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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Autisme... Syndrome d'Asperger... des mots qui font frissonner tant l'on ignore ce qu'ils cachent réellement pour ceux qui en sont atteints comme pour leurs familles. Intellectuellement, on croit savoir, on a presque des certitudes, on croit pouvoir imaginer, on pense pouvoir faire preuve d'empathie, on est même capable d'en décrire quelques symptômes. Et puis on lit "J'ai tué papa" et on prend brutalement conscience que toutes les images que l'on se fabriquait confortablement étaient bien loin de la réalité.
C'est pourtant grâce à une fiction que Mélanie Richoz parvient à nous faire ressentir les silences et les cris, les tremblements et les agressions, l'amour et la peur d'Antoine et de ses parents, Jacques et Clémence. En leur confiant la narration, elle nous fait pénétrer dans l'intimité de leur esprit, nous fait ressentir les basculements brutaux entre absences et présences, toutes deux extrêmes. Antoine au corps de planète lointaine, flottant dans des pensées qu'il tente d'ordonner et de faire coller à des codes qu'il ne peut concevoir, Jacques, enclos dans un corps dont nulle parole ne peut plus jaillir et Clémence, enfermée dans son refus de laisser mourir son mari et dans sa terreur d'avoir à affronter l'avenir sans lui. Les trois voix alternent, se racontent et leur succession magistralement construite les fait se répondre, s'opposer, se compléter, tissant une harmonie miraculeuse. Miraculeuse, oui, car l'impossibilité de communiquer par des paroles se trouve en quelque sorte compensée, dépassée, par les sentiments et émotions partagés. Et c'est Antoine, petit prince de sa planète isolée, qui parvient à trouver les mots libérateurs, ceux qui ouvrent les grilles des corps pour laisser jaillir tristesse et espoir.
Mélanie Richoz ne joue pas sur les effets d'un pathos qui serait facile sur un tel thème. Juste avec des mots, mais avec des mots justes et beaux, elle nous enrichit de la différence et nous raconte différentes formes d'isolement. Sans tapage, ni vernis. Simplement. Et c'est bouleversant.
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Quel texte ! Un récit à trois voix : celle d'Antoine, jeune garçon autiste qui tente d'expliquer le monde autour de lui ; la voix de sa mère, bouleversante ; la voix de son père, toujours présent pour le réconforter quand Antoine panique.

A eux trois, ils forment une famille unie et aimante. Jusqu'au jour du drame.

Nous suivons donc ces trois personnages, leurs pensées et l'évolution d'Antoine.

Un récit court mais qui m'a bouleversé. J'ai fini les dernières pages avec des poissons d'eau dans les yeux.

L'image que je retiendrai :

Celle de la passion d'Antoine pour la couleur verte au point que sa mère colore tout ses plats en vert.
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Emue, bouleversée, touchée, secouée… je suis complètement troublée et attendrie par la lecture du roman de Mélanie RICHOZ, "J'ai tué papa".
Il ne lui aura pas fallu plus de 110 pages d'une écriture légère, simple, aérée pour nous faire visiter le monde d'Antoine, un petit garçon "pas comme les autres" comme on dit discrètement. Il vit avec son père Jacques et sa maman Clémence jusqu'au jour où Jacques se retrouve à l'hôpital.
Ce roman à trois voix raconte le quotidien de la famille au rythme des crises d'Antoine qu'il gère à sa façon, entouré de ses parents attentifs et bienveillants, un quotidien parfois lourd à porter mais empli d'un amour infini. Sans avoir eu à côtoyer ce type de pathologie, je me suis retrouvée complètement immergée dans la tête d'Antoine et dans le coeur de ses parents tant les scènes décrites le sont avec réalisme, intensité et précision.
Pourtant rien de larmoyant. Bien au contraire c'est un récit drôle et joyeux que nous narre Mélanie Richoz, pleine d'empathie à l'égard de ce petit bonhomme attachant, intelligent, émouvant.
Les mots se bousculent et me manquent à la fois pour décrire le bonheur que j'ai eu à découvrir ce livre que j'oserai qualifier de bijou. Je ne sais toujours pas qui me l'a adressé mais je le, la, les remercie infiniment ainsi que la maison d'édition Slatkine & compagnie pour ce magnifique cadeau.
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Ce roman à plusieurs voix est un petit bijou. On se laisse emporter de la première à la dernière page et j'ai personnellement eu un petit pincement au coeur quand il a fallu quitter Antoine dont on suit les pensées.
Antoine est un petit garçon autiste qui aime les dinosaures et le roulement du tambour du lave-linge (oui oui sur la couverture ce n'est pas un sachet de thé comme je l'ai cru au début). Il ne comprend pas le monde qui l'entoure, n'aime pas être touché et ne comprend pas le second degré et la plaisanterie en générale. Il peine à se faire des amis. Mais à sa façon, il exprime ce qu'il ressent et ce qui se passe autour de lui, sa vision de la vie et sa compréhension.
On suit aussi les pensées de sa maman et de son papa et le regard bienveillant qu'ils portent sur lui.
Les mots me manquent mais j'ai trouvé ce roman touchant et je regrette presque la brièveté du récit. Par contre, j'ai retrouvé avec plaisir la manière d'écrire de l'auteure avec des phrases courtes, rythmées, des retours à la ligne au milieu d'une phrase pour accentuer le texte et lui donner un rythme. C'est de la poésie, de la musique, malgré un sujet pas facile à traiter. Vivement le prochain !
Lien : http://m-selle-lit.blogspot...
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Ce récit d'à peine 110 pages et à l'écriture aérée ne paie pas de mine mais quelle claque ! Ce roman choral raconte le quotidien d'un garçon autiste (syndrome d'Asperger) avec ses parents. Nous avons tout à tour la vision d'Antoine, de sa mère Clémence et de son père Jacques. le quotidien est forcément complexe pour tout le monde mais leurs vies basculent véritablement le jour où Jacques a un grave accident.

Avec simplicité et intensité, Mélanie Richoz a su parfaitement retranscrire la personnalité complexe de l'autiste mais aussi les difficultés des parents. L'auteure connaît bien son sujet puisqu'elle travaille avec des enfants atteints de ce trouble. C'est un récit brillant, intelligent, grave, drôle par moments qui permet de donner une autre vision de l'autisme. Pas de pathos, pas d'effets, juste la beauté et la tristesse des instants de vie. Je suis ressortie bouleversée de cette lecture. À lire absolument !
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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