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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans le désert d'Atacama, le salpêtre, qui est la richesse du pays est moins recherché. Les exploitations ferment ; les mines ferment, faisant fuir les uns, et laissant les autres désoeuvrés, livrés au jeu, à la boisson et aux femmes de petite vertu.

Malarrosa est une gamine débrouille, intelligente. Orpheline, elle vit avec son père Saladino, joueur, buveur, castagneur, autour duquel tournoient quelques personnages peu recommandables, hauts en couleur dans une ville fantôme du désert d'Atacama.

C'est l'histoire de Malarrosa que nous suivons tout au long de ce court roman au déroulé épique et pittoresque.

Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, ni l'inverse d'ailleurs. J'ai juste été un peu surprise par le rythme un peu surprenant, et l'aspect se rapprochant davantage du conte que du roman.
Sans doute n'était-ce pas par cet ouvrage qu'il fallait faire connaissance avec l'auteur vers lequel je reviendrai.

Merci à Babélio qui m'avait offert ce livre lors d'un pique-nique il y a quelques années.
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Avec Malarrosa de Hernan Rivera Letelier, on plonge au coeur des villages miniers du désert d'Atacama au Chili riche en salpêtre.
Le salpêtre entre dans la composition de la poudre et des explosifs, abondamment utilisé au XIXème et au début du XXème, son emploi se fait plus rare au lendemain de la première guerre. La chute de la demande en salpêtre conduisent à la fermeture progressive des mines et parallèlement à la disparition et l'abandon des communes ouvrières.
On découvre dans ce roman la vie difficile des ouvriers des mines de salpêtre, on assiste à la vie puis à la mort d'un de ces villages miniers, victime des contraintes naturelles extrêmes et du cours de l'Histoire.
On accompagne ainsi Malarrosa, fille d'un de ces ouvriers victime de la fermeture de sa mine. Privée de mère, elle suit son père dans les bordels où ce dernier ne pense qu'à jouer le peu d'économies qu'ils ont et à assister à des combats de boxe clandestins.
Je pensais lire le récit de la vie entière de Malarrosa mais le roman se cantonne à la période de ses 13 ans avec quelques évocations de son enfance. le reste de sa vie n'est que superficiellement évoqué (présenté sous forme de simples rumeurs) dans le tout dernier chapitre (qui ne fait qu'une page).
J'ai donc été déçue, je m'attendais à autre chose. En fait, il ne se passe pas grand chose dans ce roman, les évènements sont relativement insignifiants (d'un autre côté, comment pourrait-il en être autrement au fin fond du désert ?) et j'ai parfois eu l'impression de me retrouver en plein western. Tous les éléments rappelant le western sont réunis : le désert, le bordel qui évoque le saloon où on joue au poker, où ceux qui gagnent trop se font descendre, où les filles se déhanchent avec leur boa en plumes, le policier du village qui évoque le sheriff, sans oublier le croque-mort fidèle à sa caricature : vêtu de noir, aux allures de vautour etc…
L'auteur nous présente également un aperçu de la politique du pays à l'époque, il dénonce les épisodes très durs des massacres des ouvriers de San Gregorio qui avaient voulu se révolter contre la fermeture de leur mine et les exactions commises par l'armée et approuvées par les dirigeants au pouvoir.

Le roman est trop court pour qu'on puisse s'attacher aux personnages malgré les figures sympathiques de Oliverio Trebol et Morgano, et j'ai trouvé ça dommage. L'histoire en elle-même m'a paru trop fade pour m'émouvoir et, malgré le nombre restreint de pages, j'ai eu beaucoup de difficulté à avancer dans ma lecture. Je lisais une dizaine de lignes et reposais le livre. Ma lecture s'est donc étalée sur plus d'une semaine alors qu'elle n'aurait du me prendre qu'à peine 2 jours. le style est pourtant simple, le langage courant. J'ai apprécié les passages descriptifs sur le soleil et son ardeur, sur le vent et le désert. J'ai trouvé ces passages très bien écrits, avec de jolies métaphores, l'ensemble est assez poétique. Les oiseaux sont un élément récurrent tout au long du récit. Tout comme les oiseaux dans leur cage, les hommes sont prisonniers du désert :
« Voilà ce que le désert était pour eux - et pour tous - une sorte de prison ouverte. »
La figure du mirage revient souvent aussi symbolisant la disparition prochaine du village.
Au final, une lecture qui ne m'a forcément déplu, j'ai beaucoup apprécié certains passages …trop rares hélas, mais je ne l''ai pas trouvée exaltante non plus.
Je souligne enfin que l'objet livre en lui-même est très beau avec une magnifique couverture ( tout comme Malarrosa j'adore aussi les oiseaux).

Lien : http://booksandfruits.over-b..
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Pour ceux qui aiment les romans sud-américains, le genre de livres qui sait mêler le picaresque, le joyeux, le tragique, le magique, le poétique et l'anecdotique, ce roman est pour vous ! La petite Malarrosa y tient sa place au milieu d'un cercle de joueurs, de pugilistes et autres amateurs de bordels dans le petit village de Yungai, dans le désert d'Atacama. En effet, Malarrosa, élevée par un père insouciant de ses devoirs paternels, développe quelques qualités originales : elle maquille les morts comme personne et elle est capable de retrouver n'importe quel objet égaré. La petite fille fréquente tout de même l'école, dirigée par une institutrice dont le portrait est bien savoureux aussi. L'histoire n'est pas racontée du point de vue de Malarrosa, mais plutôt comme une sorte de légende, où d'autres événements ou anecdotes viennent s'intercaler. C'est ce qui m'a un peu dérangée au début, avant dans un deuxième temps, de me laisser faire, et de m'installer tranquillement dans le récit ponctué de beuveries et de bagarres, et même d'un prisonnier évadé.
On s'en doute, c'est plutôt loufoque, plein d'imagination, mais aussi ancré dans le réalisme social autour des mines de salpêtre du désert d'Atacama. de beaux passages poétiques ajoutent au charme du roman, dont je vous recommande la découverte.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Avec Malarrosa, Hernan Rivera Letelier vous emmène en plein coeur du désert chilien, aux portes des mines de salpêtre, au bord de la fermeture. Au cours du milieu du XXe siècle, on y retrouve des personnages assez atypiques : Salidino Robles, un ex-mineur boiteux réduit à sa passion du jeu, son ami le colosse Oliverio Trébol, dit Tristesburnes et la fille du premier, Malarrosa Robles.
Avec en toile de fond la mort du village de Yungai, l'auteur nous emmène dans le quotidien de ces travailleurs exploités et réprimés à la moindre incartade. On y découvre les règles qui régissent cette société et la destruction de l'humanité de chacun que provoque cette vie.
Un bon moment de divertissement.
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