Une désolation est le monologue DESOLE et misanthrope, d'un vieil homme, Samuel, à son fils, p
arti vivre loin, pour « savourer des fruits exotiques chez les canaques ».
Joute verbale, introspective et dédaigneuse, entre lui et son fils absent.
Ce fils qui ne veut « ni bâtir, ni créer, ni inventer, ni changer l'ordre des choses », mais être peinard et profiter des petits bonheurs de la vie.
Cet homme qui, à l'aube de ses 73 ans, porte un regard désenchanté, cruel, cynique et dédaigneux sur les siens et le monde.
Mais, malgré tout, cette « comédie humaine » n'est-elle pas, pour Samuel, une façon de dire aux siens « vous pouvez compter sur moi malgré mes discours exécrables ; avec les gens qui me sont chers, j'aime frôler le précipice, j'aime le péril extrême, pour tester leur affection »….
Un livre sur le temps qui passe et ses repères qui, avec l'âge, se dérobent sous nos pieds.
Un livre sur la pudeur et la difficulté de dire ce qui nous app
artient en propre : l'amour, la souffrance, la mort.
Et le bonheur dans tout ça ?
De prime abord des sujets toujours d'actualité, qui pourtant n'ont pas suffit à rendre cette désolation moins désolante… Autant l'avouer, je me suis ennuyée à lire ce récit de
Yasmina Reza, moi qui avait pourtant tellement apprécié ses pièces de théâtre : «
Art » et «
le dieu du carnage ». Comme quoi !!!