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EAN : 9782818055960
224 pages
P.O.L. (18/08/2022)
3.1/5   418 notes
Résumé :
Ariane est une jeune femme en difficulté sociale et personnelle. Elle préfère rester cloîtrée chez elle, jusqu'au jour où Sandrine, sa meilleure amie d'enfance, l'invite à ses fiançailles. Pour l'aider à se repérer et lui permettre d'arriver à bon port, Sandrine partage sa localisation avec elle sur son téléphone. Guidée par le point rouge qui représente Sandrine dans l'espace du GPS, Ariane se rend donc aux fiançailles. Mais le lendemain, Sandrine a disparu. Elle n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
3,1

sur 418 notes
La narratrice est une journaliste de faits divers au chômage. Son amie d'enfance Sandrine lui demande de façon assez cavalière d'être le témoin de son mariage avec John, que la narratrice apprécie peu. Celle-ci accepte tout de même et est invitée aux fiançailles du couple. Comme elle a des difficultés à trouver l'endroit, Sandrine partage sa position GPS avec elle. le lendemain des fiançailles, Sandrine disparaît et n'est plus présente que par le point rouge de sa position GPS que la narratrice scrute avec opiniâtreté, quitte à ne plus faire que cela et à délaisser Antoine, un pompier qui partage sa vie. ● Ce qui frappe tout d'abord, c'est la narration à la deuxième personne, qui rappelle bien évidemment Michel Butor, le premier à l'avoir fait dans le fameux La Modification. Si elle n'est donc pas inédite, cette narration n'est pas désagréable et implique le lecteur dans le récit, de même qu'elle diminue la fiabilité de la narratrice. ● L'autre point important c'est le recours dans le récit aux technologies modernes liées à l'espace et au temps : GPS, bien sûr, comme le titre l'indique, mais aussi Timelapse, Google Maps, Street View, quitte à produire d'assez nombreuses invraisemblances car ces outils sont loin d'être aussi efficaces que cela est évoqué. ● Cela donne au roman une allure incontestablement moderne, et il est certain que c'est ce qui a plu aux jurys du Monde et de la Fnac, et à France Culture. On peut alors tresser de grandes théories sur la technologie qui nous dévore, qui nous vrille le cerveau, qui remplace la réalité, fait mourir les amitiés et même les gens. C'est très fécond pour des discussions intellos stériles. ● Malheureusement, tout cet habillage philosophico-moderniste alourdit un thriller déjà très poussif : le livre n'a vraiment pas grand intérêt.
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Très original, ce roman surfe sur la technologie, celle qui a envahi nos vies bien au delà que nous aurions pu l'imaginer il a peu, pour écrire l'histoire d'une belle amitié.

La jeune femme incarnée en tant que personnage principal, narratrice en miroir, puisque le récit utilise un tutoiement qui crée un doute, est-elle épiée par un observateur extérieur, ou s'adresse t-elle à elle-même, selon un processus pathologique d'automatisme mental (dixit Tobie Nathan lors de sa participation à la Grande Librairie en compagnie de Lucie Rico) ? On ne saurait le dire, mais cette technique narrative est ici tout à fait adaptée et prend tout son sens, en inscrivant le personnage dans un univers virtuel aussi inquiétant que mystérieux.

Le contexte est banal au départ, Sandrine veut guider son amie vers le lieu où elle fête ses fiançailles et lui propose de partager sa localisation. le point rouge qui matérialise la destination va devenir un ancrage vital et compulsif et transformer la vie de la jeune femme.

Sans se priver d'égratigner les travers de ses contemporains, avec tout de même un brin de compassion pour les situations complexes de cette génération sur le plan de l'emploi, Lucie Rico manie l'ironie avec finesse.

Il est certain que l'on peut se perdre malgré le guidage, et l'autrice elle-même dit s'être égarée parfois lors de l'écriture entre le virtuel et la réalité. C'est la rançon du raffinement de la technologie.


Apprécié pour son originalité et la qualité de l'écriture, ce roman se démarque au sein de la rentrée littéraire et mérite le détour !

244 pages POL 18 Août 2022

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Résumé de l'éditeur :
Ariane, journaliste spécialisée en faits divers bien croustillants, est au chômage depuis deux ans. Fragile, elle vit cloîtrée chez elle en proie à des crises d'anxiété dès qu'elle sort. Sa meilleure amie, Sandrine, l'invite à ses fiançailles. Les deux jeunes femmes se sont rencontrées à l'âge de seize ans et sont très proches " Tu considères Sandrine comme une extension de toi."

Pour l'aider à se repérer et lui permettre d'arriver à bon port, Sandrine partage sa localisation avec elle sur son téléphone. Guidée par le point rouge représentant Sandrine dans l'espace GPS, Ariane parvient à rejoindre le lieu des fiançailles.

Mais le lendemain Sandrine disparaît et ne répond plus au téléphone. Aucune trace d'elle, sauf le point rouge GPS qui continue d'avancer. Ariane ne va plus quitter des yeux ce "point-corps" de Sandrine, elle a l'impression d'accompagner Sandrine, de partager un secret avec la jeune femme qui semble se diriger vers le lac où elles se sont rencontrées.

Mais un cadavre calciné est découvert près du lac. Est-ce celui de Sandrine ? le point rouge continue de bouger. Qui est derrière le point ? Son meurtrier ? Un point qui persiste à se rendre sur les lieux de leur amitié... Pour en avoir le coeur net, Ariane laisse un message vocal à Sandrine lui demandant de se rendre dans un lieu qu'elles seules connaissent. Lorsque le point GPS se dirige vers ce lieu, Ariane est persuadée de s'être jusqu'alors trompée : Sandrine est vivante! Sa joie est de courte durée car la police confirme que le corps calciné est bien celui de son amie.

Ariane désactive la localisation partagée et tente de reprendre le cours de sa vie jusqu'à ce qu'une nouvelle notification lui arrive : Sandrine souhaite à nouveau partager sa localisation avec elle. Pour un ultime rendez-vous.

Mon avis :
Un point rouge sur un écran de téléphone comme personnage principal d'un roman, voilà qui est bien original !
GPS est un roman ultra contemporain où l'auteure jongle avec toute la panoplie d'applications numériques Google Maps, Street View, Timelapse... et met en scène une héroïne qui se laisse absorber par son téléphone le cerveau envahi par un point rouge. le monde réel et le monde du GPS se confondent, le point rouge semble vivre dans un espace parallèle. " Vous êtes face à face. Toi derrière l'écran, elle dedans." le GPS devient un monde intermédiaire qu'Ariane nomme la " 33eme région" parce que trente-trois c'est leur âge à toutes les deux. " Tu es pleinement concentrée, du matin au soir. Tu perds le point si tu penses à autre chose. Si tu deviens trop sentimentale. "
Un roman aux allures de thriller impossible à lâcher. Etrange, un peu angoissant mais ponctué de passages pleins d'humour. Une histoire d'amitié et de deuil très originale. Un roman surprenant, atypique et brillant.
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Tu te dis que c'est le livre idéal pour ce long voyage. Tu as vu de bonnes critiques, d'autres plus acidulées.
Tu sors ton téléphone , ouvre Google Maps, appuies sur la flèche . Gloup, le petit point bleu cerclé de blanc t'indique que tu es proche de Modane, le TGV file à bonne allure vers Milan.
Tu tapes Lucie Rico dans Safari et tu tombes sur une jeune femme ou plutôt l'aperçu d'une jeune femme , belle et rieuse, 34 ans, née à Perpignan.
Le livre est court. Tu as largement de le lire pendant ton trajet.
Diable, une sorte de thriller branché, où la narratrice convoque la 2e personne du singulier. Tu penses à Michel Butor bien sûr mais aussi à un procédé laissant planer une sorte de mystère sur la réalité des choses. Ariane : c'est cool comme prénom d'héroïne perdue qui cherche sa copine disparue. Tu te dis que tu vas bien aimer.
Mais très vite tu te perds aussi . Tu jettes un coup d'oeil sur ton propre GPS :tu traverses les Alpes, ça capte dans le tunnel du Fréjus...
Tu te demandes fugacement pourquoi ce livre a tant plu aux critiques du Monde et à ceux de la FNAC mais , au fond, tu t'en fiches un peu.
Tu te demandes quand même si Ariane va retrouver Sandrine ?
C'est là où tu reçois une demande de partage de connexion, un peu avant Turin. Lucie Rico. Impossible. Tu ne l'a connais que depuis 1heure ou 2. Bien sûr tu acceptes .
Tu vois un point rouge vif clignoter . Avec 2 doigts tu te rapproches du point : Lucie est à La Maison Jaune, une librairie de la banlieue lyonnaise , tout près de chez toi. Voilà , elle est en signature. Tu te rappelles l'avoir noter quelque part. Mais c'est top , tu vas pouvoir la suivre pendant sa tournée entre Perpignan et Aubervilliers.
Tu te dépêches de finir le livre. Tu n'es pas certain d'avoir tout compris. Pas grave : tu vas désormais suivre le point rouge...! Quelle aventure !!!
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Ariane se perd, Ariane est perdue, en marge de la société, mais elle s'évertue à rester ancrée à son amie disparue. le seul fil qui la relie à elle est un point sur l'écran. Il l'amène dans les méandres surprenants de la mémoire. L'utilisation de la deuxième personne du singulier renforce l'impression de distance entre les vivants actifs et intégrés, et une vision plus nébuleuse du monde. On se déplace dans la géographie et l'histoire personnelle d'Ariane grâce à une écriture acérée à l'humour féroce, sensations et émotions se mêlent tout au long de cette quête effrénée. le point virtuel du téléphone s'anime et j'ai particulièrement aimé les descriptions de sa démarche, de ses mouvements.
Ce roman original m'a interrogé sur nos capacités à dénouer tous les liens qui nous enchaînent, sur les séparations et les frontières du deuil.
Désorientation spatio-temporelle garantie.
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critiques presse (4)
FocusLeVif
03 janvier 2023
Deuxième roman de la très futée Lucie Rico, GPS est autant un chassé- croisé policier numérique qu'une quête de soi vouée à l'égarement.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LaCroix
19 octobre 2022
Chronique tendre et cruelle d’une amitié exclusive, satire sociale mordante et jeu quasi oulipien, GPS flirte avec le fantastique, se muant en conte funèbre sur les hantises les plus modernes, et les plus archaïques.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Telerama
05 octobre 2022
Solide lectrice, Lucie Rico secoue les règles du polar, plonge dans les arcanes du fait divers, égratigne le monde du marketing en connaissance de cause. Après la lecture de ce formidable roman, personne n’acceptera en confiance la moindre « demande de partage de localisation »…
Lire la critique sur le site : Telerama
LeMonde
02 septembre 2022
L’écrivaine signe un faux polar en chambre, rivé à l’écran du smartphone, et un vrai roman de la disparition de l’homme et du monde.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Antoine voudrait l'appeler César. Vous en avez déjà parlé. Ce ne sera pas une fille. Maintenant quand tu touches ton ventre en demandant à César, Antoine ne sourit plus. Le sujet le rend mal à l'aise depuis que tu ne travailles pas. Si l'on ne travaille pas, on peut éventuellement avoir un nouveau lave-vaisselle d'occasion, pas un enfant.
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(Les premières pages du livre)
C’est comme si Sandrine t’avait tendu un piège. Un piège malsain : Tu es attendue à 19 h pour mes fiançailles, Zone Belle-Fenestre. Arrive bien à l’heure.
Tu as tapé sur ton GPS : « Zone Belle-Fenestre », puis « Lieu pour se fiancer Zone Belle-Fenestre ». Il a répondu deux fois : adresse inconnue.

Il suffit qu’un numéro manque, et l’adresse devient incompétente. Une mauvaise adresse peut mener quelqu’un comme toi à sa perte. Les exemples sont légion. Une erreur dans le nom du destinataire fait qu’une amende ne parvient pas à bon port et devient une dette à vie. Une étourderie, et les urgences arrivent trop tard pour réanimer un père, laissant deux enfants orphelins avec ce regret éternel : si seulement le digicode n’avait pas changé.
Ou encore : un tueur à gages mal informé se trompe d’étage, entre chez toi et non chez ton voisin pour t’abattre d’une balle en pleine tête.

Bien sûr, rien de tout cela ne t’est arrivé. Mais parfois, tu imagines tellement fort que tu ne sais plus différencier la réalité de tes fictions. Tu te laisses envoûter. Tu divagues dans ta tête. Tu divagues dans l’espace. T’orienter est un vrai casse-tête. Depuis ton chômage, cette tendance s’est accentuée, mais elle n’est pas nouvelle. Tu es née à l’envers, dévoilant d’abord tes fesses au monde, en dépit de l’ordre établi et de la bienséance. La plupart des enfants se retournent dans le ventre de leur mère pour arriver dans le bon sens. Pas toi ; ta tête n’a pas trouvé l’issue.
Les trois dernières fois que tu es sortie de chez toi, tu t’es effondrée sur le trottoir. Tu n’arrivais pas à respirer dehors. Tu avais demandé à Antoine si les incendies de la région avaient pu abîmer l’air à ce point. Il avait paru sceptique. Ça pouvait jouer, la pollution aussi, mais ça n’expliquait pas tout. Il avait à nouveau parlé de la nécessité d’aller voir un psychologue, ou, au moins, un allergologue.

Tu as beau chercher, le nom de Zone Belle-Fenestre ne t’évoque rien. La Zone Belle-Fenestre est pourtant proche de chez toi, et tu es une enfant du pays. Tu n’as jamais quitté la région, si ce n’est pour de courtes vacances, ce qui en trente-trois ans t’aurait laissé le temps d’en arpenter chaque paysage. Mais les paysages ne t’intéressent pas. La ville non plus. Toutes les villes se ressemblent, affirmes-tu. Deux personnes équipées de la fibre et abonnées à Netflix ont plus en commun que deux personnes habitant Clermont-Ferrand. Tu aimes parfois te dire : j’appartiens à la ville où vit Sandrine, et j’aime Sandrine comme ma ville, sans la comprendre ni la penser.
Internet t’informe que la Zone Belle-Fenestre est un parc paysagé arboré, de 17 hectares, un écrin parfait pour composer votre événement. Parmi les huit demeures de caractère reconstruites sur les ruines d’anciens châteaux, quatre sont privatisables et idéales pour organiser mariages, anniversaires, cocktails, garden parties…

Tu n’as aucune idée de la taille d’un hectare. Le mot t’inquiète, comme tous les mots commençant par un h muet. Un hectare doit être immense pour ne pas pouvoir se compter en mètres ou en kilomètres.
Un hectare, un hectolitre. Dix-sept hectares, dix-sept hectolitres. Le corps d’un adulte contient zéro virgule zéro cinq hectolitres de sang, ce qui paraît ridicule. Tu ne sais pas pourquoi tu as retenu ça.
Te vient pourtant cette inquiétude, l’image du sang, alors que le GPS cherche encore. Tu imagines tout de suite le pire, en détail :
Tu te vois arriver à l’hectare 1, la nuit est épaisse, le parc sombre, les lampadaires cassés et les huit demeures de caractère se ressemblent comme des cailloux.
Ton téléphone n’a plus de batterie.
À un embranchement tu dois choisir une direction : droite, gauche, milieu ?
Tu prends le chemin du centre. Il te mène à une impasse lugubre. Tu erres.
À l’hectare 2, un homme surgi de nulle part empoigne tes cheveux.
Tu rampes, blessée, jusqu’à l’hectare 3, ne te relèves pas. Tu rends ton dernier souffle dans un endroit stupide, près d’une mare aux nénuphars décorative, tandis que pas loin, dans un endroit que tu n’auras jamais trouvé, Sandrine embrasse son futur époux au milieu d’invités dotés d’un meilleur sens de l’orientation que toi.

Si Antoine avait accepté de t’accompagner, il aurait pu te guider. Tu aurais marché dans la Zone Belle-Fenestre les yeux fermés, ta main dans la sienne. Il n’aurait pas laissé l’extérieur t’étouffer. Il t’avait juste dit : « Je te rejoindrai plus tard ». À sa manière de baisser le regard et de tourner étrangement les yeux dans leur orbite, tu avais compris que ce n’était pas sûr. Il te rejoindrait si sa fête à lui ne lui plaisait pas, s’il lui restait encore de l’énergie, ou si tu le suppliais de t’escorter.

Tu appelles Sandrine, et lui dis que tu ne viendras pas. Que tu avais oublié qu’on était vendredi. Que pour toi, depuis le chômage, la semaine et le week-end ne sont qu’un flux, que tu as un ganglion et puis que ta robe est tachée.
Elle te laisse parler.
La dernière fois que Sandrine est venue chez toi, elle a ouvert la fenêtre et a dit : « Ça sent le renfermé ici. » Elle avait raison. Cette odeur est la tienne ; tu n’es pas vraiment différente de ton odeur.
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Au téléphone Sandrine a dit : « Ne t’inquiète pas, je vais t’accompagner. »
Elle a raccroché.
Tu étais rassurée sur ton importance : Sandrine allait sécher les préparatifs de ses propres fiançailles pour venir te chercher. Tu as sorti une bouteille de muscat puis t’es assise sur ton canapé, les bras croisés en attendant son arrivée. C’est dans cette posture que tu passes le plus clair de ton temps. Si tu tapais dans Google Images « Attente et désœuvrement », tu retrouverais ta position fétiche représentée dans toutes sortes de situations.
Le téléphone a vibré. Un lien Google Maps – que tu appelles toujours GPS par abus de langage, comme si toutes les cartes, toutes les représentations du monde et les technologies étaient les mêmes, de simples outils pour te conduire à bon port – s’est affiché :
Sandrine souhaite partager sa localisation avec vous.
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Dans le GPS, le soleil ne se couche jamais, il ne pleut pas et ne vente pas. La lumière se répand uniformément sur les pelouses et les ruisseaux, les mares aux nénuphars sont charmantes et tous les espaces nommés clairement. Les nuages impriment sur les sols des animaux fascinants...Tu apprécies ce monde, sans météo, sans contrainte, sans choix.
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Autrement, il faudrait que tu rejoignes toi aussi la carte. Intégrer son paysage de synthèse et devenir un point rouge. Le problème du chômage ne se pose pas dans un GPS. Celui du réchauffement climatique non plus. Les incendies pas davantage: dans le GPS la nature se tient à carreau. Antoine n'aurait pas de travail si le monde était aussi docile que sur le GPS. Les gens qui y habitent sont des gens stables. Ils sont pétrifiés dans une position qui les occupe, à jamais accessibles aux curieux, même si certains d'entre eux ont depuis fait une dépression, ou se sont suicidés.
C'est peut-être ça le purgatoire. Un espace où tout le monde est figé pour l'éternité en train de descendre sa poubelle ou de faire ses lacets.
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