Alors je suis d’accord avec ceux qui prétendent que nous devons trouver nos propres significations aux choses. Le concept de projet, je trouve cela utile. Quelque chose que vous faites dans le présent, et que vous pouvez vous souvenir d’avoir fait le passé, et que vous espérez faire dans le futur, afin de créer. Une œuvre d’art qui n’a pas besoin d’être artistique par elle-même, mais quelque chose d’humain, qui vaut le coup d’être fait.
(Babel, p.190)
des fleurs jaunes sur un fond vert poussiéreux
dans un disque rempli d’un motif en spirale
ou un grand cône kaki parcouru de spirales jaunes
les perceptions sensorielles sont déjà des abstractions
les humains voient ce qu’ils s’attendent à voir
ils sautent l’étape avant d’avoir eu le temps de voir
(Babel, p.483)
- [...] Donne-moi la recette pour une révolution réussie.
- Il faut un taux élevé d'injustice, de ressentiment et de frustration. Les placer dans un régime hégémonique faible ou défaillant. Ajouter de la pauvreté pendant une génération ou deux, jusqu'à ce que la température monte. Saupoudrer de circonstances déstabilisantes pour relever le goût de l'ensemble. Et juste un évènement qui servira de catalyseur à l'ensemble. Une fois l'objectif principal de la révolution atteint, faire baisser immédiatement la température afin d'instituer un nouvel ordre.
“Make up a recipe for a successful revolution."
"Take large masses of injustice, resentment and frustration. Put them in a week or failing hegemon. Sir in misery for a generation or two, until the heat rises. Throw in destabilizing circumstances to taste. A tiny pinch of event to catalyze the whole. Once the main goal of the revolution is achieved, cool instantly to institutionalize the new order.”
Mais la technologie propre est arrivée trop tard pour sauver la Terre des catastrophes des débuts de l'Anthropocène. Il est ironique de constater que les Terriens ont réussi à modifier radicalement la surface d'autres planètes, mais pas celle de la leur. Leurs procédés utilisés dans l'espace étaient presque tous trop grossiers et violentes. C'est seulement en faisant preuve de la plus grande prudence qu'ils ont pu bricoler quoi que ce soit sur Terre, parce que tout y est lié de façon inextricable et sujet à un équilibre fragile. Tout ce qui donnait un résultat positif quelque part a provoqué un désastre ailleurs.
La Zone Vesta,un nuage de terrariums formant une coopérative unique.
Aymara,une Amazonie à l'intérieur totalement envahi par une forêt tropicale d'altitude;
L'Âme tatare ,des steppes où les gens parlent une langue indo-européenne ressuscitée.
L'Interprétation de Copenhague ,une ville de canaux avec une économie basée sur le don
Le Félin de Zanzibar ,une savane anarchique avec de milliers de gros félins et aucun bâtiment intérieur.....
Listes (1)
Ibsen et Imhotep ; Mahler, Matisse ; Murasaki, Milton, Mark Twain ;
Homère et Holbein, qui se touchent ;
Ovide, décorant le bord du beaucoup plus imposant Pouchkine ;
Goya en regard de Sophocle.
Van Gogh collé à Cervantès, à côté de Dickens. Stravinsky et Vyāsa. Lysippe. Equiano, un écrivain esclave de l’Afrique de l’Ouest, non localisé près de l’équateur.
Chopin et Wagner juste à côté l’un de l’autre, de taille égale.
Tchekhov et Michel-Ange avec tous deux des doubles cratères.
Shakespeare et Beethoven, des bassins géants.
Al-Jāhir, Al-Akhtal, Aristoxène, Ashvagosha, Kurosawa, Lu Xun, Ma Yuan, Proust et Purcell, Thoreau et Li Po, Rūmī et Shelley, Snorri et Pigalle. Vālmīki, Whitman. Bruegel et Ives. Hawthorne et Melville.
On raconte que les membres de la commission d’attribution des noms de l’Union astronomique internationale se sont enivrés un soir, lors de leur réunion annuelle, et que dans l’hilarité due à leur ébriété ils auraient affiché les premiers clichés de Mercure, reçus tout récemment, pour en faire une cible à fléchettes. Chacun citait aux autres le nom d’un peintre, un sculpteur, un compositeur ou un écrivain passé à la postérité, baptisait ainsi sa fléchette et la lançait au hasard sur la carte.
Il y a un escarpement nommé Pourquoi Pas.
Et puis, soudain, ces vaisseaux spatiaux que nous créons à partir de Nix. Nous les enverrons vers les étoiles, ils seront pareils à des aigrettes de pissenlit qui dérivent dans le vent. Magnifique. Nous ne les reverrons jamais.
Et si l'histoire de l'humanité était sujette à de telles vagues invisibles ? Parce que, en fin de compte, les mêmes forces s'appliquent. Quels grands chocs ont fait de nous ce que nous sommes ? Une nouvelle résonance créera-t-elle une vague qui nous lancera dans une nouvelle direction ? Sommes-nous en train d'entrer dans notre propre Grand Bombardement Tardif ?
Et pourtant c'était précisément cet amour mal placé qu'elle voulait. Quelqu'un qui vous apprécierait plus que vous vous appréciez. Quelqu'un qui vous apprécie malgré vous, quelqu'un de plus généreux envers vous que vous ne l'êtes. Alex avait été ainsi. Et quand vous voyez cela, quand vous ressentez cela - être aimé par-delà ce qui est juste, par une forme de générosité -, cela provoque certains autres sentiments. Une sorte de rayonnement. Un excès. Cela avait déclenché quelque chose qui semblait réciproque. Une reconnaissance mutuelle. La galerie des glaces, encore.