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Citations sur Le cycle des sept, Tome 2 : Le Rituel (8)

Pas de mais. N’analyse pas. Le désir est une force vitale élémentaire. Savoure-le. Que tu passes à l’acte ou non, c’est à coup sûr une expérience énergisante. Il sera toujours temps de rajouter ensuite les autres strates. Émotions, inquiétudes, conséquences. Bien obligé, tu es un être humain, une femme de surcroît. Mais dans un premier temps, saisis ta chance et profite de l’instant présent. 
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La douleur fut aussi soudaine que brutale, une déchirure d’une violence inouïe qui lui lacéra le cerveau, le cœur, les entrailles. Intolérable, la souffrance lui arracha un cri et, à la même seconde, elle entrevit le livre. Juste un flash et déjà il s’était évanoui, la douleur avec, la laissant faible et en proie au vertige.
— Désolée, je l’ai perdu.
Ses jambes se dérobèrent sous elle. Gage la rattrapa sous les aisselles.
— Doucement, ma belle. Cybil.
— C’est bon, je la tiens. Appuie-toi sur moi une minute, Layla. Tu as l’air d’avoir fait un mauvais trip.
— J’entendais les nuages bouger et le jardin pousser. Ça faisait comme un bourdonnement. Les fleurs bourdonnent en terre, tu te rends compte ? Bon sang, j’ai l’impression d’être...
— Défoncée ? suggéra Quinn. C’est effectivement l’impression que tu donnes.
— Ça doit être à peu près comparable. Dis donc, Fox, est-ce que tu...
Layla s’interrompit net quand elle réussit à accommoder. Il était à genoux sur les graviers trempés, flanqué de ses amis accroupis. Il y avait du sang sur sa chemise.
— Mon Dieu, que s’est-il passé ?
D’instinct, elle voulut explorer son esprit, mais se heurta à un mur. Elle trébucha jusqu’à lui, s’accroupit.
— Tu es blessé. Tu saignes du nez.
— Ça ne serait pas la première fois. Ras le bol, je venais juste de laver ce stupide sweat-shirt. Donnez- moi un peu d’air. Juste un peu d’air.
Il tira un bandana de sa poche et le pressa contre son nez, tandis qu’il s’asseyait sur les talons.
— Ramenons-le à l’intérieur, proposa Quinn, mais Fox secoua la tête, puis plaqua sa main libre contre son crâne, comme pour l’empêcher de tomber.
— Laisse-moi souffler une seconde.
— Caleb, va lui chercher de l’eau. Essayons le truc de ta mère, Fox, intervint Cybil qui se plaça derrière lui. Respire bien.
Elle localisa les points et exerça une pression.
— Dois-je te demander si tu es enceinte ?
— Le moment est mal choisi pour me faire rire. Pas la grande forme.
— Pourquoi est-ce pire pour lui que pour Quinn ? voulut savoir Layla. La réaction était censée être moins forte vu que nous étions à deux. Tu sais pourquoi, n’est-ce pas ? demanda-t-elle à Gage avec un regard féroce. Dis-le-moi.
— Étant un O’Dell, il t’aura fait un rempart de son corps et pris le coup de plein fouet. Enfin, c’est mon hypothèse. Et du fait de votre lien, le coup a été d’autant plus méchant.
Furieuse, Layla se tourna vers Fox.
— C’est vrai ? J’écoute les nuages et toi, tu t’en prends plein la figure ?
— Ton visage est plus beau que le mien. Légèrement. Tu peux te taire une minuté ? Pitié pour le blessé.
— Ne recommence plus jamais ça, compris ? Plus jamais. Promets-le-moi ou je laisse tomber.
— Je n’aime pas les ultimatums, maugréa Fox avec une lueur de colère qui perça dans son regard rendu vitreux par la douleur. En fait, ils me gonflent.


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Dans un concert de piaillements suraigus et de claquements d’ailes, la nuée d’oiseaux fondit sur eux avec la puissance d’une tornade. Fox poussa Layla dos contre le mur, puis au sol. Plaquant le visage de la jeune femme contre son torse, il l’enveloppa de ses bras et lui fit un rempart de son corps.
Une pluie de verre s’abattit autour de lui. Les crissements de pneus se mêlaient au fracas métallique des carrosseries qui se percutaient. Le martèlement de pas précipités ponctués de cris de panique lui résonnait aux oreilles. Avec une force sidérante, les corbeaux l’attaquaient en piqué, lacérant ses vêtements et transperçant son dos de leurs becs acérés. Les bruits d’impact mats et humides qu’il entendait étaient ceux des oiseaux heurtant le bitume après avoir percuté les murs et les vitres.
L’assaut ne dura guère plus d’une minute. Un enfant hurlait – une seule longue note suraiguë après l’autre.
Le souffle court, Fox se redressa un peu afin que Layla puisse voir son visage.
— Reste ici.
— Tu saignes. Fox...
— Ne bouge pas, d’accord ?


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Un crissement de pneus sur la chaussée lui fit vaguement relever le nez. Reconnaissant la voiture de Block Kholer, il jura entre ses dents avant même que ledit Block n’en descende avec un claquement de portière de sinistre augure.
— Sale petite ordure !
Block fondit sur lui, ses battoirs à viande serrés en deux poings menaçants, ses Wolverines pointure cinquante-deux battant le pavé.
« Et merde ! » se dit-il avant de lancer à voix haute :
— Laisse tomber, Block, et calme-toi.
Ils se connaissaient depuis le lycée, et l’espoir de le voir obtempérer était plutôt mince. Block était certes d’un naturel assez paisible, mais il pouvait entrer dans des colères noires et une fois remonté, malheur à celui qui tombait entre ses mains.
Bien décidé à ne pas être celui-là, Fox fit appel à son don de télépathie et parvint à esquiver le premier coup.
— Arrête, Block. Je suis l’avocat de Shelley, point final. Si ce n’était pas moi, ce serait un autre.
— À ce qu’y paraît, tu es plus que ça. Depuis combien de temps tu baises ma femme, espèce d’enfoiré ?

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Vous savez, j avais dix-neuf ans à la naissance de Sage, commença-t-il, posant la cheville sur son genou. Joanna en avait dix-huit. Deux gamins qui pensaient tout connaître et tout maîtriser. Puis vient le jour où vous avez un enfant, et l’univers bascule. Une part de moi-même se fait du souci depuis trente-trois ans maintenant, avoua-t-il avec un sourire. Et pour Fox encore plus, j’imagine. 
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— Donne-moi donc un de tes Slim Jim.
— Quels Slim Jim ?
— Ceux que tu caches dans ta poche arrière. Tu n’as pas de sac en papier à la main, et tu n’es pas parti assez longtemps pour t’enfiler une pizza ou un hot dog. Tel que je te connais, je parie que tu as acheté des Slim Jim. Donne-m’en un et ta mère ne saura jamais que nous avons avalé des sous- produits carnés et des substances chimiques. Tu sais comment ça s’appelle, mon garçon ? Du chantage.
Avec un sourire, Fox lui en tendit un. Il en avait acheté deux exprès. Le père et le fils déchirèrent l’emballage et mastiquèrent leur mini-salami en silence. 
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tu redoute ce qui est en toi à cause de son origine et parce qu'il te rend différente..
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— Alors ?
— Il te trouve distant.
— Il n’a pas tort.
— Quant à moi, il me trouve canon.
— Exact aussi.
— Il se demandait si tu allais te régaler ce soir et ça ne l’aurait pas dérangé d’y goûter aussi. Petite précision, il ne pensait pas aux nems.
— Kaz a dix-sept ans, répondit Fox tout en ouvrant les sacs. À cet âge, un garçon n’a qu’une seule obsession. Tu as mal à la tête ?
— Non. Il était facile. Plus facile que toi.
Il lui sourit.
— Les hommes de mon âge y pensent aussi. Mais en général, ils savent quand se contenter de nems, À table. 
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