibataire… Cette collision entre passé et présent va générer un séisme.
Le roman s'articule en trois parties très distinctes. La première partie concerne l'installation de Grace, Andrew et son ami James dans la grande demeure. Les difficultés de cohabitations sont nombreuses pour atteindre un point fatidique. La seconde partie, la plus longue, est la retranscription intégrale de ce manuscrit qui relate des faits authentiques vécus au 19ème siècle. C'est un roman à lui tout seul. La dernière partie est en forme d'épilogue à la première partie. Très brève, elle est sensée établir une liaison être les deux premières parties et proposer un dénouement…
Très franchement, je n'ai rien compris à l'intrigue générale ! Ces trois parties traitent des mêmes sujets, « filles mères » et homosexualité, mais le raccord et la logique entre elles ne m'ont pas sauté aux yeux, hormis le fait que les personnages de la seconde partie seraient les ancêtres de James…
En fait, la lecture du manuscrit, que Ruth Rendell décide de restituer dans son intégralité, est la plus intéressante (L'enfant née d'une enfant). Elle y traite de deux sujets tabous pour l'époque, l'homosexualité et les filles-mères. L'écriture est plaisante, les personnages ont une réelle profondeur, les caractères sont bien brossés. L'ambiance sent l'honnête travail de recherche historique. L'importance de ce manuscrit et sa réelle densité en font l'unique intérêt de l'ouvrage de Ruth Rendell, de mon point de vue. Elle aurait pu se dispenser d'y ajouter une pseudo intrigue qui n'apporte rien et atténue la force militante du manuscrit inséré au point qu'au lieu d'en percevoir la dénonciation de l'injustice, qui reste encore à combattre de nos jours, on cherche désespérément un fil conducteur avec le reste de l'ouvrage !
Adepte des romans policiers ou romans à suspens, Ruth Rendell livre probablement dans ce dernier roman un plaidoyer vibrant pour les minorités accablées. Mais l'extrême mélange des genres rend notre adhésion pratiquement impossible. Je le regrette profondément, car cette écrivaine aujourd'hui disparue méritait meilleur testament.

Michelangelo 2016

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Tenir bon pendant la première partie du livre. La seconde rattrape le livre
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Grace partage une maison de famille avec son frère, Andrew,homosexuel... Elle se plonge dans un manuscrit sur les filles mères du XXè. Un parallèle se crée entre les époques.
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