Roland est mort

Roland est mort. Les lettres blanches se détachent sur le fond rose de la couverture. Nicolas Robin me sourit sur le bandeau. Ceci m'intrigue. L'auteur a-t-il décidé de me parler de la Chanson de Roland ? Ou de me raconter les mésaventures de Roland the Thompson Gunner ? Non, pas vraiment. le ton est donné dès la première page.

Cette histoire tragique me rappelle un événement qui a eu lieu il y a une vingtaine d'années. Je vivais à l'époque dans un vieil immeuble rénové dont les cloisons étaient aussi épaisses que du papier. J'entendais mes voisins respirer. Pour un peu, je les aurais même entendus penser. Nous avions tous nos noms sur les boîtes aux lettres. Mais était-ce dû à des horaires différents. Ou plus vraisemblablement à un acharnement à ne pas vouloir se croiser. Toujours est-il que je ne connaissais personne, mis à part mes voisins de pallier dont la mine respirait la joie de vivre. Je cohabitais avec Droopy qui n'osait pas me dire ‘I'm happy'. Et dont les effluves d'un boeuf bourguignon et l'intégrale de Pierre Bachelet me réveillaient invariablement tous les dimanches matins.
Jusqu'au jour où après des salutations polies, Droopy m'annonce que le voisin du dessous est mort. Suicidé. Complètement sidérée, je ne lui pose aucune question. Et me dispense de quand comment où. La porte de l'appartement refermée, c'est avec étonnement que je réalise que personne n'a mentionné la date de l'enterrement ou une quête pour l'achat d'une couronne.

Contrairement à moi, l'anti-héros de ce roman, dont nous ne connaitrons jamais le nom, va se souvenir longtemps de son voisin.

Roland est mort. Comme un cri. de surprise, de résignation, de révolte, d'angoisse, de victoire. Cette nouvelle, répétée comme un leitmotiv au début de chaque chapitre va définitivement changer sa vie. Ce célibataire chômeur et asocial qui va faire des rencontres improbables. Qui va renaitre à la vie grâce à la mort d'un inconnu.

L'auteur dénonce l'égoïsme, votre vie qui change lorsque l'amour de votre vie vous largue, que vous devez pointer à Pôle Emploi sans espoir de retrouver un travail, et que le seul intérêt de votre soirée consiste à visionner du porno.

A partir d'une idée de départ intéressante, le rythme s'essouffle et l'histoire traîne en longueur. D'humour il n'en est guère question. Et surtout, l'auteur prend un malin plaisir à répéter de trois façons différentes une même situation ce qui devient vite lassant. Un livre qui se lit facilement mais qui s'oublie aussi vite. Dommage.

J'avoue que je me suis ennuyée pendant la lecture de ce livre. Roland est mort, d'accord. Il laisse à son voisin de palier qu'il ne connait pas quelques responsabilités, c'est entendu. Mais c'est difficile de bâtir tout un ouvrage et surtout de tenir le lecteur éveillé autour de cette histoire à dormir debout. Personnellement je n'ai pas adhéré. le style non plus ne m'a pas convaincue. "un fan de Mireille Mathieu
ça mange des madeleines au citron en buvant un thé lapsang souchong, ça reste calme et confortablement installé, avant de subir l'effet diurétique" oui, bon, je ne trouve ni l'humour, ni l'intérêt! J'ai ouvert une page au hasard. J'aurai pu citer un autre passage, même cause, même effet.

Ce livre n'est fait que de phrases courtes et de répétitions et qui se lit très rapidement le seul point positif de ce roman. Il ne se passe rien. le personnage principal récupère le caniche et l'urne après la mort de son voisin...voilà..le résumé du livre !

Bon, désolée de plomber l'ambiance élogieuse qui flotte autour de ce bouquin, mais je suis vraiment passée à côté. Et pourtant je partais vraiment confiante, croyant que j'allais passer un bon moment. Hélas ça n'a pas été le cas.
Déjà, j'ai été très très moyennement emballée par le style, qui cumule deux défauts rédhibitoires me concernant : des phrases hyper courtes, et des répétitions encore et encore. Je sais que ça donne un côté « direct », moins « littéraire », mais moi j'aime les phrases plus construites, plus longues, plus imagées. Et les répétitions à longueur de ligne, ça me fatigue.
Ensuite j'ai détesté le personnage principal. Il est amateur de café mais surtout de campari, et cet apéritif (qu'au demeurant j'aime beaucoup) et très représentatif du narrateur : il est amer. Il n'aime rien ni personne (il faut reconnaître qu'il étend cette misanthropie à lui-même). Il passe son temps à critiquer sa mère, sa soeur, sa grand-mère, son ex patron, ses voisins, la société, les gens...et lui-même donc mais on ne peut pas dire qu'il fasse grand-chose pour changer quoique ce soit.
Alors oui j'ai bien compris que ce pauvre Roland et sa mort solitaire renvoie le « héros » à lui-même et à sa propre solitude. Et après ?
Bref Roland est mort, et c'est bien triste. Mais moi du coup je vais plutôt aller du côté des vivants.

Je n'ai pas aimé cette lecture. Humour noir et cynisme ne sont pas des qualités que j'aime pour mes lectures.
L'auteur commence chaque chapitre par "Roland est mort...", j'ai trouvé le côté répétitif vraiment lourd et cela m'a agacée rapidement. En bref, je n'avais qu'une envie finir ce livre au plus vite pour en commencer un nouveau.
Mais il faut des livres pour tous les goûts, alors si vous aimez les livres à l'humour noir, ce livre est peut-être fait pour vous...

Un titre drôle, une couverture malicieuse et une intrigue...qui intrigue. Il ne m'en fallait pas plus pour me lancer. J'ai énormément d'humour et même l'humour noir ne me fait pas peur. Mais j'avoue que je le cherche encore. Peut être que mon métier me fait mettre la barre assez haute. Mais si on considère faire de l'humour noir juste avec un titre et une mort de personnage cela me parait un peu léger. Bon très vite on rentre dans l'histoire. On s'attache même au personnage principal pour qui on éprouve de la compassion. Mais la vitesse de croisière me paraît longue. Et la fin est un peu guimauve. J'adore l'auteur et pour l'avoir rencontré je m'attendais à autre chose. Cependant ça ne m'empêchera pas de le lire à nouveau.

Suivez moi sur facebook @bookdelirium
Lien : https://www.facebook.com/boo..

J'ai lu ce livre sous les conseils de mon bibliothécaire car je cherchais une lecture légère et drôle.
Alors pour ce qui est du léger, on est d'accord !
Cela se lit vite, facilement, dans le métro ou à la plage : pas besoin d'une grande concentration pour avancer dans le récit.
En ce qui concerne le "drôle", je suis moins convaincue. J'ai souri quelques fois, souvent à cause du comique de répétition, qui m'a d'ailleurs également beaucoup exaspéré.
Je ne pense pas lire d'autres livres de ce genre, je ne partage pas cet humour, mais je comprends que ce soit un excellent divertissement.