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3,1

sur 420 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un curieux petit récit qui prend la forme d'un thriller introspectif, afin de permettre à l'auteure de brosser un portrait acéré de la génération qui est la sienne.

Le pitch est très simple : Sandrine demande à Ariane D être son témoin de mariage, et requiert sa présence le soir de la fête organisée à l'occasion de ses fiançailles. Quand elle disparaît brutalement le lendemain matin, il ne reste plus qu'un point GPS sur une application téléphonique pour permettre à Ariane de retrouver son amie d'enfance. A sa charge désormais de ne pas perdre « le fil ».

Le choix narratif est intéressant : le « tu » employé dès le début du roman permet de nous mettre immédiatement sur la piste d'une narratrice peu fiable, qui se parle à elle-même. L'usage fait des outils numériques brouille les pistes au point de ne plus savoir si ces derniers sont des boussoles ou les instruments qui vont causer la perte des personnages. Quand le récit se met à dresser une sorte de cartographie des lieux qui ont compté au titre de cette amitié, on réalise alors qu'il est ici autant question de traiter d'une époque où chômage, travail, écrans, confinement, etc. mettent la santé mentale de chacun à rude épreuve, que de faire le deuil d'une amitié, et à travers elle, le deuil des illusions de sa jeunesse.
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GPS, le deuxième roman de Lucie Rico ne m'a pas plu. Ma chronique pourrait pas s'arrêter ici, mais je pense qu'il serait tout de même plus juste de vous expliquer pourquoi, car il pourrait bien vous plaire – ou vous avoir plu. D'autant qu'il a reçu la Mention spéciale du jury du prix Wepler Fondation La Poste.

« Sandrine souhaite partager sa localisation avec vous. » Voilà pour le résumé. J'ai donc commencé ce roman un peu perdue – ce qui est assez ironique compte-tenu du titre, mais pas tant que ça finalement. L'héroïne, Ariane est invitée par son amie d'enfance à ses fiançailles. Afin qu'elle ne se perde pas Sandrine partage sa localisation avec elle sur son téléphone. Mais Sandrine disparaît. La seule trace qu'elle laisse est ce point GPS rouge sur le téléphone d'Ariane. Un point que la jeune femme n'arrive plus à quitter des yeux, un point qui se déplace alors même qu'il ne devrait plus.

GPS est un roman étrange. Il m'a conduite vers une histoire que je n'imaginais pas lire. Une histoire de disparition, de mort et de perdition. La noyade d'Ariane qui fixe sans cesse ce point rouge, espérant retrouver son amie. Sans doute parce qu'elle sent une pointe de culpabilité. N'a-t-elle pas vu son amie s'éloigner de la salle le soir de ses fiançailles alors qu'elle était introuvable ?

Ce roman qui commence avec légèreté – Ariane, ancienne journaliste spécialisée en faits divers craint de se perdre en rejoignant la salle où se déroulent les fiançailles de son amie – se transforme en faits divers – Sandrine disparaît et les restes d'une femme sont retrouvés – et termine en roman psychologique – Ariane sombre dans une sorte de folie en ne pouvant plus détourner les yeux de ce point rouge.

GPS est le deuxième roman de Lucie Rico, après le chant du poulet sous vide. le chant du poulet sous vide est un titre déroutant, comme l'est l'histoire de GPS. Malgré les différentes émotions par lesquelles ce roman aurait pu me faire passer, je suis restée de marbre. Pas sûre qu'il me reste longtemps en tête.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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Drôle de petit livre qui promet davantage qu'il ne donne. le concept initial était pourtant alléchant : Ariane, une journaliste spécialisée dans le fait divers, chômeuse depuis un certain temps, est sollicitée par sa grande amie Sandrine pour être son témoin de fiançailles. Inactivité, confinements, dépression rampante : Ariane ne sort quasiment plus de son appartement et se rendre sur les lieux de la cérémonie et des festivités, pourtant proches, est une source d'angoisse telle que Sandrine lui envoie par téléphone un lien sous la forme "Sandrine souhaite partager sa localisation avec vous." Munie de ce repère, ce gros point rouge qui symbolise son amie, il lui suffit de faire en sorte qu'elle emprunte bien les itinéraires conseillés pour la retrouver. le lendemain de la fête, revenue chez elle, Ariane s'aperçoit que Sandrine n'a pas désactivé son lien, qui persiste les jours suivants ; elle peut donc, sans quitter son canapé, suivre à la trace les déplacements de Sandrine, laquelle, selon son fiancé, ne donne plus signe de vie. Un fait divers, précisément, qui semble confirmer cette disparition inquiétante, jette le trouble dans l'esprit d'Ariane, où peu à peu le virtuel prend le pas sur la réalité. Ariane est en passe de sombrer...
Si j'ai apprécié la première moitié du roman (on s'habitue à ce curieux parti pris de l'autrice consistant à tout écrire à la deuxième personne du singulier), la suite, censée reproduire la dégradation mentale grandissante d'Ariane, m'a beaucoup moins convaincu ; la fin nous ramène sur un terrain plus stable mais laisse un goût d'inachevé et de faiblesse narrative.
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GPS de Lucie Rico ne m'a pas embarqué, j'avais très envie pourtant de suivre Ariane sur les traces de Sandrine, sa meilleure amie. Mais l'écriture à la 2ème personne du singulier et l'histoire vue à travers le point rouge d'un GPS de téléphone, m'ont laissé sur le bord de la route. Je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage, par ailleurs bien torturé et s'il n'y avait pas eu cette intrigue, à savoir, où est réellement Sandrine, je ne suis pas certaine que j'aurais été jusqu'au bout. Dommage.
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assez mitigée par cette lecture, c'est à la fois haletant et dérangeant. le récit à la deuxième personne nous prend à partie, il m'a pourtant été difficile de m'identifier au personnage principal. je ressors un peu perdue de cette lecture (ironique vu le titre je pense). je pense être tout simplement passé à côté
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GPS est le premier livre que je lis dans le cadre du #prixromancsearquus catégorie rentrée littéraire. Lorsque j'en ai lu le résumé en ligne, il était question de partage de localisation de disparition et d'un corps. Pourtant, au dos du livre, seuls quelques mots apparaissent : "Sandrine souhaite partager sa localisation avec vous." Et ces quelques mots résument à merveille GPS sans en spoiler l'intrigue.

La première chose qui marque lorsque l'on ouvre GPS, c'est cette narration à la seconde personne du singulier; ce "tu" qui s'adresse autant au lecteur qu'à elle, cette femme avec laquelle Sandrine veut partager sa localisation, et dont nous ne découvrons le prénom que bien plus tard. Ce "tu" qui rend le récit aussi immersif que surréaliste.

A la poursuite d'un point rouge sur un GPS, tu (toi lecteur) redécouvres les étapes qui ont jalonnées sa vie et celle de Sandrine, tu visualises les lieux rattachés à ses étapes, tu constates combien leur lien était, est, fut profond. Tu t'interroges. Sur elle d'abord, ce personnage si particulier qui semble souffrir d'agoraphobie ou d'autre chose s'en approchant. Sur sa manière si particulière de réagir et de voir les choses, sur l'impact du chômage sur une vie.

L'écriture de Lucie Rico est vallonnée. Elle te projette sur les routes de France et du monde, à distance, depuis ton lit, ou ton canapé; tu suis les axes de circulation, les rivières, tu rencontres le monde à distance, tu visites, tu découvres des paysages et leur évolution. Les mots sont le reflet de ton voyage. Tu roules, tu marches ou tu voles, sans destination précise, sans savoir où tout cela te mène. Tu comprends qu'internet et la technologie ont parfois remplacé le vrai, l'authentique, l'humain, qu'ils sont devenus les meilleurs amis de personnes coupées de la réalité.

Tu continues ta lecture, parce que, d'une certaine façon c'est beau, et aussi parce que tu cherches à savoir qui est derrière ce point rouge, si ce point rouge existe vraiment. Peut-être aussi parce que, quelque part en chemin, tu t'es attachée à elle, à sa façon, parfois dérangeante, de considérer la vie, le monde, Sandrine, d'être attirée par le malheur des autres. Parce que tu cherches une fin "heureuse" pour elle.

Tu tournes la dernière page, un peu confuse, pas persuadée d'avoir saisi tout ce qu'il n'y avait à saisir, encore pleine d'interrogations, comme si le GPS t'avait guidé dans un cul de sac.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Le scénario insolite de GPS est séduisant.
S'il est fouillé, celui-ci n'encombre en rien la lecture du roman.
L'écriture dépouillée de Lucie Rico ne conserve que l'essentiel, apportant une belle énergie à cette histoire.
En revanche, j'ai été perturbé par le récit à la deuxième personne.
La narratrice ne s'adressant pas à nous mais au personnage principale Ariane.
Le tutoiement crée une mise à l'écart du lecteur et un éloignement avec Ariane. L'intérêt de ce parti-pris littéraire m'échappe.
Mention spéciale pour le titre court du livre qui tient en trois lettres. Simple et efficace, comme la narration du roman.
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Dès les premières pages, on comprend que le personnage principal souffre de phobie sociale. de ce constat, tout le roman amène l'interrogation de savoir si ce qu'elle vit est réel ou tiré de son imagination.

La lecture n'est pas difficile, le lecteur se laisse porter tel qu'on suivrait le chemin d'un GPS vers une destination partagée par l'autrice. On devine que ce roman est une dénonciation de notre société qui vit dans une ère numérique où le virtuel prime sur le réel et où les contacts sont dénués de sens. Ces derniers ne se font que par le biais de partage de liens vides de substance. le thème psychologique de la phobie sociale et de la perte de contact avec les autres sont en filigrane de cette lecture.

Il est des romans que l'on lit mais dont la substance ne nous apparaît pas tout de suite. C'est le cas de GPS, l'autrice nous donne le chemin à suivre via la trame narrative mais certains lecteurs risquent d'être perdus en chemin ou d'être complètement hermétique à l'histoire et au message transmis.
Lien : https://delivresendecouverte..
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Ce GPS m'a déroutée. Par l'utilisation du "tu" tout d'abord. Intéressant pronom qui nous interpelle, nous fait rentrer dans un récit introspectif. En quête de Sandrine tout au long du récit, la narratrice nous fait balancer d'un monde réel à une carte de google maps qu'elle fait défiler sans cesse pour suivre ce point rouge pour retrouver son amie. On fait des sauts dans l'espace et on remonte le temps à ne plus distinguer nettement ce que vit réellement la narratrice. Déroutant, je le répète. Et intrigant.
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Un livre vraiment original, singulier. La tension s'essouffle parfois, il faut parfois se forcer un peu à poursuivre la lecture, mais on en ressort quand même avec la sensation que l'auteure a oser explorer un terrain inconnu de la littérature. Un livre audacieux, intelligent, brillant par moment.
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