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Citations sur Climax (112)

Les gens qui n’ont jamais grimpé ne savent pas à quel point c’est facile. On imagine qu’il faut une force herculéenne pour se hisser à bout de bras, les mains crochées dans la paroi, les doigts tétanisés, et tout ce gros corps derrière qui tire vers le bas, mais c’est tout le contraire : ce n’est qu’une question d’équilibre entre les points d’appui, de placement du bassin. Hors le vertige, ce n’est presque qu’une posture de yoga, la même sensation de légèreté dans le mouvement, comme une araignée qui ne pèse plus sur sa toile, avançant de toutes ses pattes à la fois sans jamais pencher d’un côté, le corps soutenu, suspendu comme un ressort. L’alpiniste ne lutte pas contre la pesanteur, il s’en sert pour la défier.
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La solitude, dans la nature, ce n’est pas pareil. Dans la nature, on n’est jamais seul. On fait partie de quelque chose de plus grand, qui nous oblige à vivre à son rythme et selon ses lois. Dans la nature, on a pour soi la beauté du monde.
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Toutes les jeunesses sont éternelles. Après cela nous changeons, nous vieillissons. Nous faisons des choix, plus ou moins, la vie choisit aussi pas mal de choses à notre place, et peut-être qu’avec le temps toutes les bifurcations deviennent de plus en plus automatiques, jusqu’à ce que nous ne fassions plus de choix du tout, jusqu’à ce que nous soyons vieux c’est-à-dire immuables en quelque sorte, mais quand on se retourne, notre jeunesse, elle, est toujours là. Tout le temps de notre vie elle demeure, elle nous sert de repère, elle est là, qu’on ait aimé ou non la vivre, elle est toujours là debout et on y fait toujours la même gueule, qu’elle soit chouette ou pas, la même gueule indécise, étonnée que quand on mourra, le sourire de travers. Notre jeunesse est éternelle.
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Il en faut peu parfois, il suffit d'un accident, d'un grain de sable dans l'équilibre fragile des jours, pour que tout s'écroule sans prévenir.
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C’est à l’endroit le plus froid de la planète qu’on mesure le mieux son réchauffement, ce qui n’est pas le moindre de paradoxes de l’Arctique, écrit Anders.
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Vous avez eu de la chance, Youri, se contentait-on de lui dire. Il paraît qu’il s’appelle Youri, c’est marqué là, en russe, sur sa carte professionnelle, il y a son groupe sanguin, son âge aussi : 24 ans. Son grade : aucun. Ouvrier. Chair à travail. Esclave de l’arcoil. Partout ailleurs, même en Afrique, au large de l’Angola ou du Nigeria, les compagnies européennes ou américaines appliquent les normes de sécurité draconiennes que les syndicats réclamaient, mais ici les Russes qui dominent la partie, sont revenus aux conditions d’exploitation minière auxquelles ils étaient accoutumés à l’est de l’Oural. Autant dire : Germinal.
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La banquise fracturée se met à dériver dangereusement. Menaçant le territoire naturel des ours blancs, le lieu de reproduction des phoques et de la morue arctique, elle-même proie de plus gros poissons, ainsi que de nombreux oiseaux migrateurs comme le macareux, le mergule, la fonte de la glace de mer est un désastre.
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On pense toujours que le plus difficile dans une ascension, c’est de se hisser jusqu’au sommet, les livres ou les films ne parlent que de ça, parce que c’est l’instant de la conquête et de l’exploit, la métaphore du progrès humain et de la domination de la nature, alors que tous les alpinistes vous diront que c’est de loin la descente qui représente le plus grand danger.
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Bien sûr, Anå serait toujours sa mère. Mais qu’est-ce que c’est qu’une mère quand les enfants n’en sont plus ?
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L’Arctique était la zone de la planète où le réchauffement climatique était le plus important, augmentant presque deux fois plus rapidement que sa moyenne à la surface du globe. Ses conséquences étaient quasiment visibles à l’œil nu, d’une année sur l’autre. Dans ses glaces, on pouvait lire l’évolution du climat et ses liens avec les gaz à effet de serre. Dans la fonte de ses glaciers on pouvait lire notre avenir. Ironiquement, les compagnies et les États responsables de ces dérèglements s’en frottaient les mains, parce que la fonte de la banquise facilitait l’accès aux ressources et libérait de nouvelles voies d’échanges, ils avaient même tout intérêt à les accentuer dans leur course à l’exploitation des richesses, quitte à nous conduire plus rapidement dans le mur. Au désastre. À la ruine du monde. La bonne nouvelle des uns était la catastrophe des autres.
À la fois sa cause et sa conséquence.
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