Comme dit l'Eskimo : "Ne prête jamais tes chiens, tes traîneaux, tes armes ou ton kayak. On pourrait facilement te les abîmer. Mais ta femme, il faut la prêter aussi souvent que possible, car elle s'améliore à chaque fois."
Il faut supposer que l'âme d'un homme ne peut pas se noyer.
Persson voulait couper. Comme il était connu comme un dépeceur exceptionnellement doué, personne ne douta de ses capacités chirurgicales.
- Oncle Sam, chuchotai-je, est-ce que ma maman savait cracher loin?
- Elle ne chiquait pas si mes souvenirs sont bons.
- Mais est-ce qu'elle savait le faire?
- Je ne crois pas.
- Aviaja, elle, elle sait, lui confiai-je avec bonheur. (p.13)
- Mais il se trouve maintenant que l'on a grand besoin d'un peu d'aide féminine dans la maison de Pete.
Aviaja essaya de rire mais le froid s'était agrippé à sa gorge. Le rire se transforma en une série de craquettements, un peu comme le qroq-qroq du plongeon glacial.
- Qui serait assez stupide pour souhaiter comme compagne une vieille femme à demi-morte ? On est devenue trop vieille pour rire, étranger, trop vieille pour tout.
Sam saisit ses poignets pour les réchauffer.
- On ne pense absolument pas à faire usage de toi entre les peaux, se dépêcha-t-il de dire. Mais il se trouve que nous avons la malchance de ne pas maîtriser l'art de s'occuper d'un petit enfant qui nous a été confié. Ce serait avantageux pour l'enfant et pour nous, que tu puisses vivre encore un peu et nous enseigner un peu de ta grande expérience.
Aviaja sentait ses mains dégeler entre celles de Sam et elle répondit timidement :
- Ah, on est si vieille et si ignorante de tout ! Il y a si longtemps qu'on a tenu un enfant dans les bras qu'on a oublié le petit peu qu'on savait autrefois.
J'ai deux pères. En vérité, j'aurais sans doute dû en avoir cinq, mais les camarades s'étaient mis d'accord pour désigner Pete et Jeobald comme mes vrais pères et Samuel, Gilbert et Small Johnson plutôt comme un genre d'oncles.
Les gelures étaient alors tout à fait courantes chez les chasseurs. On les considérait comme bégnines, et on les soignait par de vigoureux massages de neige et des compresses d'urine chaude.
"-Et elle est où maintenant, cette chienne, qui est devenue ma maman?"
(Dans le contexte, cette phrase est une perle, mais je vous la laisse découvrir par vous-même, je ne voudrais pas gâcher votre lecture)
Josva était celui des chasseurs du district qui avait poussé le plus loin ses expériences sur l'alimentation des chiens. Ce ne fut que lorsqu'un de ses équipages particulièrement prometteur mourut, à son grand agacement, alors même qu'il venait de les avoir totalement déshabitués de la bouffe, qu'il abandonna ses expériences.
Il serait impropre d'affirmer que Small Johnson se soûlait. L'ivresse appartient à la jeunesse, disait-il toujours. Small Johnson s'adjoignait des rêves et, en buvant, s'avançait vers un bien-être qui, s'il avait été chat, l'aurait fait ronronner de plaisir. Cependant mon oncle n'étant pas un chat, ses exclamations de bien-être sortaient sous forme de longs rots tendres et de marmonnements heureux.