La petite menteuse m'a d'abord interpellée par son titre, qui fait écho pour moi au sublime film de
Claude Miller, avec
Charlotte Gainsbourg dans le rôle de la petite voleuse.
Je me suis aussi sentie très attirée par la photo de couverture : qu'a-t-elle à raconter, cette jolie « frimousse » aux lèvres peintes ?
Le résumé, elliptique, a achevé de me convaincre : « Je veux être défendue par une femme », a dit Lisa en se présentant à Alice Kerideux. Un face-à-face commence. Ni l'une ni l'autre ne savent jusqu'où il va les mener. »
Si le pitch est différent, le roman m'a (évidemment) fait penser à
Les choses humaines, de
Karine Tuil.
Une accusation, une instruction. Une victime, un coupable.
Une évidence? Non. Car y a-t-il eu viol, ou pas ? le coupable est-il coupable ? La victime est-elle une victime ? Et victime de quoi, exactement ?
Le roman est écrit du point de vue d'Alice, l'avocate choisie par Lisa. Qui se retrouve avec une affaire délicate et sans précédent.
Un « cas d'école » qui l'interpelle comme elle ne manque pas d'interpeller le lecteur, en cette époque où la parole se libère, mais où il faut (peut-être) aussi se méfier de certaines dérives.
Beaucoup aimé la plume rythmée et efficace de
Pascale Robert-Diard, romancière et chroniqueuse judiciaire pour le journal le Monde.