Il s'est tellement habitué à venir chez moi qu'il n'a pas su trouver la moindre idée de rechange. Les hommes sont d'une fixité totale. C'est nous qui créons le mouvement. On s’épuise à animer l’amour.
Les gens passent leur vie à recoller des morceaux et ils appellent ça mariage.
Les femmes se construisent, à l'intérieur d'elles-mêmes, des palais enchantés.
Quand j'ai entendu ça, j'ai repensé à la phrase de mon ami Serge, au moment où il débutait son Alzheimer. Il voulait se rendre , pour je ne sais quelle raison, rue de l'Homme marié. Personne ne savait où était cette rue de l'Homme-marié.
On a fini par comprendre qu'il parlait de la rue des Martyrs.
J’ai dit, ma petite Bilette. Elle m’a souri, le docteur t’a fait une piqûre de calmant Rouli (on s’appelle Bilette et Rouli dans l’intimité).
Les femmes profitent de tout pour vous enfoncer, elles adorent vous rappeler que vous êtes décevant.
« Heureux les aimés et les aimants et ceux qui peuvent se passer de l’amour. Heureux les heureux. »
Jorge Luis Borges
[...] Cela fait des années que je sais que je ne dois plus jouer en équipe avec ma femme Hélène.
[...] S'emmerder dans un supermarché à l’heure des courses de tout le monde. Est- ce que c’est la place d’un homme ?
[...] Depuis que mon père est mort, je lui demande d’intervenir dans ma vie. Je regarde le ciel et lui parle à voix secrète et véhémente. C’est le seul être à qui je peux m’adresser quand je me sens impuissante. En dehors de lui, je ne connais personne qui ferait attention à moi dans l’au- delà. Il ne me vient jamais à l’idée de parler à Dieu. J’ai toujours considéré qu’on ne pouvait pas déranger Dieu. On ne peut pas lui parler directement. Il n’a pas le temps de s’intéresser à des cas particuliers. [...] Mais mon père est nul. Il ne m’entend pas ou ne possède aucun pouvoir. Je trouve lamentable que les morts n’aient aucun pouvoir.