Il commença à faire ce qu'il faisait toujours quand il était livré à lui-même dans une pièce inconnue : il fouina. C'était plus fort que lui. La curiosité était sa seconde nature. Il n'ouvrait pas les tiroirs, ne lisait pas le courrier — sauf s'il avait des raisons de se croire en présence d'un criminel —, mais il aimait regarder les livres, les disques, s'imprégner de l'atmosphère.
La pièce était plutôt spartiate. Non qu'Annie ne possédât ni livres ni disques, mais elle en possédait peu. Il eut l'impression qu'elle avait dû faire un tri à un moment de son existence, et qu'elle n'avait gardé que l'essentiel. Il n'y avait pas de paille mêlée au grain, contrairement à sa propre collection, où les erreurs côtoyaient les joyaux cachés, où des disques qu'il n'écoutait quasiment jamais partageaient l'étagère avec ceux qui étaient usés à force de passer sur le lecteur.
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Magnifique: roman sur deux époques qui transporte nous manipule jusqu au dénouement improbable une vraie reussite
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