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Fuyez, pauvres fous…

Etant un grand fan de KSR, il m'est pénible de faire le constat suivant, mais pourtant c'est le seul qui s'impose : 2312 est un échec total, que je vous déconseille avec insistance. Ceux qui veulent découvrir l'auteur ont d'autres romans plus intéressants vers lesquels se tourner, et ceux qui connaissent déjà son oeuvre peuvent se dispenser sans regret de cet achat. Entre une structure calquée sur celle utilisée par Dos Passos et intercalant entre les chapitres normaux des mini-chapitres qui relèvent plus souvent du charabia ou de la liste de courses que d'autre chose, une intrigue quasi-inexistante et sans intérêt de toute façon, des personnages mono-dimensionnels et sans âme, des longueurs excessives et des digressions omniprésentes, un style pédant, plat et pénible, et des thématiques ou un univers qui n'apportent rien de neuf par rapport à ce qui a déjà été proposé par KSR ou d'autres, ce livre est totalement dispensable et cumule les erreurs et les maladresses. On peut même se demander quel était l'intérêt de traduire cet ouvrage, tant il ne séduira, d'évidence, qu'une poignée d'esthètes littéraires (et encore…).

Retrouvez l'argumentaire (beaucoup, beaucoup plus) complet sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Science-fiction du futur, conquête des planètes, tensions politiques et écologiques.

Un univers complexe mais cohérent, avec la colonisation de Mercure et des autres planètes de notre système solaire, avec des terrariums de l'espace, des biomes spécialisés recréés dans des astéroïdes. Des paysages imaginaires, mais qui offrent des panoramas qui ne sont pas moins grandioses et poétiques. Seule cette bonne vieille terre éprouve toujours des difficultés avec son écologie endommagée et le dilemme demeure partout le même, jusqu'à quel point peut-on modifier la nature ?

En plus de la nature, c'est l'être humain qui est plus ou moins transformé : allongement de la longévité avec la réparation ou le remplacement d'organe, la multiplicité des tailles. Là où l'auteur va plus loin, en proposant des modifications sexuelles, avec non seulement des transgenres, mais des individus qui peuvent à la fois être le père ou la mère d'un enfant.

L'auteur pose aussi des questions intéressantes, par exemple sur les intelligences artificielles « si vous insérez un objectif dans un programme d'ordinateur, cela constitue-t-il sa volonté? A-t-il son libre-arbitre, si un programmeur a programmé son objectif? Cette programmation est-elle en quoi que ce soit de la façon dont nous sommes programmés par nos gènes et nos cerveaux ? » (Babel, p.291)

Avec son foisonnement de décors, avec suspens de l'enquête sur un grave attentat contre une cité de Mercure, avec des problèmes sociaux, des réflexions sur l'écologie et des histoires d'amour improbables, un roman qui mérite tout à fait le prix Nebula du meilleur roman.
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J'ai découvert Kim Stanley Robinson en 1994 à la sortie en France de la trilogie martienne. J'ai dévoré ces trois gros volumes et enchainé dès que possible sur S.O.S Antarctica puis plus récemment la trilogie climatique. Je me suis donc précipité sur celui-ci sans trop y regarder. Mal m'en a prit.

Un prix Nebula pour un roman nébuleux, voilà mon état d'esprit au bout de quelques dizaine de pages lues. Fallait vraiment qu'ils n'aient pas grand chose de bon à se mettre sous la dent pour donner un prix à ce machin...

Les chapitres sont entrecoupés de listes, extraits et autres « promenades quantiques » qui n'ont d'autre intérêt que d'augmenter le nombre de pages. Listes de mots, de bouts de phrases, extraits de pseudo-articles de presse ou d'encyclopédie qui n'apportent rien à la narration. Je les ai trouvés tellement ennuyeux et sans intérêt que j'ai fini par les passer sans les lire.

Les deux personnages principaux se retrouvent bloqués dans un couloir de maintenance et de secours sur Mercure et doivent marcher pendant des jours - non, des semaines - pour en sortir. KSM arrive à faire que ce soit aussi ennuyeux pour nous lecteurs que pour ses héros. Et il remet ça sur la fin après un naufrage spatial. Heureusement, l'attente ne dure que quelques jours.

Maintenant que j'en ai fini la lecture, je ne peux m'empêcher de trouver médiocre la trame de ce pavé malgré quelques passages agréable ; En particulier, le lâcher d'animaux sauvages dans les étendues d'un Groenland redevenu en grande partie vert.

En bref : Grosse déception. À éviter. Un roman qui me donne envie de zapper les prix Nebula du meilleur roman et les prochains ouvrages de Kim Stanley Robinson qui pourraient passer à ma portée. Voilà comment je résumerai l'opinion que j'ai de ce pavé indigeste.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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(extrait de la longue chronique sur mon blog)

Beaucoup de choses, de thématiques, beaucoup trop en fait, car KSR s'est laissé emporter et n'a pas trié dans ses centres d'intérêts ou dans les visions du futur qu'il a voulu aborder. du coup, le livre est un immense fourre-tout qui part dans tous les sens et finit par perdre complètement le lecteur à force de digressions interminables. Je reproche souvent cela à la hard-SF, ici c'est encore pire car toutes les thématiques exposées le sont très largement, et l'enquête policière n'est qu'un prétexte pour tenter péniblement de tout relier. Certes, l'auteur est cultivé et il y a de nombreux thèmes intéressants, mais chacun ou presque aurait pu faire l'objet d'un roman. Et encore aurait-il fallu élaguer pour maintenir l'intérêt. Car comment ici ne pas craquer quand l'auteur passe 10 pages à deviser sur deux personnes sifflant des symphonies dans un tunnel où elles se sont réfugiées (d'ailleurs, les auteurs classiques comme Beethoven ou Brahms sont toujours appréciés en 2312, hein, j'ai comme des doutes personnellement). Et ce n'est qu'un des multiples exemples.

Pour couronner le tout, il a intercalé entre chaque chapitre des « listes » thématiques mais souvent obscures ou inutiles, ainsi que des « extraits » qui sont des fragments de textes, de documentation, de données qui auraient gagné à être présentées autrement (ou intégrées plus subtilement dans le texte) plutôt que sous forme de pavés tronqués, comme des articles coupés.

Et cherry sur le cake, les personnages principaux sont inintéressants au possible. Swan est parfaitement incompréhensible, et passe son temps à hurler comme un loup (les gènes animaux ne lui réussissent pas, visiblement), Wahram, ami d'Alex et amoureux transi de Swan, est un diplomate au corps de batracien et au tempérament de mollusque et l'Inspectrice Genette mène l'enquête à un rythme neurasthénique.

Dommage, car à certains moments, l'auteur a quelques fulgurances dans la description de paysages ou d'événements cosmiques qui sont fortement évocateurs et peuvent faire rêver. Mais c'est tellement fugace qu'on ne peut pas raisonnablement s'infliger la lecture de ce pavé insipide pour ces quelques pépites.

Plus de détails sur le blog.
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Voici un roman, sorti en français en septembre 2017 aux éditions Actes Sud, que j'attendais avec une immense impatience.

Imaginez donc : voilà un livre de Kim Stanley Robinson, l'auteur des chefs-d'oeuvres Mars la Rouge, Mars la Verte, Mars la Bleue (oui, les titres ne sont pas très recherchés, mais le contenu ! le contenu ! Quel réalisme, quel travail !). Un livre qui promet de s'inscrire dans la continuité de la fameuse trilogie martienne. Mieux que de s'inscrire dans la continuité : plutôt que de se borner à la colonisation et la terraformation de Mars, on va passer à la vitesse supérieure en étendant la chose à tout le système solaire !

Comment ne pas être impatient?

De si grandes attentes, vous l'avez compris, ne peuvent que conduire qu'à une grande déception. Mais, malgré ma tristesse, je ne regrette pas d'avoir lu ce livre.


Un univers incroyable
Je vais commencer par pointer les points forts de ce roman. Personne ne sera surpris parmi ceux connaissant l'auteur : le gars est carré.

Nous nous situons aux alentours de l'année 2312, une époque où Mars est terraformée et est indépendante de la terre, où les astres majeurs du système solaire ont été colonisés, où certains astéroïdes ont été « terraformés » (ou, pour être exact, paraterraformés) pour être rendus habitables -et servir de réserves à des animaux qui, depuis longtemps, ont disparu de la surface de la Terre-. C'est là la description, un peu plus détaillée, de l'Accelerando décrit dans Mars la Bleue, où l'on assiste depuis Mars à l'explosion de la colonisation humaine.

On retrouvera avec un immense plaisir la cité de Terminateur, sur Mercure tandis que, sans surprise, la Terre est en crise : il y a eu une montée des eaux dramatiques ; New York est devenue une seconde Venise ; un petit âge glaciaire a provoqué une terrible famine ; les nations sont, plus que jamais, divisées et sont affaiblies face à des mégacorporations disposant d'immenses ressources. On reste, ici, en territoire connu : c'est dans la droite ligne de la fameuse trilogie martienne.

Les planètes de notre bon vieux système solaire ne sont pas les seules à faire face à d'importants changements : l'Humanité elle-même est à l'épreuve. Certains bénéficient du traitement de longévité, notamment les personnes vivant dans les colonies spatiales. Leur durée de vie est, pour ainsi dire, doublée : il n'est pas inconcevable, pour un colon, de pouvoir vivre plus de 200 ans ! Mais cette modification de l'espérance de vie n'est pas la seule modification : la taille varie grandement, du nanisme au gigantisme, hybridation avec des animaux, implants contenant des ordinateurs quantiques, transsexualité et modification profonde des relations familiales sont au menu.

Avec un univers pareil, d'une échelle si immense, peaufiné avec tant de soin, le roman ne peut qu'être excellent ! Non? Non. Mais alors, là, vraiment pas.

Inutile de rappeler qu'un roman, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus qu'un univers imaginaire. C'est une intrigue, des personnages vivants, un style. Et là, je crains de ne pas pouvoir être indulgent, malgré tout le respect que j'ai pour Kim Stanley Robinson.

Les personnages, d'abord. Grosso merdo, vous allez en suivre trois :

Swan, la protagoniste principale. Une personne bipolaire, que j'ai trouvé proprement insupportable : réactions excessives, irrationnelles, incompréhensibles, se laissant porter par les événements sans être jamais (je trouve) d'une quelconque utilité pour l'intrigue.

Wahram, un homme flegmatique. Très flegmatique. En fait, ce seul trait suffit à décrire toutes ses actions, sa personnalité, son être. Vous aimez les personnages aux multiples facettes? Passez votre chemin.

Jean Genette, une naine exilée de Mars. Intelligente, elle semble piger vite, être équilibrée, avoir une histoire personnelle intéressante. En plus, elle fait avancer l'intrigue. C'est pour cela que vous ne ferez que la croiser de loin en loin, brièvement : vous auriez pu trouver du plaisir à suivre ses aventures. Heureusement, vous allez suivre Swan : vous auriez pu vous attacher à un personnage, vous l'avez échappé belle.

Peut-être ai-je loupé la profondeur des personnages. Il n'en reste pas moins que je les ai trouvés sans saveur, sans intérêt, sans relief. Pour ce seul motif, j'ai envie de sortir un carton jaune.

Hélas, mille fois hélas, ma déception ne s'arrête pas là. Il me faut, à présent, parler de la structure.

Je ne sais pas pourquoi, mais l'auteur a cru bon d'intercaler des chapitres absolument incompréhensibles, constitués de listes de mots sans la moindre espèce d'intérêt ; vous avez aussi les promenades quantiques, où vous avez un aperçu de la psyché de tel ou tel personnage (mais un aperçu parcellaire ; et la psyché concernée me paraît être celle d'une personne ayant bien du mal à garder le fil de ses pensées, du genre écureuil cocaïnomane, m'voyez). Je suis tolérant aux longueurs, vraiment. Je n'ai aucun problème avec les longues descriptions, avec les passages contemplatifs : j'apprécie, même. Mais là, c'est trop, même pour moi. J'ai tout lu, et pas en diagonale, mais cela m'a ennuyé. Et quand le lecteur ressent de l'ennui au point d'hésiter à continuer sa lecture, c'est qu'il y a un souci.

Bon, voilà, la critique est finie. Mmm? Comment? Je n'ai pas parlé de l'intrigue? Est-ce un oubli de ma part? Absolument pas. Je suis simplement démuni pour vous en parler : ce qui sert d'intrigue n'a pas su capter mon intérêt. Et je ne suis pas assez malin pour pouvoir vous exposer clairement l'objet et les finalités de ladite intrigue. Il est question d'un complot, avec des ordinateurs quantiques, des animaux et des actions aussi spectaculaires qu'inutiles sur Mercure ou Vénus.

Vous suivrez Swan, la détestable protagoniste, qui va subir les morceaux d'intrigues tout le long du livre. Cette dernière ne servira à rien pour la résolution, qui tombera du ciel en un Deus Ex Machina venu de nul part. Vous allez voleter d'un point à l'autre du système solaire, sans jamais vraiment saisir l'objet de vos pérégrinations : mais qu'est-ce qu'on fout sur Io? Pourquoi Titan? Pourquoi revenir à Mercure, faire un crochet par la Terre? Pourquoi cette orgie spatiale? Pourquoi? Qu'est-ce qu'il se passe? Laissez-moi tranquille ! Que ça s'arrête !

A la fin, le complot sera déjoué, tout vous sera révélé. Mais cela ne vous fera rien. Vous hausserez certainement les épaules, avec un « ah, ok » poli mais désabusé.

Ma conclusion :
Je vous propose de faire comme si ce roman n'avait pas existé. Kim Stanley Robinson est un grand auteur. Tout ce qu'il écrit est digne d'intérêt. 2312 n'a jamais existé. Nous nous en tiendrons à cette version.

Ma critique complète à lire sur mon blog :

Lien : https://journalduncurieux.co..
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J'aurai sans doute du lire les critiques avant de m'acheter ce bouquin... Je voulais lire mon Kim Stanley Robinson, j'aurai dû m'abstenir.
Me voilà en effet incapable de raconter l'histoire, incapable de comprendre ce que l'auteur a voulu faire avec ses intermèdes quantiques, ses suites de mots qui ne veulent rien dire, ses psychés inintéressantes.
Un naufrage total, j'ai poussé l'effort jusqu'à la moitié puis achevé ma lecture en diagonale.
Oups...
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Lire un livre de Kim Stanley Robinson est toujours, pour moi, un jeu de quitte ou double. Soit j'accroche de suite comme avec Chroniques des années noires et je me laisse porter, quelle que soit la difficulté du texte ; soit j'y suis totalement hermétique comme avec Mars la rouge. Autant dire que quand je me suis lancée dans les 624 pages de 2312, je ne savais pas de quel côté allait pencher la balance.
Finalement, l'histoire de Swan m'a happée et scotchée jusqu'à la toute dernière ligne du récit. À la fois space opera, enquête policière à l'échelle du système solaire, et réflexion sur le devenir de l'humanité et des espèces animales ou informatiques qui lui sont associées, j'ai dévoré ce pavé avec délectations.
Certes il y a certains passages qui tirent en longueur où les personnages sont coincés à attendre une solution. du coup, la lectrice que j'étais sentait presque ligne par ligne le décompte des heures écoulées durant ces chapitres. Mais 2312 recèle également de morceaux de poésie pure : le surf sur les anneaux de Saturne ou le parachutage des animaux sur Terre.
L'intrigue elle-même semble très simple. C'est un classique cas de « whodunit », à savoir qui a cherché à détruire Terminateur, la ville roulant autour de Mercure ? L'enquête va avoir des ramifications complexes sur la politique au sein du système solaire et de ses différents habitats, sur la restauration de l'écosystème terrien ou sur la vie sentimentale de Swan, personnage principal de l'histoire.
Cette bascule incessante de l'épique à l'échelle spatiale ou planétaire à l'intime et au quotidien le plus terre-à-terre m'a particulièrement plu dans ce roman. Et le fait que, comme souvent dans les romans de Kim Stanley Robinson, les personnages ne sont pas à priori, ni particulièrement aimables (Swan a souvent un comportement odieux avec ses proches), ni particulièrement héroïques. Malgré toutes les évolutions et modifications génétiques faites en deux siècles, les acteurs de 2312 sont des gens très ordinaires plongés dans des situations qui le sont moins. Ils essaient juste de reprendre la main sur un quotidien qui leur échappe. Ici, juste après avoir chamboulé tout un système solaire.
Lien : https://www.outrelivres.fr/2..
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Comme l'indique le titre du roman, nous sommes en 2312. La Terre a énormément souffert du réchauffement climatique, et en particulier de la montée du niveau des océans, ce qui a obligé l'Humanité à essaimer dans tout le système solaire en colonisant un certain nombre de planètes et de satellites : Mercure, Vénus, Mars, Io, Titan, et quelques autres sont maintenant pourvus de bases habitables, parfois même de véritable colonies.
Nous retrouvons un thème cher à K. S. Robinson, celui de la terraformation. Il avait été développé de manière magistrale dans la trilogie de Mars (dont malheureusement je n'ai lu que le premier volume, Mars la rouge…), il est repris ici avec beaucoup de précision et de vraisemblance scientifique, à la lumière des explorations spatiales les plus récentes (en particulier merci à la mission Cassini, qui fournit à l'auteur d'excellents éléments sur les satellites de Saturne, comme Japet)
Les voyages d'une planète à une autre s'effectuent à l'aide de « terrariums », des astéroïdes que l'on a évidés et dont l'intérieur est aménagé au gré des désirs de leurs concepteurs : cela peut être un environnement proche d'une région tropicale de la Terre, avec la flore correspondante, et un peuplement de fauves africains, un monde aquatique avec des îles et des ports, des lieux uniquement dédiés au plaisir, ou à la méditation… pas de limite.
Pour la classe dominante de la société, l'intelligence artificielle a été développée de façon fantastique, grâce notamment aux «qubes », des ordinateurs quantiques qui peuvent être greffés directement en connexion avec le cerveau de la personne.

L'héroïne, Swan Er Hong, est une conceptrice de terrariums. Elle vit à Terminateur, une ville de Mercure ainsi nommé parce qu'elle est mobile et se déplace constamment sur la planète, à la limite de la partie éclairée par le Soleil et de la partie à l'ombre, pour éviter d'être grillée par le plein éclat du Soleil, et bénéficier quand même d'un climat habitable.
Or une catastrophe s'abat sur Terminateur. Swan , aidée de quelques personnages très « exotiques », puisqu'ils sont nés sur des planètes très dissemblables, se lance dans une enquête pour retrouver les auteurs de cette catastrophe dont elle est certaine qu'elle a été sciemment provoquée.
Je n'en dis pas plus sur cette enquête policière, relativement classique, sauf qu'elle nous fait visiter des mondes très divers, dont la vieille Terre qu'on est obligé de repeupler d'animaux sauvages.
Sur la partie « science » donc, le lecteur est comblé, il y a beaucoup d'imagination étayée par une solide documentation astronomique.
Sur la partie « fiction » par contre, je suis un peu plus réservé, surtout en ce qui concerne la psychologie des personnages. J'ai eu un peu de mal à suivre le cheminement de Swan, il y a parfois des passages un peu longs sur sa réflexion intérieure et l'évolution de ses sentiments, des digressions « philosophiques » dont je n'ai pas vraiment saisi l'utilité.

Le style utilisé est par moments un peu ardu : entre les passages de narration qui se lisent très bien, sont insérés des « extraits » et des « listes », qui apportent des éléments complémentaires au récit, en particulier des précisions sur l'historique de la colonisation du système solaire ou sur les mondes visités. Ces passages sont écrits comme des extraits d'articles, des citations décousues, de simples lambeaux de phrases, et sont souvent assez difficiles à lire, il y faut beaucoup de concentration.
En définitive, j'ai trouvé ce roman plus accessible que le précédent du même auteur que j'ai lu il y a deux ans, « le rêve de Galilée », mais je n'ai pas tout-à-fait retrouvé le même niveau de plaisir qu'avec « Mars la rouge ». Je crois que je vais maintenant essayer de trouver «Mars la verte » et « Mars la bleue »…
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Intenses et riches spéculations sur une socio-politique du système solaire, après l'échec climatique, la révolution martienne et l'accelerando. Réinvention de l'amour à l'âge transhumain, en prime. Grand.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/09/13/note-de-lecture-2312-kim-stanley-robinson/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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L'univers au détriment de l'histoire... Bien que prometteur, le fil de ce roman post crise climatique sur Terre se perd dans les abondantes et minutieuses descriptions des planètes devenues habitées par l'Homme. La part belle aux décors qui surpassent bien vite les personnages principaux peu travaillés et qui effacent une intrigue trop vite résolue alors que l'enquête semblait des plus complexes à démêler.
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