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Citations sur La Boîte de Schrödinger - Expérience 1 (2)

— Bien, Mme Morille, où en étions-nous ? Vous nous avez indiqué que vous n’étiez pas aux abords de l’école Saint-Ange jeudi dernier, à l’heure de la sortie des classes, exposa Gontan. Vous assurez donc avoir un alibi pour l’enlèvement du jeune Théo Juvignan, 7 ans.
La vieille dame hoqueta. De sa main gauche, portée à son cou, elle triturait un châle de laine rouge à grosse maille. Son autre main froissait sa robe au niveau des genoux, remontant l’étoffe dès que ses doigts se crispaient et laissant entrevoir ses chevilles nues au-dessus de petits chaussons.
— J’étais au parc.
— Parc Montcalm ?
— Celui en centre-ville, oui. Avec ces grands arbres vraiment beaux.
— Qu’importent, la coupa Gontan.
Il nota quelques lignes sur un calepin avant de secouer, d’un coup de nez adroit, son épaisse moustache, comme il avait l’habitude de le faire chaque fois qu’il n’était pas convaincu.
— Et que faisiez-vous à Montcalm ?
— Je cueillais des aromates : je trouve ces plantes entre les arbres pour confectionner mes infusions.
Gontan respira un grand coup. À sa droite, Mélion regardait fixement Mme Morille sans bouger d’un poil. Hébiart était perdu dans la contemplation d’un hibou empaillé qui trônait sur un guéridon.
— Cela a un rapport avec votre… activité professionnelle ? poursuivit Gontan.
— En tant que guérisseuse, je conseille souvent à mes quelques clients de boire des infusions de plantes médicinales…
— Que vous cueillez sous les platanes du parc Montcalm.
L’inspecteur principal eut un mouvement imperceptible des paupières, il ne croyait pas à ce charlatanisme. Il rangea son calepin dans la poche intérieure de son imperméable et se releva d’un bond.
— Bien ! Je crois que nous en avons terminé avec vous pour le moment.
— Et le café ? s’étonna soudain Mélion.
— Merde, oui : le café.
Gontan se rassit, tira une tasse vers lui, prit un croissant dans le sac et en trempa le bout deux fois dans la boisson chaude. Il jeta ensuite un coup d’œil interloqué à son aspirant-inspecteur, planté comme un piquet dans un coin du salon.
— Eh bien, Despérine : ne restez pas debout ! Asseyez-vous !
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Non, décidément, la seule personne à même de nous comprendre, c’est bien nous-mêmes. Et quelles discussions s’offrent alors à nous ! De la réflexion cohérente, de la philosophie défendable, de l’humour intelligent et intelligible, de la force de caractère, de l’émotion…
Nom de Dieu ! Je me préfère à toute autre compagnie !
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