![]() |
Bérangère exerce le métier de ses rêves : hôtesse de l'air. Un désir qui remonte à l'enfance quand, chez sa mamie d'Orly, elle se délectait de l'odeur enivrante du kérosène et s'allongeait dans l'herbe pour admirer les avions planer dans le ciel bleu. Mais, aujourd'hui, son rêve va, dès potron-minet, se transformer en cauchemar. Au réveil, elle se fait larguer par son nouveau fiancé avec qui, au bout de seulement trois semaines, elle se voyait bien vieillir. Sa voiture ne démarrant plus, elle est obligée de se rendre à l'aéroport dans un taxi au chauffeur lourdingue. En même temps, sa mère la harcèle au téléphone pour savoir quel dessert elle doit préparer pour le déjeuner de dimanche. Arrivée évidemment en retard à bon port, elle apprend que son vol est parti sans elle. Son chef lui a trouvé un autre avion. Ce sera Vancouver ! Adieu, donc, les plages ensoleillées du Mexique. Bérangère, qui n'avait emporté que bikini, paréo et petit short, accueille cette nouvelle destination le sourire crispé. Elle ne sait pas encore que ce vol lui en réserve bien d'autres, des mauvaises surprises ! Bérangère, une hôtesse-bien-comme-il-faut, va connaître, le temps d'un vol et d'une escapade, une zone de turbulences qui va, peu à peu, faire disparaître ce sourire de façade qu'elle affiche en toutes circonstances. Et ce, qu'importe les lourdauds, les rougeauds, les impolis, les gamins-rois, les sans-gêne... À bord de ce vol pour Vancouver, sa patience, son amabilité, sa disponibilité, sa serviabilité (qui font d'elle une hôtesse-bien-comme-il-faut) vont être mises à rude épreuve ! Déjanté, frais, drôle, endiablé, ce roman de Nicolas Robin nous fait passer un agréable moment en compagnie de cette hôtesse pimpante et virevoltante. Les portraits des voyageurs ne sont pas en reste : qu'ils soient détestables en la personne du gros rougeaud ou attendrissant en la personne de la grand-mère qui perd la mémoire. L'auteur dépeint, avec beaucoup d'humour, toutes les situations. Sa plume, légère et enlevée, sied parfaitement à ce récit survolté ! + Lire la suite |
Retrouvez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/nicolas-robin-la-claque-52681.html
Peut-être l'avez-vous croisé lors d'un voyage à bord d'un avion de notre compagnie nationale. Effectivement, Nicolas Robin est steward chez Air France. Mais sans aucun doute son nom ne vous est-il pas inconnu puisque depuis quelques années maintenant, il est présent en librairie et fréquente les salons du livre un peu partout en France.
Après deux titres restés confidentiels, c'est en 2016 que Nicolas Robin connait son premier succès avec « Roland est mort » une comédie douce-amère sur les travers de notre société et la solitude de nos vies trépidantes. Une jolie découverte confirmée l'année suivante avec le tendre et savoureux « Je ne sais pas dire je t'aime ».
Dans cette bibliographie sommaire, citons aussi « Une folie passagère » où choisissant cette fois-ci l'humour et la dérision, l'auteur nous embarquait dans une aventure loufoque inspirée de son métier de steward.
Voici le nouveau titre de Nicolas Robin, « La claque » et là, on ne rit plus du tout. Nous faisons connaissance avec Jean Michel.
Jean-Michel est très heureux, en apparence : il a une femme brillante, un enfant éveillé, une belle carrière dans l'immobilier. Pourtant, ce bonheur est illusoire.
Les bleus sur sa joue pourraient être imputables à un mauvais coup au rugby. S'il n'ose pas en parler, c'est parce que la vérité est dérangeante. Jean-Michel est un homme battu, battu par sa propre épouse.
Voilà un sujet tabou, délicat, dont on ne parle pas. Et pourtant, loin des tribunes dédiées aux femmes battues, cette autre réalité existe et dérange.
Ecrit à la première personne, le nouveau roman de Nicolas Robin écrit au scalpel, sans fioritures est tout simplement glaçant. Dans un style épuré, il nous raconte une histoire d'aujourd'hui sans doute plus fréquente qu'on ne croit et proprement inconcevable dans nos sociétés où l'homme s'est approprié la première place depuis la nuit des temps.
Un roman court mais nécessaire qui aborde un sujet douloureux qui doit être mis en lumière, le tout est porté par une écriture incisive qui confirme le talent de Nicolas Robin.
« La claque », est publié aux éditions Anne Carrière.