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EAN : 9782363762597
104 pages
Walrus (27/05/2015)
4.29/5   12 notes
Résumé :
Molly Pop est une jammeuse, une vraie, un fauve dont les patins brûlent la piste, peut-être même la reine du Quad Derby. Mais sa carrière s’arrête brutalement le jour où un terrible accident la laisse amputée des deux jambes, obligeant les médecins à l’équiper de prothèses cybernétiques. Une chose est sûre : la jammeuse ne retrouvera jamais son plus haut niveau. Folle de rage contre la responsable de l’accident, Molly est condamnée à l’exil et expulsée du Cocon, la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Le texte est court, 80 pages, mais dense, on en a pour son argent. Je laisse le soin aux maniaques du classement de le ranger où il faut entre court roman, nouvelle et, si on aime les appellations fantaisistes, “novella”.
Là, tu vas me demander ce que l'auteur a le temps d'installer en si peu de pages. A la fois peu et beaucoup.

Le Grand Effondrement a bousillé la société telle que nous la connaissons. Seul le Cocon a subsisté, une tour de civilisation au milieu du chaos. Il abrite une société policée jusqu'à l'extrême, où certains comportements et émotions te valent un bannissement à coups de pompe dans l'oignon. A l'extérieur (sur)vivent les Reclus dans un bidonville anarchique et ultraviolent. Ces deux entités que tout oppose ont un point commun : une forme hyper bourrine de roller derby.
Voilà pour les grandes lignes du monde MDXien. Si le texte donne quelques détails supplémentaires, dans l'ensemble, il se montre assez peu disert sur cet univers post-apo. Par exemple, aucune tartine de description du Cocon, de son gouvernement, de la société qui y vit. Je trouve le parti pris intéressant, à rebours des auteurs qui, dès lors qu'ils ont imaginé un univers, se croient obligés de TOUT décrire par le menu, y compris des choses dont le lecteur n'a rien à secouer ou qu'il pourrait déduire tout seul. Les grandes lignes de MDX s'appuyant sur des canons connus du grand public, Roch a bien raison d'y aller à l'économie. Il en dit beaucoup avec très peu, ce qui lui permet d'éviter les clichés et les longueurs.

Roch en donne assez pour tracer le cadre de son monde à lui. Au lecteur ensuite de se baser là-dessus pour combler les blancs, d'aller chercher dans ses références (Rollerball bien sûr, 1984, Brazil, Mad Max, Akira, Gunnm, Running Man, Silo…). Une lecture participative. Donc stimulante. J'adore ce genre de bouquin qui ne te plante pas en spectateur amorphe, où tu dois mettre du tien.
De quoi apporter dix-sept brouettes de grain à moudre dans les débats sur la propriété d'une oeuvre : appartient-elle à l'auteur qui l'a écrite ou au lecteur qui la reçoit ?…

Alors oui, Roch aurait pu écrire un “vrai” roman plein de pages, il ne manque pas de matière ni d'idées. Mais qu'est-ce qu'il aurait raconté de plus ? le Cocon ? On s'en fout, le gros de l'action se passe à l'extérieur. La vie de Molly Pop de A à Z, son enfance, ses joies, ses peines, ses amours ? Pareil, il campe très bien le personnage à travers ses actes. L'époque couettes et soquettes, on s'en balance, elle n'apporterait rien de plus. D'autant que Molly est une sportive, quelqu'un à qui on demande d'être là à l'instant T, pas de se perdre en rêveries et séquences souvenirs. 150 pages de plus, ç'aurait été du baratin, des intrigues secondaires inutiles, des développements superflus, des personnages supplémentaires qui passent juste pour meubler. Bref, du vent.
L'histoire avance donc à un rythme rapide, qui colle très bien au roller derby – discipline peu propice à la glandouille. Toujours plus vite, plus haut, plus fort, comme disait le gars qui faisait d'une pierre deux coubertins.
Dès lors qu'on fait l'effort de s'impliquer dans une lecture constructive, ce bouquin n'a rien de frustrant. On apporte son manger et on se tape un gueuleton virtuel avec l'auteur (ce qui tombe plutôt bien, j'ai cru comprendre qu'il était friand de boustifaille).

Le style se montre à l'image du propos et de la démarche, rythmé et dynamique. Très propre aussi. Dans ces 80 pages, on trouve moins d'adverbes en -ment et de verbes introducteurs que chez certains plumitifs en une dizaine. Une lecture très fluide et agréable, voilà ce qu'on gagne à virer les scories.
Un style inventif aussi, je pense à l'argot de Tob. Et pas avare de notes d'humour dispatchées avec mesure pour ne pas tourner au guignol. de Molly Pop “ne risque pas de partir en sucette” à l'équipe des Conan Dolls, je constate avec plaisir que monsieur aime les jeux de mot à deux ronds. Quant à la dernière phrase du bouquin, je me suis tellement bidonné que j'ai failli faire sous moi.

Depuis un moment déjà, je voulais découvrir Michael Roch écrivain. C'est fait et je n'ai pas perdu mon temps. Il apporte sa pierre à l'édifice du pulp, normal avec un nom pareil (et que tu le prononces roc ou roche, le calembour fonctionne). Je compte bien jeter un oeil au reste de sa biblio, voir comment il se débrouille avec d'autres genres et d'autres formats. En espérant que ce soit aussi excellent, pour le comparer à un auteur majeur.
Alors je pourrai dire qu'à côté de [grand nom de la littérature], Roch voisine.
Lien : https://unkapart.fr/mortal-d..
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Ce roman pulp a pour base importante un sport : le Quad Derby™, qui est une sorte de roller derby. Dans ce livre, le derby a considérablement évolué, et est adapté à une vie et un public post-apocalyptiques. Plus violent, plus dangereux, c'est désormais le sport le plus populaire !
Dans le Cocon, les joueuses le pratiquent avec un minimum de sécurité, car telle est cette cité aérienne : confort et sécurité. Toute personne ayant des pensées sombres sont directement expédiées en bas, où survie et liberté sont les maîtres-mots. Ici aussi, le Derby a beaucoup de succès, mais il est encore plus dangereux : pas de filets pour rattraper les joueuses qui tomberaient hors de la piste, et surtout, tous les coups sont permis – même les tasers.
Lors d'un match se déroulant dans le Cocon, Molly Pop se retrouve amputée de ses deux jambes, la faute à une joueuse adverse : Stevna. Celle-ci est immédiatement envoyée en bas. Mais Molly veut se venger, et cela est loin d'être une bonne chose… La voilà donc elle aussi dans les tréfonds de l'humanité ! Et maintenant qu'elle y est, elle va pouvoir accomplir son désir de vengeance.
Le roman se lit bien, à toute vitesse, on est happé par l'histoire. C'est violent, incisif, et on y apprend que la vengeance est un plat qui se mange chaud. C'est court, super intense, mais.
Mais il faut que je vous parle du vocabulaire employé. Nous conviendrons qu'il n'est pas rare de trouver des termes inventés dans les romans de SF et d'anticipation, accentuant ainsi l'effet d'immersion du lecteur qui se retrouve dans un univers qui a ses propres codes, ses propres termes. Et j'aime cela. Malheureusement, dans ce pulp de Michael Roch, ça va trop loin : à la page 28 du livre, on découvre le terme « cardiotrainement » ; il n'est pas expliqué, mais ce n'est pas difficile à comprendre, il s'agit d'un entraînement de cardio (en français on parle plutôt d'endurance, d'ailleurs), tiré directement de l'anglais « cardio-training » – c'est une traduction littérale. Mais il y a aussi des termes que je n'ai toujours pas entièrement compris, tels que « thérabinaison » (une combinaison, mais je ne sais pas ce qu'elle a de particulier) ou « Remouche-moi ça ». Cette dernière expression est de l'argot des Reclus, alors c'est moins gênant, mais je ne vois pas quelle utilité il y a à vouloir inventer ou modifier des termes, des mots à tout bout de champ, et qui en plus n'en ont pas besoin. Ici, tout cela n'apporte vraiment pas grand chose. Cela dit, leur utilisation n'est trop abondante qu'au début, et par la suite, le livre se lit très bien.
Une dernière chose concernant l'emploi des mots et autres utilisés dans "Mortal Derby X" : à la soixante-deuxième page du livre, Molly dit à ses coéquipières : « L'esprit d'équipe, la fraternité, ça vous parle ? ». Elle s'adresse à des femmes. Uniquement des femmes. Il aurait donc dû être question de « sororité »… Peut-être que je chipote un peu, mais pour moi c'est assez important.
Enfin, en tant que roman post-apo, les sujets de la liberté et des classes ne sont pas oubliés, et ça c'est cool. OK, ce ne sont que soixante-seize pages, mais justement, en si peu de pages, Michael Roch réussit à en dire beaucoup sur l'univers qu'il a imaginé.

"Mortal Derby X" aurait clairement mérité d'être plus développé (publication en deux tomes?), surtout que j'en redemande ! On a une héroïne badass et, une fois n'est pas coutume, lesbienne ! L'action s'enchaîne et les pages se lisent à une vitesse folle ; je n'ai pas décroché avant de l'avoir fini !
Et un petit plus pour l'édition papier avec sa couverture mate : elle est super chouette, et c'est agréable au toucher ! En plus, je peux transporter le livre partout sans qu'il ne prenne de place.
Lien : https://malecturotheque.word..
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J'adore le pulp ! J'ai enfin pu mettre le mot sur ce style que j'adore depuis longtemps sans trop savoir ce que c'était, un gros merci à Michael Roch pour cette découverte !
Dès le début, ambiance bien bourrine, pour les 2 commentateurs j'avais tout de suite les voix de Philippe Chereau et Christophe Agius, commentateur de catch, dans la tête.

Au début, le quad-derby, puis rapidement l'auteur nous dévoile un monde très encadré, où la violence n'a ironiquement pas sa place. Si vous avez un caractère agressif, on vous balance hors du cocon.
Encore plus ironique car je trouve les sanctions agressives envers les personnes qui n'entre pas dans leurs case. La médecine également, dans un "hospitia", Molly Pop, notre héroïne, va se retrouver avec des jambes biotoniques qu'elle ne souhaite pas, suite à un accrochage lors d'un derby.
Ce n'est que les 2 premiers chapitres et déjà un monde plus complexe qu'il n'y paraît, rempli d'illusions.

Ensuite, l'expulsion de cette utopie pour une entrée brute dans la dystopie du monde des Reclus. Outch, ça va faire mal. Elle arrive dans une ville qui me fais beaucoup penser à Mad Max, c'est de la poussière, de la récup', des furieux et de la baston. J'adore cette ambiance, on a des personnages forts, de toutes façons, un faible n'aura pas survécu à la première page.
Je vais m'arrêter là pour l'histoire, le livre fait un peu moins de 100 pages alors je fais attention de le pas trop en dévoiler.

Tout ce que je viens de citer au dessus, c'est ce que j'aime dans ce genre, Michael Roch prend le lecteur par le col pour le balancer dans l'arène au milieu de jammeuses.
Je le conseil évidemment, pour le style, pour l'histoire, pour l'auteur et surtout pour Molly ! Si Tarentino l'avait lu il dirait que c'est d'la bonne.
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Résumé Editeur : « Molly Pop est une jammeuse, une vraie, un fauve dont les patins brûlent la piste, peut-être même la reine du Quad Derby. Mais sa carrière s'arrête brutalement le jour où un terrible accident la laisse amputée des deux jambes, obligeant les médecins à l'équiper de prothèses cybernétiques. Une chose est sûre : la jammeuse ne retrouvera jamais son plus haut niveau. Folle de rage contre la responsable de l'accident, Molly est condamnée à l'exil et expulsée du Cocon, la ville flottante réservée aux privilégiés, pour aller vivre à la surface, parmi les Reclus. En bas, au milieu du chaos et de la destruction laissés par le Grand Effondrement, elle découvre un autre tournoi, le Roller-Quad...et peut-être une manière d'assouvir sa vengeance. »

L'axe central de ce livre est le roller derby ! Et tout le livre suit le rythme endiablé des « patineuses », aucun temps mort.

On y retrouve le thème de la lutte des classes, on effleure celui de l'homosexualité, et on plonge dans celui de la vengeance.

Derby X est une lecture agréable, même si ce n'est pas un coup de coeur.
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Sitôt acheté ce week-end, sitôt lu. Et d'une traite ! Pour vous mettre tout de suite dans l'ambiance, je ne me rappelle pas avoir dévoré un bouquin si vite. Pour cause, ça chie des bulles, ça rue dans les brancards, ça se vole dans les plumes. Des nanas badass sur une piste de derby où tous les coups sont permis ? Je signe ! Un bon pulp, quoi. Avec une vraie histoire, un vrai décor sur fond de SF et des personnages hauts en couleur.
Pour reprendre le slogan de Walrus, ici, il n'y a pas de danger pour que "le pulp reste en bas". Il y a de la vitesse. Toujours. C'est ça le secret : ne pas laisser au lecteur le temps de souffler. Alors on tourne les pages et on se laisse embarquer dans ce texte monté sur roulettes.
Le personnage de Molly Pop est efficace, incisif. Comme les autres, elle ne fait pas dans la douceur et carbure à la vengeance. Une fois sortie du Cocon, ça devient sa raison de vivre. Aller vite, toujours plus vite, faire mordre la poussière aux autres, elle sait faire. Elle est même la meilleure dans sa catégorie. Mais pour elle, la vengeance est un plat qui se mange chaud. Elle trouve donc le moyen d'être engagée dans une équipe de Roller-Quad et met ses nouvelles jambes à profit de sa nouvelle bande d'enragées.
En parlant de vitesse, petit bémol : j'ai eu un peu l'impression que la fin ressemblait plus à une débandade trop rapide, trop brève. Je reste sur ma faim et m'interroge sur une suite éventuelle. Ceci n'enlève cependant aucun charme à ce roman.
Vous aimez quand tout s'enchaîne, quand ça se tire les cheveux et que ça se crache dessus ? le politiquement correct vous assomme ? Mortal Derby X, c'est que du bon et ça ne vous ruinera pas. Lisez. Coup de coeur assuré !
Lien : http://aude-reco.com
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Quand on regarde au-delà de la masse compacte qui becte et qui jacte, au-delà des murs et des tôles qui masquent à peine l'intérieur des bâtisses, on découvre la névrose et la folie de ce peuple.
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Posez-vous la question : est-ce que la liberté que vous avez acquise sert à quelque chose, ou est-ce que vous la gâchez lamentablement ?
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