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sur 276 notes
Je m'attendais à des nouvelles. Tout au plus de courts chapitres d'humeurs griffonnées sur la vie de tous les jours. La naissance d'un fils, la vie de couple, la rupture, les rencontres, le boulot... rien d'exaltant en fait. Vous me direz, parfois il ne se passe rien d'extraordinaire dans certains romans, et pourtant on se surprend à rester scotché au fauteuil pendant plus d'une heure, comme hypnotisé par les mots (c'est peut-être ça, d'ailleurs, le talent). Je ne peux pas dire qu'il m'ait scotchée, celui-là. L'écriture très orale nous plonge droit dans la pensée du narrateur, si bien qu'on se croirait dans un journal intime avec son lot de confidences sur le triplé gagnant femmes-alcool-boulot. le personnage porte le nom de l'auteur, ça donne le sentiment qu'il nous parle de lui, mais après tout on préfèrerait ne pas savoir combien de lignes et quelle marque de scotch il s'enfile pour éviter la détresse. Mais si vous n'avez pas envie de réfléchir, pas envie de poésie, pas envie d'un style trop littéraire, pas envie d'une histoire trop compliquée, pas envie... c'est peut-être un livre pour vous, qui sait ?
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Léger, profond, drôle et émouvant.

C'est une vrai belle surprise. on rentre tranquillement dans le livre et sans en avoir l'air, il vous attrape et ne vous lâche plus jusqu'à la fin.
Une vraie complicité s'installe au fur et à mesures de ses confidences.

Alors certes, le narrateur est alcoolique, drogué, infidèle, noctambule... mais à aucun moment il ne tombe dans les clichés parce que tout ça, c'est le contexte du livre, jamais son sujet.

Son sujet, c'est un personnage terriblement attachant qui nous fait partager son intimité à travers ses hauts et ses bas. Emouvant sans tomber dans le pathos, léger, ironique, avec un sens de l'humour à toute épreuve.
Son sujet, c'est parfois une anecdote, une question, une réflexion, une rencontre, le tout partagé avec beaucoup de finesse et d'auto-dérision.

J'en ai ri aux larmes, une vraie gourmandise.
ça faisait très longtemps que je n'avais pas lu un livre d'une traite.
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Au fil des pages, des courts chapitres, j'ai fini par m'attacher à ce Nicolas, mal dans sa peau, courant après...On ne sait quoi d'ailleurs! le bonheur? Si tant est qu'il existe! Nicolas Rey , c'est un copain, un frère, un ami qui a besoin de nous et qu'on aimerait pouvoir aider mais la vie n'est pas si simple. le style est incisif, Nicolas parle de ses rencontres, de son fils Hippolyte, avec de la tendresse qui déborde et les derniers mots du livre sont un hymne à l'amour.
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"A vous de lire 2011 : La lettre à l'écrivain."

Le Puy-en-Velay, le samedi 14 mai 2011.

Nicolas,

Hasard du calendrier, Babelio me propose ces jours de rédiger "La lettre à l'écrivain", eh bien tiens, ça tombe bien... (et en plus ça rime bien). Bon, il est bien précisé : "Babelio vous invite à vous adresser directement à vos auteurs favoris" ; ce dernier épithète me met donc d'entrée de jeu hors-sujet... Tant pis...

Je passe l'éponge sur le seul livre que j'ai lu de toi, et que je n'ai pas du tout apprécié, "Mémoire courte", dont seuls deux mini-extraits méritent à mes yeux d'avoir été lus (je les avais même postés sur Babelio, tu vois, je ne suis pas rancunière !) ; tu as eu le Prix de Flore pour cet ouvrage, wahooooo, ça m'a presque donné envie de me mettre à l'écriture, car j'ignorais alors qu'il suffisait d'écrire n'importe quoi n'importe comment pour être primé...

Mais là n'est pas le problème. le vrai problème, c'est que, en ce moment, plusieurs fois par soir, tu viens m'imposer chez moi, dans mon lit avant de m'endormir, via ma radio, des extraits de ton nouvel opus (ou "aux puces" comme le marché ?), que tu lis de façon à la fois nonchalante et prétentieuse. J'ignorais aussi qu'un écrivain devait se vendre comme tu le fais en lisant ses propres extraits sur une radio commerciale. Mais par contre j'ignore encore si cela est en effet le fait de ta prétention ( "écoutez comme c'est chouette ce que je viens de pondre et qui est en vente libre dans tous les halls de gare" ) ou si à l'inverse, cela est le fait de ton manque total de confiance ( "purée, sans publicité, ce bouquin ne pourra jamais se vendre, je ne pense pas que le bouche-à-oreille en fera grand cas...").

En plus, bon, on imagine bien que tu as dû choisir les "meilleurs" extraits.......... Je ne voudrais pas être trop acerbe, mais si tel est le cas........ Hum hum......

Cerise sur le gâteau, entre tes lectures nombrilo-égocentro-moi-je-moi-Nicolas (et autant sur le fond que sur la forme !!), il y a une grosse voix mââââle qui scande plusieurs fois l'ordre : "Lisez le nouveau Nicolas Rey !"........ Non mais je rêve ! Je suis dans mon lit, il est minuit passé, et un type me donne l'ordre de lire un bouquin ! C'est quoi cet usage de l'impératif ?! N'est-ce pas le seul temps de la conjugaison qui ne peut s'assimiler au loisir / plaisir / désir, et au choix, justement, de nos lectures ?!

J'hésite encore entre la colère contre ces bourrages de crâne incessants, et un sentiment pathétique à ton égard.
Certes, je respecte le "Léger passage à vide" comme tu le nommes toi-même, que tu as vécu ; oui, j'ai cru comprendre que comme beaucoup, tu es tombé dans une sorte de marasme, de dépression, de vulnérabilité extrême, empli de doutes et de souffrances, et ce n'est pas du tout pour ta détresse que mon espèce de pitié pathétique se réveille. Mais c'est pour ce que tu en as fait, de cette détresse (et même si je n'ai entendu que tes "meilleurs extraits" (en boucle de surcroît...), ils me paraissent être assez parlants -subjectivement s'entend- quant à la forme et au fond...), mais c'est surtout, surtout, la façon dont tu la vends, la façon dont tu la brades, sous couvert du label "Souffrance Vécue Pour de Vrai par Moi-Même".

Sache en tout cas que pour ma part, tes encarts publicitaires voire dictatoriaux, ont rempli leur mission à l'extrême-inverse de ce que vous escomptiez, ton éditeur et toi.
Il est si triste qu'un auteur doive se vendre comme un baril de lessive... Encore que certaines lessives s'amusent à la "publicité comparative"... Tu as bien fait de ne pas tenter ce choix marketing, peut-être que face à ton "Moi-Moi à la dérive", "Oui-Oui à la plage" en serait sorti grand gagnant...

Tu as certainement beaucoup de lecteurs qui t'apprécient, et ceux-là n'ont sûrement aucunement besoin que tu leur imposes des extraits de ta dernière publication pour qu'ils aient envie de te lire à nouveau, alors de grâce, épargne *aussi* les autres, laisse-les en paix sous leur couette, et surtout, n'ignore pas que l'on ne peut imposer une lecture, n'ignore pas que nous sommes tous capables de choisir nous-mêmes ce que nous avons justement ENVIE de lire.
Non, n'oublie pas l'envie...

PS : Si je me suis permis de te tutoyer, c'est justement parce que tu viens plusieurs fois par soir m'imposer ta voix et tes mots dans l'intimité de mon lit, pour te vendre : il me semble donc que mon tutoiement (public)(gratuit) est bien moins incongru que tes ingérences (intimes)(commerciales).
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L'avantage du livre est qu'il est très rapide à lire. Ca défile. Ce n'est pas intellect, pas besoin de réfléchir et quand on cherche un livre pour combler un court moment d'attente, c'est le genre de lecture bien pratique.
Le point négatif est que je n'ai pas du tout accroché. Je me demandait ce qu'il foutait à se détruire ainsi alors qu'il semble avoir tout pour être heureux. Et puis d'un autre côté, il a le droit de faire ce qu'il veut, il a droit de ressentir du malaise, qu'est ce que ça peut bien me faire, je m'en fous, j'ai assez à gérer avec mon quotidien. C'est le sentiment que je garde du livre « je m'en fiche de ses problèmes, on a tous nos boulets ». A l'origine c'est zhom qui avait acheté ce livre. Personnellement, honte sur moi mais je ne connaissais même pas Nicolas Rey. Zhom est plus modéré. Ca se laisse lire. C'est sans plus mais ce n'est pas une lecture désagréable non plus.
Le point ++ du bouquin : la dernière page. Rien que pour elle, je ne regrette pas cette lecture.
Lien : http://majanissa.over-blog.c..
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Ce livre parle, en simultanée, de la naissance d'un fils, d'une rupture et d'une renaissance amoureuses et d'une cure de désintoxication.

Tout de suite, je préviens, il n'y a pas de mauvais sujets...juste de mauvais écrivains...

Ce livre est ridiculeusement vulgaire et tristement nombriliste. Ou plutôt tristement vulgaire et ridiculeusement nombriliste, oui c'est ça.
Péniblement, il transpire pitoyablement le "bobo-parigo" à pleines pages (tant pis pour les bobos et pardon pour les parisiens).

Un extrait significatif et révélateur du style "très personnel" de l'auteur....pour choquer le provincial peut-être !
N'ayons pas peur des mots, écoutons plutôt.

( Au cours d'une conversation pendant un dîner.)
Je cite : "Et sinon, à part boire du Coca light, tu fais quoi ? Mais je nique ta femme, connard, ta fille, ta soeur et je chie dans la bouche de ta mère jusqu'à ce qu'elle en crève étouffée."

Quelle éloquence ! Quelle écriture d'écrivain ! Et si sa maison d'édition, Au Diable Vauvert, ose comparer notre auteur au remarquable écrivain américain Raymond Carver, moi je pensais davantage à notre Jean-Marie Bigard national ! Mais je peux me tromper.
Ce livre, de plus, trompe le lecteur sur la marchandise. Présenté comme un "Roman", il s'apparente plutôt à un récit d'autofiction, un journal intime, des chroniques, des nouvelles ou à du rien du tout.

Ce livre pébliscité et adoubé par quelques presses écrites, toilées ou cathodiques amiablement embranchées avec l'auteur, ce livre adulé par le lamentable et suffisant soi-disant "critique littéraire" Naulleau dans la piteuse et navrante émission télé du samedi soir sur une chaîne publique "On n'est pas couché", ce livre donc, est un buzz littéraire prêché et pistonné à la criée par "la volaille qui fait l'opinion" comme le chante Souchon.

Ce livre est un best-seller du moment, alors...que ceux qui l'ont aimé se lèvent et viennent m'expliquer. J'aimerais comprendre.
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Pour moi Nicolas Rey c'est la version masculine d'Annie Ernaux.
Comme elle, il nous livre des moments ordinaires de l'existence - de son existence - instants qui sous la plume de n'importe qui d'autre pourraient être d'un banal assommant.
Chez eux deux, la moindre déambulation, la visite anodine ou le plus petit geste du quotidien narré prend sens et interpelle le lecteur. Lorsqu c'est Nicolas Rey ou Annie Ernaux qui nous relate la vie du dehors ou la vie tout court l'attention s'aiguise.
Pourquoi ? Pas facile de répondre à cette question que je me suis maintes fois posée. Je n'ai qu'une réponse partielle à apporter : parce que c'est eux, parce que c'est moi... certains lecteurs entrent en contact avec ce type d'écriture hyperréalisme et d'autres pas !
L'explication est peut être facile mais je n'en ai, malheureusement, pas trouvée d'autre à ce jour !
Pour en revenir à l'analogie, un peu rapide certes, entre Nicolas Rey et Annie Ernaux que j'ai osé avancée, je modérerai mes propos en ajoutant, que l'époque et le traitement qu'ils proposent de celle-ci, sont vraiment différents.
Et ce qui les oppose, au fond, c'est que Nicolas Rey met systématiquement de la légèreté dans les choses graves et qu'Annie Ernaux elle, a l'art de mettre de la gravité même dans les choses légères.
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En 180 pages l'auteur nous décrit des tranches d'une vie décomposée entre l'alcool, les médocs et la drogue puis sa décision de se reprendre en main pour pouvoir voir son fils grandir (ses conneries lui ayant déjà coûté son mariage) et enfin sa rédemption une fois libéré de ses anciens démons.
Même si ce n'est pas de la grande littérature ça se lit plutôt bien, plus comme une successions de courtes chroniques que comme un essai ; l'auteur se contente d'exposer les faits bruts de décoffrage, il ne se perd pas en analyses ou psychanalyses du pourquoi du comment des choses, c'est comme ça point barre.
Commencé dans la salle d'attente d'un cabinet médical et terminé l'après-midi même, on peut reprocher à l'auteur d'avoir choisi la facilité en se contentant des faits mais je pense pour ma part qu'il s'est borné à décrire sa réalité. Pas certain qu'au moment d'avaler son énième whisky il se soit posé la moindre question, idem quand il se fait un rail de coke ou qu'il ingurgite médoc sur médoc. L'auteur jette un regard sans concessions ni pitié sur ce qu'il qualifie de “léger passage à vide” tout comme il ne cherche pas à se mettre en avant dans sa quête éperdue de la rédemption qui lui est apparue comme une évidence. Tout simplement… Sans prétentions certes mais pas pour autant sans intérêt.
Un message plutôt optimiste pour ceux qui souffrent d'une quelconque dépendance, pas une leçon de courage mais juste une preuve de plus qu'avec de la volonté tout est possible, il suffit de trouver l'élément déclencheur avant qu'il ne soit trop tard. Nicolas Rey l'a trouvé et semble être libéré de ses vices (même si comme le lui a signalé son médecin la victoire n'est jamais acquise à 100% ; 80% des patients rechutent à un moment ou un autre) désormais il n'est accro qu'à son fils et au Coca Light…
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Nicolas raconte Rey, sa vie, son ennui, son spleen, ses défonces, sa dépendance à l'alcool, aux médicaments et à la cocaïne. Il sort d'une cure de désintoxication qui semble avoir réussi et vient d'avoir un enfant. Sa femme, sans doute lassée du personnage, l'a quitté mais il en a trouvé une remplaçante qui a fini par partir « faire le point à New-York »...
Ce livre n'est absolument pas un roman, mais plutôt une sorte de journal intime fait de courtes descriptions souvent très superficielles de petites tranches de la vie d'un bobo parisien. Tout cela est donc léger et presque aussi vide que son titre. Et on peut passer à autre chose sans difficulté. On a de la peine à s'intéresser à ce personnage finalement égoïste et nombriliste. Aussitôt lu, aussitôt oublié.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Voilà encore un auteur que je n'aurais jamais lu si on ne m'avait pas envoyé son livre. Nicolas Rey est ce chroniqueur un peu bling-bling qui a poussé, comme tant d'autres (je tais leur nom par décence) à l'ombre de Frédéric Beigbeder.

Mal habillé, mais habillé de marques, vous pensez ça compte à la télévision, bafouillant ou se lançant dans des diatribes imbittables, Nicolas Rey est un peu l'archétype du jean-foutre audiovisuel content d'en être.

Bon, mais vous qui avez un sens pratique, vous me rétorquerez que je suis jaloux et que le petit Rey est à la télé !

Donc, vous avez compris, j'ouvrai Un léger passage à vide, avec beaucoup d'appréhension, deux cafés au compteur et le désespoir ou la migraine au bout de la piste.

Eh bien, je me trompais. Certes, ce n'est pas parfait mais voilà une découverte de janvier, un bon auteur, drôle parfois, sincère toujours (ou alors bon menteur).

S'agit-il d'un roman ou d'une auto-fiction ? Allez savoir.

C'est bien écrit, il est question de drogues, d'alcool, de bébé, de paternité, de femmes, de boulot, d'amis. En résumé de la vie et même si cette vie de roman semble un peu misérable, elle est.

Nicolas Rey capte bien les affres de sa génération : l'absence de culture, de référents ou de références historiques ou culturelles, l'individualisme, l'égoïsme et le sentiment incertain.

Voilà, c'est parfois triste, souvent amusant. Et puis on se réveille.

Lisez ce livre, c'est une bouffée de vitamines !
Lien : http://livrespourvous.center..
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