Les Sept Soeurs, tome 5 : La Soeur de la Lune

- La famille, c'est ce qu'il y a de plus important, c'est certain. Même si on se hait les uns les autres, si jamais une personne extérieure touche à l'un de nous, on le défendra jusqu'au bout.

Il était la colle qui nous maintenait ensemble, soupirai-je. Nous essayions toujours de rentrer à la maison pour Noël.

- Accepterais-tu en revanche une part de mon Millionnaire's Shortbread? s'enquit Beryl en désignant une assiette très appêtissante de biscuits couverts d'épaisses couches de caramel et de chocolat.

La boutique se révéla décevante :
ses rayons croulaient sous les différentes variétés de shortbread pour les touristes, mais il n'y avait pas grand chose d'autre.

Les chats sauvages écossais avaient beau avoir la même taille et la même couleur que les chats tigrés domestiques, la ressemblance s'arrêtait là. Ce n'était d'ailleurs pas pour rien qu'on les appelait les "tigres des Hiighlands". Polson, notamment, avait tendance à mordre d'abord et à réfléchir ensuite.

Elle est très belle, c'est sûr, mais, comme dans les contes de fées, la beauté physique ne cache pas toujours une beauté intérieure, et Charlie a toujours été naïf en matière de femmes.

(..) mais ce n'est pas cela qui faisait chanter mon coeur. La nature me donnait le sentiment d'être en vie, aiguisait mes sens, comme si je m'élevais au-dessus de la terre et devenais une composante de l'univers.

La porte d'entrée n'était pas fermée à clé et je me retrouvai dans un paradis terrestre sublime, miraculeusement épargné par l'homme et les habitations.

Ma seule envie était de courir dehors pour me perdre dans le miracle de la nature, révélé ici dans sa quintessence.

Gelé, tout ce paysage brillait sous le soleil à peine levé et j'ouvris la fenêtre à peine repeinte pour inspirer à pleins poumons l'air des Highlands. L'odeur était si pure - parfumée d'une légère pointe de terre automnale tourbeuse, tandis qu'herbe et feuillages se décomposaient afin de fertiliser le sol pour le printemps prochain.