— Ainsi, vous pourriez sans remords supprimer une vie humaine ?
Il m’a répondu, d’une voix douce :
— Et de combien de morts sont responsables ceux qui gouvernent le monde, madame ?
Morts dans les guerres,
morts dans les bagnes,
morts dans les mines,
morts de misère…
— Et vous-même… ?
— Moi-même, a-t-il dit tranquillement, j’envisage de tuer un jour le pape et le roi d’Italie.
Je me suis écriée, suffoquée :
— Quoi, tous les deux ?
— Pas à la fois, a-t-il précisé.
Ils ne sortent jamais ensemble.
(L'assassin du boulevard)