Je remercie Iris pour la proposition et Nelly de NDB éditions pour l'envoi. J'avais déjà eu l'occasion de "parler" avec l'auteur, mais d'un autre. Ne cherchez pas, je vais risquer de vous mélanger les pinceaux, mais bref, lorsqu'elle m'a proposé de découvrir l'un de ses titres, je me suis dis que c'était une bonne idée de la découvrir autrement.
Un escarpin dans la nuit, une femme qui tombe dessus et qui prend peur. Elle va se réfugier dans la première maison habitée et par chance il s'agit d'un commissaire de police. Il fait nuit, ce dernier la réconforte et promet d'aller voir dès le lendemain ce qui se passe. Une fois raccompagnée chez elle, l'enquête va pouvoir débuter. Et quelle histoire !
Pour une chaussure qui a failli avoir une attaque à une trentenaire du prénom de Emilie, la vie du commissaire Paul Berger se retrouve chamboulée. Un commissariat qui est une vraie fourmilière avec des vols, des meurtres à élucider. Il ne se passe pas une journée sans avoir la moindre affaire. Un récit policier drôle et triste à la fois. Les journées se suivent et ne se ressemblent pas. Nous suivons des hommes et des femmes qui prennent leur travail très au sérieux. Si ce n'est pas le commissaire, c'est l'un ou l'une de ses inspecteurs.
Les personnages sont comme n'importe quel être humain, avec des émotions. L'habit ne fait pas le moine, ou plutôt le policier n'est pas qu'un simple uniforme (enfin pour ceux qui le portent). Cela change de l'éternel flic qui est dur, ne ressent rien. Entre ses lignes, l'auteur les montre entièrement, sans faux semblants, avec leur envie, leur espoir, mais aussi leur moment de doute et leurs larmes. Les enquêtes se suivent, se chevauchent, se résout facilement ou au contraire avec lenteur.
Paul a 58 ans. Il est veuf depuis de nombreuses années, vit seul depuis et son travail est ce qui le maintient en quelque sorte à cette vie. Il aime son travail, même si la paperasse l'énerve de jour en jour. Bougon à ses heures, il a besoin que les enquêtes se terminent et vite. Lorsque cette femme tombe du ciel, c'est tel un ange. Il y a cette histoire de chaussures qui va l'emmener dans la maison abandonnée d'en face, lui faire découvrir de petites choses qui vont élargir cette énigme. Emilie a 30 ans et se dévoile petit à petit. c'est une jeune femme qui vient d'arriver dans cette ville, ne connaît personne et travaille dans une entreprise un peu plus loin. elle est attachante, un peu étrange aussi, un peu particulière.
Et puis il y a Julie, Louis et tous les autres qui composent cette histoire. La vie privée se mêle parfois au travail et inversement. Cela peut donner des quiproquo amusants, ou au contraire laisser les larmes couler. Les aventures de nos personnages font vibrer. On se demande ce qui va leur tomber dessus. Et puis il y a la découverte de cette fameuse chaussure bleu, par là où tout a commencé. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Pourquoi ? Ce qui s'est produit pour qu'elle arrive ici ? Grâce à cette trouvaille, les policiers vont aller de découverte en découverte.
Par contre, c'est un roman court, qui va droit à l'essentiel, mais j'aurai aimé un peu plus pour accrocher encore plus aux personnages. Paul Berger nous est dévoilé un minimum pour avoir envie de le connaître, mais au final il reste dans le flou. Comme il s'agit d'une série, j'imagine très bien que nous en apprendrons plus au fur et à mesure. La romance est légère, très rapide, déstabilisante pour au final se dire que je me suis bien fait avoir. Je ne l'avais pas vu venir cela !
J'ai passé un bon moment de lecture avec ce grogneux qui m'intriguait. Un certain nombre d'enquêtes, un soupçon de romance, un personnage qui grogne plus qu'il ne mord. La touche d'humour apporte une lecture rapide et entraînante.
http://chroniqueslivresques.eklablog.com/
le-grogneux-tome-1-iris-rivaldi-a161787110
Lien :
http://chroniqueslivresques...