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Citations sur Une minute quarante-neuf secondes (109)

Ceux qui croient qu’elle est derrière nous n’ont pas compris qu’elle est maintenant à l’intérieur de nous. Il n’y aura pas de reconstruction. Ce qui n’existe plus ne reviendra jamais.

 
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Ce qui n’existe plus ne reviendra jamais.
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L'écriture est un égoïsme dont le seul but est la délivrance de celui qui s’y prête.
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Dans cette salle de rééducation, personne ne s'est jamais plaint. La concurrence des victimes n'a jamais existé. Sa laideur n'a jamais pu entrer dans l'enceinte fortifiée de cet hôpital protecteur. C'est aussi pour cette raison qu'il fut difficile de le quitter. Car à peine sorti du système hospitalier, je retrouvai sur mon chemin, triomphante et sans limite, l'obscénité des insupportables pleurnicheurs, geignards, chialeurs, toujours sur la ligne de départ pour chouiner à la moindre contrariété. J'avais envie de les gifler. Leur nombrilisme était odieux d'égocentrisme infantile. Moins ce qu'ils avaient vécu était grave, plus ils faisaient chier le monde pour attirer l'attention. Un passage dans un hôpital militaire leur aurait enseigné ce qui leur manquait cruellement : l'humilité.
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J'étais innocent. Pas victime. Innocents, nous l'étions tous. Nous n'avions rien fait pour mériter d'être fusillés. Innocent délimite deux mondes impossibles à mélanger. Celui des coupables et celui des non-coupables. Innocent est le mot qui nous protégerait des amalgames que tentent les avocats crapuleux dans les prétoires, quand ils prétendent que les assassins qu'ils défendent sont autant victimes des injustices de la société que ceux qu'ils ont massacrés gratuitement. Victime est un mot qui permet à l'infamie de mettre les innocents dans la même cellule que celle des coupables.
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Se croire capable de partager cette expérience avec les autres est une entreprise perdue d'avance. On ne transmet pas une désagrégation. On ne raconte pas un délitement.
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Un homme habillé de noir, équipé d’une arme de guerre, était désormais devant moi. Jusqu’à présent, c’était seulement à la télévision ou au cinéma que j’en avais aperçu, dans des fictions où les héros étaient des braqueurs de banques ou des policiers surarmés. Protégés par le filtre de l’imaginaire, on pouvait ingurgiter impunément toutes les horreurs proposées par le septième art. Il n’y avait rien à craindre de ses marionnettes qui s’agitaient pour nous distraire.
La porte ouverte, l’écran de la fiction s’est déchiré. À peine trois mètres me séparaient maintenant de cette créature infernale imaginée par un scénariste de série B. Après avoir pénétré par effraction dans nos vies, elle faisait maintenant partie de nous. Plus rien ne pouvait nous en protéger. Elle allait s’introduire à l’intérieur de chacun d’entre nous et nous tuer les uns après les autres.
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La violence. Elle n’a pas disparu. On l’a supportée. On l’a encaissée. On l’a absorbée. Tapie dans nos entrailles, elle attend le moment d’en sortir. Comme un volcan endormi pendant des millénaires, un jour elle explosera de nouveau à la face du monde. Ou peut-être jamais. Ceux qui croient qu’elle est derrière nous n’ont pas compris qu’elle est maintenant à l’intérieur de nous. Il n’y aura pas de reconstruction. Ce qui n’existe plus ne reviendra jamais.
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La folie est le deuxième nom donné à la mort. Au-dessus de vous, elle fait des ronds dans le ciel comme un vautour qui attend le moment où vous poserez genou à terre, avant de descendre lentement pour vous crever les yeux et picorer votre cervelle molle à coup de bec. La folie est l'autre porte qui s'est ouverte devant nous le 7 janvier. La moitié de nos vies a été emportée comme un morceau de crâne percuté par un éclat d'obus...
Suspect d'être vivant. Suspect d'avoir traversé les cercles de l'enfer sans être devenu fou. Les blessures mentales atteignent les tréfonds de votre existence, enfouies dans une grotte que nul psychiatre ne pourra jamais atteindre. Aucun produit toxique ne doit se répandre et se mélanger à la nappe phréatique de votre inconscient. La folie est un poison sans retour. Une fois votre esprit contaminé, votre sort est scellé.
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une protection ne signifie pas que vous êtes quelqu'un d´important ,chaque individu est important.Elle signifie juste que vous avez des emmerdements importants.
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