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4,07

sur 476 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire, c'est en grande partie celle des Rolling Stones, groupe mythique depuis plus de 50 ans.

C'est celle de la construction et de l'évolution de ce groupe vues par l'un de ses fondateurs, son âme, le guitariste Keith Richards.

Mais c'est aussi celle de ce musicien qui, né en 1943 sous les bombardements à l'Est de Londres, partant de rien, avec sa guitare et son talent, en passant par des hauts (très hauts) et des bas (très très bas !), est devenu à plus de 70 ans bien plus qu'une star du Blues et du Rock'n roll... une référence.

C'est enfin l'histoire de ses rencontres incroyables dans un univers artistique, à une période où toutes les libertés étaient permises et qui a fait éclore des talents en tous genres durant des décennies.

A mon avis :
En lisant ce livre, vous y trouverez sans doute trois choses :

La première, c'est un manuel pour les junkies (mais pas une incitation à la consommation). Comment démarrer la coke, l'héroïne et tous les alcools possibles, comment s'en sevrer, comment s'y remettre (attention à la première dose !) et comment arrêter encore... pour leur survivre.

La deuxième, c'est un guide pour les musiciens et les historiens de la musique. Qui est à l'origine de quoi, qu'est-ce qui fait le succès d'un groupe, comment sont écrits les morceaux les plus connus des Rolling Stones mais aussi comment sont fabriqués nombre de tubes des années 60 et de celles qui ont suivi.

Comment ont commencé les grands artistes et les fantastiques musiciens de l'ombre, que Keith Richards a croisé sur son chemin.

La troisième, c'est un traité sur l'amitié, celle des membres de ce groupe mythique mais aussi de bien d'autres et la vie simple d'un musicien de génie.

Que tous ceux qui ont pensé (et ils étaient nombreux dans les années 60) que les Rolling Stones n'étaient que des camés mal élevés, revoient leur copie.

Oui, bien sûr, ils sont tombés dans la drogue, oui, bien sûr, ils étaient rebelles... mais pas autant que ce que la presse de l'époque a voulu vous le faire croire :
"Quelle prise de tête, tout ça ! On ne cherchait pas à détruire les fondements moraux de la nation, mais eux pensaient que si, et donc au bout du compte on était poussé à l'affrontement".

Keith Richards nous livre ici sa vision de l'histoire, de l'intérieur, depuis sa jeunesse dans la banlieue de Londres jusqu'aux concerts pharaoniques sur toutes les scènes de la planète, en passant par des débuts difficiles dans de petites salles vides, par les descentes de police, par les voyages et les pieds à terre autour du monde, par l'enfer de la drogue, par le bonheur et les grands malheurs d'une famille normale...

Et c'est enrichissant et c'est émouvant et c'est passionnant !

Pas de style littéraire ici, mais un franc-parler qui vous laisse l'impression d'une discussion au coin du feu avec papy Keith, vous racontant sa jeunesse en toute franchise et avec un charisme incroyable.

Et on a tous rêvé d'avoir un papy comme ça ! (ou pas ?)

Un livre qui rassemble aussi une grande quantité d'information sur la musique et les musiciens (ce qui peut parfois lasser ceux qui ne sont pas portés sur cet aspect là de l'histoire), et qui donne absolument envie de retourner au prochain concert des Rolling Stones... tant qu'il y en a encore.

"Je ne fais pas ça pour l'argent, ni pour vous. Je fais ça pour moi."

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Cette autobiographie est un vrai bonheur pour tous les fans des Rolling Stones. Richards balance anecdotes sur anecdotes avec l'humour et l'irrévérence qui lui vont si bien. La dope, la gloire, les tensions avec Jagger, les rencontres, la folie des tournées, les emmerdes récurrentes avec les flics et la justice, les conneries que Richards
collectionne comme les tubes, il n'occulte rien. Autre bonne idée, la parole donnée aux acteurs de certaines anecdotes qui complète l'image du bonhomme. On quitte à regret cette immersion qui donne assurément la pèche. Excellent.
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J'ai ouvert Life avec un frisson d'impatience et une pointe de crainte. L'impatience parce que j'ai un faible pour les autobiographies. J'aime écouter le conte d'une vie. Peu m'importe les arrangements que chacun prend avec son histoire : c'est un autoportrait, pas une photo d'identité. La crainte parce que si les récits de survivants me fascinent, l'autosatisfaction, elle, me fatigue très vite. Alors je ne savais ce qui allait surgir de ce portrait en pied dressé par James Cox - Keith a raconté sa vie, Cox l'a couchée sur le papier.

J'ai refermé ce livre emballé par ce condensé d'une vie hors norme, une vie que résume bien le road movie genre Las Vagas Parano qui sert d'entrée en matière. le style est résolument oral, comme si Keith était là, et nous racontait son histoire, sans en rajouter. C'est un sacré conteur, et Cox a su garder l'essence de son phrasé. Cette impression que Richards parle m'a permis d'entrer tout entier dans le récit. Et cela même si j'ai bien senti que je restais à la lucarne, et ne voyais qu'un petit bout de la scène. Mais ce n'est pas grave, et les contributions de différents témoins, comme dans un documentaire, émaillent le récit et lui donne de la profondeur.

Il manque juste – et c'est un manque cruel - la bande son.

Au terme de Life, Keith Richard apparaît comme un de ces anglais dont on faisait les grands corsaires : révolte, refus de la norme et de ses limites, goût de la liberté, code d'honneur, instinct animal et violence à fleur de peau ; un pirate traqué, qui trouve refuge dans les hôtels et quelques maisons amies ; un enfant des cités populaires anglaises, grandi dans les ruines de la seconde guerre mondiale, efflanqué, sourire bravache et regard sombre ; un homme qui a traversé le gouffre de la dope et en est ressorti vivant ; un leader soucieux de sa tribu comme de ses intérêts, et tout entier dévoué à une chose qui le dépasse, la musique.

A bien y regarder, Life nous fait traverser 50 ans de Rolling Stones, de concerts délirants, de traque policière, de foules apoplectiques, de dope, d'overdose, de drames et d'excès en tout genre avec légèreté et humour, et même parfois une pointe de sérieux quand sont mis en avant les valeurs du groupe et de l'amitié, ou les amours indéfectibles, et puis, encore et toujours, le total dévouement à la cause – la grandeur du rock'n roll.

Bref, Keith Richards et James Cox ont vraiment réussi leur coup : Life est un livre très agréable à lire et qui donne envie de (ré)écouter les Stones. D'ailleurs j'en ai profité pour faire une cure de musique des années 60 et 70. Vivifiant.
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Je ne suis guère adepte de ce type de lecture, on peut apprécier un artiste pour son art sans chercher à savoir ce qu'il prend au petit déjeuné.

Ces bios de stars sont d'ailleurs souvent insipides, celle-ci, que j'ai lue presque par hasard, fait exception car, si on a droit à quelques épisodes Voici/Galla, elle fait néanmoins la part belle à ce qui compte à mes yeux quand on aborde le cas de ce guitariste, son itinéraire créatif personnel et celui de son groupe.

Mythique!!!

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Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours écouté les Rolling Stones. Je dois d'ailleurs chaleureusement remercier mes parents d'avoir si bon goût ce qui m'a permis d'échapper à Dalida, Claude François ou encore Jeanne Mas au profit de Gary Moore, Alice Cooper, Franck Zappa et Stevie Ray Vaughan. Big up, sérieusement. Ceci étant dit, ce n'est pas parce que l'on écoute beaucoup un groupe que l'on connaît forcément son histoire, et cela se révèle d'autant plus vrai avec des formations ultra connues qui deviennent des effets de mode. "Hé les gars, vous avez vu mon T-shirt des Doors ? ... Ce qu'ils ont chanté ? Euh, y a pas un truc avec "allume mon feu" ou je sais pas quoi... ?"

C'est donc avec une curiosité non feinte que j'ai attaqué l'histoire des Stones vue par Keith Richards, et laissez-moi vous dire que cette autobiographie est une petite mine d'or pour tous ceux qui s'intéressent au groupe qui a agité la planète entière. Bien entendu, les faits sont rapportés de manière très subjective et je ne pense pas qu'il faille y voir la stricte vérité en permanence. Je ne prétends pas que Keith Richards est un mythomane, loin de là, mais les souvenirs sont une matière fluctuante et malléable, et vous n'entendrez jamais deux versions similaires d'une même histoire. Ceci étant dit, le plaisir de la lecture et de la découverte est bel et bien là. Keith Richards développe en presque 800 pages la naissance et l'évolution d'un groupe mythique, le tout largement émaillé d'anecdotes plus ou moins personnelles et de photos soigneusement choisies. Life est à la fois le récit d'un homme, d'un groupe et d'une époque, tous les trois indissociables. Raconter les Stones sans évoquer leur racines blues ou country ? Impossible ! Parler de leurs albums sans dire les caractères et les habitudes de chacun ? Inimaginable ! Les influences musicales, les rencontres décisives, les histoires d'amour, les sursauts d'égos, les problèmes de drogue et même la recette des saucisses-purée, rien n'échappe à Keith Richards, qui raconte et déconstruit alternativement les mythes qui entourent les Stones. On apprendra par exemple que la "guerre" entre les Beatles et les Stones est une pure technique marketing (les deux groupes étaient en fait très amis et s'échangeaient même des chansons).

On appréciera son sens du détail, un peu moins son manque d'humilité ; mais peut-on vraiment rester humble lorsqu'on est une rockstar au destin exceptionnel ? Les Stones à travers le prisme Keith Richards, c'est la légende renouvelée. Loin de perdre son aura quasi mystique, le groupe de rock'n roll le plus célèbre de la planète séduit et fascine toujours autant une fois la dernière page tournée. Un petit bémol cependant : la surabondance de noms propres et de références culturelles pointues est susceptible de nuire à la lecture mais heureusement, la présence d'un index incroyablement fourni permettra d'approfondir les recherches à tête reposée. Quoi qu'il en soit, préparez-vous à fredonner "Satisfaction" un bon bout de temps après cette lecture !
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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Fan des Stones, je me suis mise à la lecture de cette autobiographie en me disant que j'allais trouver les anecdotes de beuverie les plus cocasses vécues par Keith et sa bande ! Que de préjugés ! J'ai découvert un musicien ne sachant pas lire la musique mais ayant une oreille affutée, un travailleur qui des heures durant écoutait et réécoutait des morceaux pour obtenir le son juste, un fan qui réalisa ses rêves petit à petit en jouant avec ses idoles du blues.
Mais surtout, ce que j'ai apprécié par-dessous tout dans ce récit, c'est que Keith Richards sait transmettre sa passion. N'étant pas musicienne moi-même, il a réussi à me faire ressentir son émoi quand enfin il trouva la manière de placer ses doigts sur les cordes pour tel accord/son, son émerveillement quand un autre musicien lui explique son truc, son bonheur de jouer avec tel ou tel artiste, son extase quand l'osmose se fait entre eux.
Alors oui, il y a la drogue, les différentes descentes, les dérives, ses femmes, ses dissensions avec Mick Jagger, les décès de ses proches … Ce que je retiendrai, c'est l'exceptionnel musicien.
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Il paraît que les chats ont 7 vies. Et bien voilà un vieux chat de gouttière qui ne me contredira certainement pas.
Ce vieux chat de gouttière de 79 ans, c'est Monsieur Richards, ou Keith ou le Keef. On ne le présente plus. Oui il est hyper célèbre, riche et VIVANT.
Mais tout cela n'est pas tombé du ciel. Bien au contraire.
Il est né à Dartford (c'est pas l'idéal) pendant la guerre, de parents pauvres, a connu la faim, le harcèlement à l'école, la galère. Et puis quelques improbables coïncidences l'ont mis sur une orbite sur laquelle il se trouve toujours…
Ce que je retiens, à part l'histoire plus ou moins connue de ce groupe, c'est que ce bonhomme a travaillé, beaucoup travaillé pour arriver où il en est.

Dans un style très colloquial, âpre, ponctué de mots d'argot (j'ai lu la version anglaise), voici l'autoportrait sans fard, baigné d'humour et d'humilité, d'un vieux chat resté très humain et devenu paisible
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A peine ma lecture achevée, je me dirige vers mes vinyles, prend l'album, ouvre le couvercle du tourne disque. Cette sensation lorsque le disque tourne, on pose l'aiguille, les premières notes se font entendre. Cette introduction, ce riff... Puis les premières paroles "Ooh, a storm is threatening". J'aime Keith Richards. Keith Richards a composé Gimme Shelter, alors j'aimerai toujours Keith Richards. Son autobiographie est presque aussi passionnante qu'un des meilleurs albums des Stones. Parfois ça va à cent à l'heure, d'autres fois c'est doux et mélancolique. Keith Richards aime profondément la musique, celle-ci rythme sa vie. Tout n'est pas rose dans son univers, on a ici un portrait terrifiant de sa (longue) période de drogué. Les autres membres du groupe (hormis Charlie Watts, mais tout le monde aime Charlie) en prennent plein la tronche, Mick Jagger en particulier (lui aussi je l'adore soit dit en passant). On apprend pas mal de choses là-dedans et je comprend pourquoi je n'ai jamais bien réussi à jouer Start me up. Alors si vous aimez les Rolling Stones, si vous aimez le rock, n'hésitez. Et si vous n'aimez pas... vous pouvez quand même essayer, Life est une autobiographie passionnante. "It's just a shout away, it's just a shout away"
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Cette autobiographie commence par un chapitre qui pourrait être tiré d'un livre comme Fantasia chez les ploucs: nous sommes en 1975 et les Rolling Stones sont en tournée aux Etats-Unis. Alors qu'ils traversent l'Arkansas, Keith Richards et certains de ses acolytes vont se retrouver pris entre les mailles de la police. Va s'ensuivre une scène d'anthologie...
Et ce n'est que le début, car la quasi totalité de ce livre est à l'avenant: la vie de Keith Richards pourrait certainement servir d'illustration à ce qu'est l'existence type d'une rock star, le fameux sex & drugs & rock'n'roll de Ian Dury. Pourtant, tout ce qu'il voulait en créant les Rolling Stones avec Mick Jagger et Brian Jones, c'était être le guitariste du meilleur groupe de blues londonien. Il ne lui était même pas venu à l'esprit qu'il pouvait écrire ses propres morceaux !
Le récit fait la part belle aux années 60 et 70, après être passé sur l'enfance heureuse du sieur Richards, fils unique de son état, dont les parents se sépareront lorsqu'il prendra son indépendance. Si, forcément, les Stones prennent une part majeure dans cette histoire racontée avec un langage très oral, Keith Richards ne livre pas pour autant une histoire du groupe.
Notre guitar hero est un personnage attachant, qui a toujours été "entier", épris de sa liberté, avec un sens de la famille très marqué.
Il s'explique également sur la fraternité, plus que l'amitié selon lui, qui le lie à Mick Jagger, son partenaire dans ce couple que l'on surnommera The Glimmer Twins. Un alter ego qui au fil des années et de la montée dans la notoriété perdra aux yeux de Keith de son intégrité, de sa crédibilité...
700 pages passionnantes, pleines de rencontres, de vie vécue à cent à l'heure, et qui nous dévoile l'une des célèbres figures de l'histoire (encore jeune) du rock.
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Confessions d'un enfant du siècle..enfin oui je sais le titre est déjà pris. Mais il aurait parfaitement convenu pour cette autobiographie du guitariste des Rolling Stones Keith Richards, seul dieu vivant du rock à avoir passé le cap des 27 ans et c'est un miracle . Oui il n'a pas le génie d'un Hendrix, le lyrisme d'un Jimmy Page, la vitesse d'un Alvin Lee mais c'était l'âme des Stones,le créateur de "jumping jack flash", de "Gimne shelter" d'All down the line", ce son incroyable, indépassable sans une ride quarante ans après. Une autre époque de création par rapport à aujourd'hui où les prouesses d'une Lady Gaga ce sont avant tout son fond de teint et ses tenues, des shows préeamballés ... je parle volontairement au passé s'agissant du groupe qui entre 1968 et 1974 créa les plus beaux morceaux du rock et ce en quantité industrielle.
Cette vie quelle est-elle? Cela commence comme un récit de Dickens avec une enfance dans la Londres populaire qui essayait de panser ses plaies de la guerre. Une enfance dure, violente et le début de la fabuleuse aventure des Stones. le livre se divise en fait en trois parties, la première où Keith livre mille et un détails sur les coulisses de la vie du groupe et de la création des disques jusqu'à "Exle" (1972). Après suivent t le témoignage de toxicomane très dépendant et enfin la dernière qui disons le ressemble un peu à une face B de 45 tours ces années 60, c'est-à-dire du remplissage.
Fatalement dans cette autobiographie certains, passages, certains traits de caractère révélés sont très dérangeants
Mais soyons honnête le lecteur ne s'attend pas (ou plutôt "satan" avec Keith le ténébreux et co créateur de "sympathy for the devil") à lire la vie du dalaï lama et puis je pourrais citer des brochettes d'icones de l'écriture qui ont eu une vie pas trop exemplaire, Rimbaud le trafiquant d'armes, Rousseau qui abandonne ses enfants.
It's only rock 'n' roll but I like it
It's only Keith but he is great
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