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C'est avec un appétit renouvelé, que je retrouve les savoureux personnages de Jorn Riel.
Six nouvelles histoires sont ciselées avec cet humour et cette poésie que l'auteur imprime aux situations les plus improbables ou/et étranges.
Autant le dire: c'est succulent, et on en redemande!
Chez Jorn Riel, il n'y a rien à écarter, et ces six nouvelles ont une égale haute tenue, du Bruant des neiges au Rat, en passant par Une balle perdue, Un petit détour,Ce qu'il advint d'Emma par la suite et Un safari Arctique.
Ces Racontars arctiques n'ont pas finis de me captiver et de m'enchanter!
Ce sont de ces friandises que l'on déguste sans faim, et que je recommande sans restriction... Elles devraient être portées sur les ordonnances médicales contre la déprime.
En tout cas, à découvrir d'urgence et toute lectures autres cessantes, pour ceux que ne connaissent pas encore ce fantastique raconteur danois qu'est Jorn Riel!
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6 nouvelles et autres racontars pour partager l'existence atypique des chasseurs de phoques et de renards polaires du Groënland.
Les nouvelles partagent les mêmes personnages, ce qui permet une immersion, et il s'agit presque d'un feuilleton, 6 très bons moments mélangeant aventure, nuit polaire, entraide ou rivalité, et délires collectifs de ces trappeurs bourrus, sauvages, parfois ivres, souvent philosophes, toujours grossiers et misogynes.
Le ton est décalé et l'humour omniprésent. Très sympa à lire et dépaysant.
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Evidemment, je me suis régalée, sauf la nouvelle où l'ours blanc est abattu.
Il faut se régaler de ses hommes, chasseurs, non pas mal dégrossis, pas dégrossis du tout. L'auteur ne nous épargne rien mais avec une écriture, et un esprit d'une finesse, inversement proportionnelle à l'esprit de "ses" héros.
C'est d'une drôlerie..L'auteur a l'oeil et l'oreille et le nez (aussi, très important les odeurs) pour nous raconter des situations loufoques, vraies, qui mettent à plat tous les petits travers humains (surtout masculins).
C'est si humain aussi. Ces personnages sont de gros nazes, misogynes, gros ours, gros sales, gros blaireaux, petits freluquets, tout, ils sont tout ce qu'on peut imaginer, on peut les détester, les rejeter, et pourtant sous la plume et avec les histoires de Jnor Riel, ils deviennent un peu nos copains. Et c'est génial.
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Si vous aimez Arto Paasilina, qui a beaucoup contribué à lancer la mode des récits du Nord déjantés, plongez dans Jorn Riel et les aventures des chasseurs du nord solitaires et avinés, capables de se troquer une fiancée imaginaire contre des semelles de chaussures et autres bagatelles. L'écriture rend terriblement bien les situations cocasses et décalées vécues par ces asociaux. Je me suis régalée et j'ai bien ri en leur compagnie ! et Jorn Riel ayant vévu 16 ans dans les régions qu'il décrit, on peut supposer que c'est bien documenté. Merci à la bibliothécaire qui me l'a conseillé, en lieu et place d'un Jonan Jonansson qui n'était pas disponible, et qui l'a fort bien remplacé.
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Jørn Riel nous raconte des histoires invraisemblables venues du fin fond des terres glacées du Groënland.
Avec un tout petit peu moins de cocasseries potaches que dans le précédent ouvrage, Un safari arctique est un recueil de nouvelles, de racontars comme le dit l'auteur, truculentes, savoureuses, hénaurmes, ... à la dimension des landes désolées du pays.
Jørn Riel maîtrise parfaitement l'art de raconter une histoire. Et le plus souvent, il met en scène un personnage qui lui-même, se fait conteur pour ses compagnons. Cette mise en abyme est également celle du gars qui raconte l'histoire du gars qui lui a raconté ...
À chaque étape ou étage, l'histoire est, comme il se doit entre gens de bonne compagnie, embellie, enjolivée. Les fanfaronnades deviennent encore plus exagérées et les invraisemblances encore plus vraies. Si Tartarin n'avait pas été de Tarascon, il eut été de Fimbul ou de Bjørkenborg assurément.
L'histoire d'Emma par exemple, est extraordinaire : à plusieurs reprises, Jørn Riel nous donne le fin mot de l'affaire, la clé de l'histoire, mais non, rien n'y fait, comme les chasseurs du Groënland on a tellement envie de croire à cette jolie histoire qu'on se laisse emporter au fil des quelques pages et on se laisse surprendre par la chute qu'on nous avait pourtant déjà dévoilée. Chapeau !
La nouvelle qui donne son titre au recueil est également un morceau d'anthologie quand une riche et noble dame s'en vient chasser le boeuf musqué aux côtés de nos rudes gaillards, puants et barbus :
Quelques petites nouvelles qui s'enchaînent et se répondent, sans vraiment se suivre mais quand même, qui brodent toute une galeries de portraits de ces chasseurs de peaux venus passer quelques hivers sur la banquise groënlandaise et qui ne repartiront peut-être jamais, trop heureux d'être là, seul(s) et loin de tout.
Dépaysement garanti : Jørn Riel a vécu plusieurs longues années au Groënland dans une base scientifique et désormais, comme le dit son éditeur, il 'décongèle' dans la jungle de malaisie avec en tête, tout plein d'histoires à raconter aux papous.
Pour celles et ceux qui aiment les histoires tout simplement.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
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J'ai retrouvé avec plaisir la bande de chasseurs du Groenland, toujours aussi désarmante, dans ces six racontars, loufoques et profonds à la fois. le premier, d'un sérieux inhabituel, se termine par une illumination, une prise de conscience puissamment narrée et dont le déclencheur est venu chercher mon coeur d'ornithologue amateur... le deuxième, outre la cocasserie finale, fait place à une colère savoureuse, justifiée autant qu'intrépide. J'ai hautement apprécié le flegme affiché lors du « petit détour » alors que j'ai franchement souri au retour d'Emma dont le sort m'avait intrigué. Et ces trois derniers contes sont en quelque sorte un concours de roublardise entre la communauté des chasseurs et le capitaine du bateau ravitailleur. Un des talents de Riel est notamment d'animer ses personnages de telle sorte que le lecteur ressente bien les dilemmes auxquels ils sont confrontés dans cet univers particulier. J'ai l'impression de découvrir une série hors du commun, qui possède une couleur bien à elle, ravissante et tellement enrichissante!
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Les mêmes personnages, des Bisonours du Groenland, reviennent dans les histoires, mais ils sont vus sous des angles différents; j'avoue que j'ai du mal à retenir toutes leurs particularités, mais cela ne gêne en rien la lecture qui est toujours aussi désopilante.

Cette fois ce sont 6 nouvelles.

"Le bruant des neiges" est une très jolie nouvelle qui explique un fait récurrent dans ces latitudes de l'extrême : la lente et progressive glissade vers une espèce de folie déclenchée par le manque de lumière (plusieurs mois!), la solitude, la monotonie, la dure nature environnante, etc. Nous avons le jeune Anton Pedersen fraîchement débarqué dans le cercle polaire avec un contrat de 2 ans comme chasseur, muni de son diplôme de bachelier et la tête pleine de rêves de chasse sur la banquise. Quelques mois après, sa lente érosion psychologique était déjà visible…Il avait vite préparé ses valises pour le retour alors que le bateau n'arrive qu'une fois par an sur la banquise, mais il retrouvera la raison in extremis par l'entremise d'un petit bruant qui se montrera au début du printemps…

"La balle perdue" est désopilant et en même temps effrayant. C'est l'histoire arrivée au gars Sieverts: alors qu'il rentrait à la cabane de chasse, il se fit attaquer par un ours polaire affamé bien qu'à cette époque les ours sont censés hiberner. On nous explique à cette occasion que les ours polaires peuvent déroger à l'hibernation mûs par la faim et par la fonte de leur réserve de graisse. En tout cas, cet ours attaqua Sieverts pour de bon. Et la scène est d'une drôlerie et d'une tension dramatique, absolument fabuleuses…

"Un petit détour" est extra. On retrouve le lieutenant Hansen, le farfelu qui voulait former une milice de défense de la banquise et qui avait failli mourir congelé par ses gars en pure vengeance…Ici, il se met bille en tête de partir chasser quelques phoques dans le Fjord des Glaces et entraîne Valfred en lui promettant des bouteilles de gnôle à gogo pour se consoler de l'effort. Voila pas que nos deux gars seront emportés par une vague géante déclenchée par la chute d'un bloc de glacier et leur bateau se retrouvera coincé 10 mètres au dessus de l'eau sur un iceberg. Et comment ils survivent a plus d'un mois de dérive sur le dit iceberg jusqu'à ce qu'un bateau de passage les repère…Incroyable.

"Ce qu'il advint d'Emma par la suite" est le seul récit qui ne m'a pas plu et plutôt agacé. Ici on reprend l'histoire de la vierge froide du premier tome que pourtant j'avais bien apprécié : Emma est une créature féminine de rêve sortie de l'imaginaire de Mad Madsen, tellement réussie que tous les chasseurs voulaient la lui racheter afin de meubler leur onanisme forcé. Ici on reprend l'histoire après qu'Emma a fait le tour (vénal) de tous les chasseurs: on tombe sur un gars sans aucune imagination et qui ne se contente pas de l'avatar mais la veut, l'exige, en chair et en os et monte un pataquès d'enfer avec cette histoire…Je pense qu'il faut être un mâle pour comprendre une histoire pareille, franchement je la trouve un peu poussive dans le genre.

"Un safari arctique" est de loin mon histoire préférée. Voila qu'une vraie Lady Anglaise, âgée de 60 ans et sèche comme un coup de trique, arrive sur la banquise avec tout un barda inimaginable pour chasser la seule bestiole qui manque à son vaste palmarès : le boeuf musqué de l'arctique. Ici on apprend que le Capitaine Olsen du bateau de ravitaillement « Vesle Mari », est un vrai filou. Il essaie de gruger les gars: il leur propose de les sous payer pour accompagner la Lady à la chasse afin d'empocher une partie de l'argent. Après moult négociations et tergiversations, 16 gars partent avec la vieille et son barda chasser le boeuf musqué. Voici le descriptif du barda : (ça vaut son pesant de cacahouètes)…l'équipement de Lady Herta était l'équipement standard d'un safari sans prétention. Il consistait en une tente pour la nuit agrémentée d'une véranda couverte, une tente de bain qui pouvait contenir une baignoire pliable et un système de douche, des WC chimiques, une tente de cuisine, de la vaisselle et des couverts pour 18, trois tables, un lit de camp, trois chaises pliantes, ainsi que des provisions de bouche pour 14 jours. En plus, on trimbalait une caisse de 6 bouteilles de gin et une autre de 12 bouteilles de champagne Louis Roederer. Côté équipement de chasse, on trouvait des fusils et des munitions pour exécuter tout gibier depuis le lemming jusqu'à l'ours, dans un rayon de 100 kilomètres, quatre machettes courbées, une chaise de chasse à un pied, un lasso, ainsi que 8 crécelles pour rabattre le gibier...(pas mal, hein?). L'expédition elle même est à mourir de rire, que dis-je à suffoquer de rire.

"Le rat" est aussi un très bon épisode quoique les âmes sensibles qui n'aiment pas les rats, doivent s'abstenir sous peine de faire des cauchemars. En tout cas, ici les gars vont se venger de cruelle manière du Capitaine Olsen, lequel en plus de filou, est un menteur.

(J'ai encore deux livres à lire. Je me régale d'avance).


Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Il faut vraiment découvrir ces chasseurs groenlandais, ces Valfred, Herbert, Anton, Siverts, Fjordur, Mads Madsen, Bjorken, William-le-Noir qui ont une conception toute personnelle de l'hygiène et ne crachent pas sur un verre d'eau-de-vie maison, pour lesquels un jour de six mois est suivi d'une nuit de la même durée et qui se débrouillent en échangeant les peaux des animaux contre les produits de première nécessité apportés - une fois l'an- par le bateau La Vesle Mari.



Une rencontre avec un ours polaire, une croisière imprévue sur un iceberg, un safari en terre arctique, voilà entre autres ce qui constitue un menu fort réjouissant, parfois délirant, permettant de s'attacher à ces bougres un peu bourrus mais assez philosophes...


"Les chasseurs est-groenlandais ne sont, en fait, pas différents des autres gens ailleurs, de par le monde. Ils ont simplement d'autres possibilités. A celui qui vit toute sa vie derrière le grillage protecteur de la société, imaginer de vivre en Arctique doit donner la chair de poule: la désolation des étendues de glace, la solitude effrayante, une existence chaste de moine dans un monde infini et ingrat. Il est difficile de comprendre qu'on y reste, de sa propre volonté, année après année, et qu'en plus, on s'y plaise.

"Mais pour qui a le désert dans le sang, c'est différent. La désolation n'est jamais désolante. Chaque montagne, chaque vallée, chaque fjord et chaque iceberg cachent des surprises. La solitude est rarement trop lourde à supporter et souvent l'isolement donne un merveilleux sentiment de liberté. le pays polaire est plein de vie et de changements. Il n'y a pas d'obstacle, si ce n'est les éléments, pas de patron, si ce n'est la nature, et pas de lois, si ce n'est celles qu'on décide entre hommes. Les gens de là-haut ne sont pas différents, mais peut-être simplement un peu plus heureux à cause des circonstances."



A consommer sans modération!
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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J'éprouve toujours un plaisir ineffable à lire les racontars de Jorn Riel et cette sensation ne s'estompe pas. En plus d'une langue truculente, fine et précise, on éprouve un dépaysement garanti dû étonnement plus aux tournures d'esprit des protagonistes et à leur façon de réfléchir qu'au lieu où se passe l'intrigue (la côte est du Groenland).
Dans ce nouvel opus des racontars (je conseille de lire « la vierge froide et autres racontars » en premier), j'ai été très heureuse de retrouver les chasseurs de l'est du Groenland : Mads Madsen, Valfred, Anton, le lieutenant Hansen… ainsi que Emma ou le capitaine Olsen. L'humour décalé qui caractérise ces livres est lié à une vision légère de la vie, se refusant à considérer les difficultés comme des soucis et est très rafraîchissant. On s'esclaffe au détour d'une phrase, d'une idée ou d'une péripétie.
J'ai à la fois hâte de découvrir les autres écrits de Jørn Riel et n'ai pas envie de les épuiser trop vite.
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J'aime le papier coloré des éditions Gaia et j'adore les histoires de ces expatriés danois, Valfred, Olsen et les autres qui partent chasser au Groenland. Chaque chapitre est une histoire à lui seule, contant la solitude du grand nord, les visites, les exploits. Jorn Riel raconte si bien.
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