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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"A la maison,comme l'argent courait plus vite que nous, quand un film arrivait à la Compagnie et que mon pére le trouvait à son goût-juste d'après le nom de l'actrice ou de l'acteur principal - on réunissait une à une les pièces de monnaie pour atteindre le prix d'un billet et on m'envoyait le voir.
Ensuite en revenant du cinéma, je devais raconter à la famille, réunie au grand complet au milieu de la salle à manger."
C'est le premier paragraphe du livre, de quoi vous donner la pêche pour le lire d'un trait.
Une famille de cinq enfants, quatre garçons, une fille,un pére invalide, suite à un accident du travail, et la mère disparue.Nous sommes dans le désert d'Atacama,dans les années 60, dans un campement installé par la Compagnie, qui régit une salpetriere, et la vie de tout ses habitants.Un cinéma, et en deuxiéme lieu le foot sont les seuls distractions qui sauvent les gens de l'aride ennui du désert.
La narratrice, la raconteuse de film est la petite fille,Maria Margarita.Elle devient célèbre pour son talent de raconter des films mieux que les films eux-mêmes,...mais la réalité rattrape vite le rêve....
Un petit livre, mais un beau et grand roman malgré ses 129 pages,le fond, la forme tout est original et m'a beaucoup touchée.Coup de coeur!
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Laissez-moi vous raconter, non pas un film, mais un livre. Un tout petit livre par sa taille, 129 pages qui se lisent à toute vitesse, mais grand par le talent de son auteur et par la place qu'il a pris dans mon coeur et ma tête.
Il était donc une fois, dans les années 50, une petite fille de 10 ans, Maria Margarita, qui vivait avec ses 4 frères plus âgés et son père en fauteuil roulant, dans le campement d'une mine de salpêtre quelque part dans le désert d'Atacama, dans le nord du Chili. Au village, la seule distraction, c'est le cinéma. Mais la famille est pauvre, et le défi de chaque semaine consiste à rassembler assez d'argent pour qu'un des enfants puisse aller voir le film à l'affiche. le voir, et puis revenir bien vite à la maison pour le raconter au reste de la famille. A ce jeu-là, c'est Maria Margarita qui est la meilleure, pourvue d'un don peu commun pour restituer les films, peu importe leur genre. Au point que son père la désigne officiellement « raconteuse de films » de la famille, puis du village entier qui se bouscule dans la petite maison, préférant « entendre » l'histoire plutôt que de la « voir » sur grand écran. Ce talent fera le bonheur et les beaux jours de la famille, pas toujours ceux de la jeune fille.
C'est Maria Margarita elle-même qui nous raconte son histoire, des années plus tard. Comment l'arrivée de la télévision a mis fin à sa célébrité en même temps qu'à ses séances de raconteuse, comment la mort de son père puis le départ de ses frères l'ont laissée seule au campement, comment elle y a vécu ou survécu jusqu'à aujourd'hui. Parce qu'elle y vit toujours, près de cette mine désaffectée, assurant les visites guidées pour les quelques touristes. L'air de rien, derrière ces aventures de pellicule, elle nous laisse voir la vie dure des mineurs du salpêtre, la promiscuité d'une réalité sordide dans « l'âpre néant du désert d'Atacama ». Néant duquel on se sauve grâce au cinéma et à l'imagination, et sans jamais se plaindre de son sort. Désert âpre mais magnifique, comme ce roman, tendre, joyeux, émouvant, terrible.

Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Hernan Rivera Letelier conte l'histoire de la raconteuse de films : Maria Margarita et ses 4 frères concourent pour être le raconteur de films de la famille. Leur père ne peut plus se déplacer pour aller voir des films au cinéma de la salpêtrière et leur mère est partie. Maria Margarita, contre toute attente, gagne le concours et est désignée très officiellement comme la raconteuse de films de la famille et bientôt, de tout le village. A partir de ce fait-là, on suit Maria Margarita tout au long de sa vie.

Hernan Rivera Letelier, dans son style si fluide et agréable, nous emmène de nouveau dans une salpêtrière chilienne au gré de son activité. Son regard est toujours plein d'humanité sur ses personnages. La lecture de ce nouveau roman est réjouissante.
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