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Citations sur Le courage de dire non (12)

J'aime le bouleau parce que c'est un arbre gentil, fragile seulement en apparence, comme les femmes. En réalité, il supporte des écarts thermiques de moins 35°C à plus 35°C. Avec son écorce riche en tanin, on obtient cette substance particulière pour le tannage des cuirs, qui donne le célèbre parfum "cuir de Russie" et, toujours avec son écorce, imperméable et isolante, on fait des chaussures,des toits de cabanes et des sols, des blagues à tabac, des stores, des pirogues sans compter que pendant la seconde guerre mondiale, il arrivait que l'on broie l'écorce des jeunes bouleaux en farine pour faire le pain. Le poète Sergueï Essénine disait de lui qu'il était l'arbre-enfant, l'arbre-amour.
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"C'est le printemps, et non l'automne la saison pour mourir"
Extrait de l'entretien avec Paolo Rumiz paru dans "La Repubblica" du 24 septembre 2006 :
« Aujourd’hui il y a trop de bruit, nous sommes en train de perdre le sens des mots, leur force thérapeutique. Pourtant l’homme a besoin des mots, c’est pour cela qu’il cherche à en garder la trace. Primo Levi a survécu à Auschwitz en récitant la Divine comédie. Conserver le verbe au plus profond de lui-même l’a empêché de devenir un numéro ; le secret de la parole fait la différence entre les vivants et les morts. En Russie, dans ma Russie, les gens vont réciter des textes sur la tombe des poètes. Je l’ai vu faire sur la tombe de Sergueï Essénine. Une babouchka m’a donné un bouquet de violettes et je me suis approché. Il y avait quelqu’un qui déclamait la Lettre à ma mère, et les passants s’arrêtaient, ils pleuraient. J’ai demandé si quelqu’un connaissait le passage sur Tania et l’hiver dans Eugène Onéguine. Il s’est alors produit quelque chose d’extraordinaire : un homme s’est mis à chanter cet air avec une fabuleuse voix de baryton. »
Chez Rigoni Stern, la parole dite vient avant, bien avant la parole écrite. Elle a un rythme thérapeutique, elle épouse la façon dont l’homme se déplace, animal nomade prisonnier de la modernité.
« Quand j’allais parler aux jeunes lycéens, je leur disais : “Pourquoi vous sentez-vous perdus sans téléphone ni ordinateur ? Réfléchissez une seconde : Homère n’a pas écrit, il était aveugle, et il s’est contenté de chanter. Le Christ a écrit sur le sable des mots qui ont été effacés par la mer et le vent. Dante a travaillé avec une plume d’oie. Michel-Ange ne maniait pas un marteau-piqueur mais un scalpel. Brunelleschi n’était que maçon. Et regardez ce qu’ils ont créé. L’homme est capable de faire des choses énormes avec très peu de moyens.” »
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Le travail manuel, lorsqu'il n'est pas automatique et répétitif, est comme le travail intellectuel et, bien souvent, il m'est plus agréable.

Le sergent à la retraite (1974), p. 37
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Fondamentalement, un homme reste comme il est né, et c'est ainsi qu'il traverse toute sa vie. C'est en grandissant, en lisant, en étudiant qu'il peut comprendre, mais son caractère s'en trouve rarement modifié, et sa ligne de conduite dévie rarement.

Rencontre avec les élèves du collège de Lozzo Di Cadore, Mai 1993, p. 172


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Précisons que ceux qui partent chasser en Afrique ne sont jamais allés à la guerre. Les safaris ne concernent que les riches, et nous savons bien que les riches ne fréquentent pas les secteurs de combat. Au front, ce sont seulement les paysans qu’on envoie. En outre, ceux-là sont des chasseurs consommateur au lieu de l’habituel fusil à deux coups, ils doivent avoir un Remington, ou un fusil à Jumelle. Un industriel ou un entrepreneur italien qui va en Afrique pour un Safari ne ressemble en rien à un chasseur. Il serait capable de tirer aussi sur des Noirs.
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Je le regarde, il ressemble peut-être à son personnage le plus beau : Tönle. "Il est le symbole de la montagne ouverte."

J'ai vu, il y a quelques jours, au pied des sapins, les traces du coq de bruyère, Martino Giovanettina (Entretien paru dans La regione Ticino ["La région Tessin"], 11 février 2004), p. 285
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Soignons et cultivons nos forêts : nous n'aurons pas de déserts. L'homme occidental s'y connait bien en voitures rapides et en gadgets, mais connait très peu la nature. Déplaçons-nous davantage à pied, au moins, pendant les vacances, regardons autour de nous et ayons la curiosité d'ouvrir quelque bon livre d'histoire naturelle.

Les saisons perdues, Entretien de Giorgi Bocca & Mario Rigoni Stern avec Dario Cresta-Dina, La Repubblica, 21 janvier 2007, p. 298
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Aujourd’hui, il y a trop de bruit, nous sommes en train de perdre le sens des mots, leur force thérapeutique.
Pourtant l’homme a besoin des mots, c’est pour cela qu’il va chercher à en garder la trace. Primo Levi a survécu à Auschwitz en récitant la Divine Comédie.
Conserver le verbe au plus profond de lui-même l’a empêché de devenir un numéro ; le secret de la parole fait la différence entre les vivants et les morts.
En Russie, dans ma Russie, les gens vont réciter des textes sur la tombe des poètes. Je l’ai vu faire sur la tombe de Serguei Essenine. Une babouchka m’a donné un bouquet de violettes et je me suis approché. Il y avait quelqu’un qui déclamait la Lettre à ma mère, et les passants s’arrêtaient, ils pleuraient. J’ai demandé si quelqu’un connaissait le passage sur Tania et l’hiver dans Eugène Onéguine. Il s’est alors produit quelque chose d’extraordinaire : un homme s’est mis à chanter cet air avec une fabuleuse voix de baryton. »
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D’accord, sergent, mais qu’avons-nous perdu alors ?
«La dimension humaine. Dans les années 1950, les gens chantaient. On entendait les gens siffler sur les chemins, dans les champs, dans les cuisines. Aujourd’hui, personne ne le fait plus. On écoute la musique dans un casque, chacun pour soi. En train, personne ne parle, tous lisent ou font semblant de lire. Puis tout le monde descend à sa station sans dire bonjour ni au revoir. Isolement et confort semblent faire la paire : est-ce cela le prix que nous devons payer au progrès ? »
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Quatre ou cinq jours plus tard, on nous a proposé de nous enrôler dans les rangs de la république de Salò, c’est-à-dire d’adhérer à l’Italie de Mussolini.
Nous étions un groupe d’amis ; nous avions fait la guerre en Albanie et en Russie. Très peu avaient survécu. Nous nous sommes mis au premier rang. Quand ils ont dit : « Soldats alpins, faites un pas en avant, retournez au combat ! », nous avons fait un pas en arrière. Les autres ont suivi. [ … ] A partir de ce jour, nous étions des traîtres. Nous étions du côté de ceux qui ne voulaient plus combattre. Et on nous a traités comme tels. Au sein de la hiérarchie du camp, nous venions aussitôt après les Juifs et les Slaves, nous qui n’étions même pas reconnus par la Croix-Rouge internationale.
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