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Je n'aimerais pas du tout vivre dans une maison entièrement transparente, même si cette maison est isolée, à la campagne. Il me faut des recoins où lire en paix, des endroits ouatés à l'abri des regards.
Je n'aimerais pas non plus grimper un escalier interminable pour accéder chez moi, un escalier que l'on grimpe péniblement, surtout en pleine chaleur, plein de petits gravillons pointus.
Il me faudrait vraiment une excellente raison pour y vivre !

Annie, elle, l'a trouvée, cette raison : elle en aime le propriétaire. A la mort de sa mère, avec laquelle elle entretenait une relation fusionnelle, elle connait une folle passion pour ce prof d'unif beaucoup plus âgé qu'elle et accepte donc de vivre avec lui dans sa maison bizarre pour l'époque, et démodée une dizaine d'années après. Les stores sont automatiques, s'abaissent et se relèvent en fonction du soleil ; il n'y a aucune séparation au rez-de-chaussée, idem pour l'étage ; et le chien ...est un lama !
Mais Annie et Etienne s'aiment, surtout physiquement.
Oui, physiquement surtout, car Etienne m'a semblé un brin manipulateur : « le silence était une arme redoutable qu'il maniait à merveille », « Avec ses grosses pattes pleines de griffes, il n'arrêtait pas de la blesser ». Et l'inévitable arrive : Annie le quitte. Puis elle revient. Puis elle le quitte à nouveau. Puis elle revient. Puis....
Cette valse s'étend sur quinze ans et au-delà. Car Annie a toujours peur. Elle se sent continuellement épiée, elle aimerait tellement dormir près d'un corps chaud, à l'abri, pour toujours. Un besoin immense de sécurité la pousse vers Etienne, puis l'en chasse, inévitablement.

J'ai suivi avec attention la progression d'Annie, bien que celle-ci ne soit pas racontée chronologiquement. Retours en arrière et anticipations émaillent le récit, pour expliquer les comportements de l'un et l'autre. J'ai apprécié l'ambiance instaurant un malaise diffus. Mais Etienne n'est pas mon genre d'homme, et sa maison ne m'attire pas. Annie devait avoir bien du mérite...mais en même temps elle m'énervait un peu.
Peu d'empathie pour les personnages ; acceptation du style sans être enflammée, et même léger agacement face à certaines expressions trop faciles.
Mais « la ferme (qui n'en est pas une) vue de nuit » m'a quand même attirée et retenue (j'en ai même rêvé ! ) car ce roman parle des relations de couple, de maison, d'enfant, mais aussi de stores qui se coincent, de lama envahissant, et de malaise. Et ce malaise, je le ressens encore. Bizarre, n'est-ce pas ?

Merci à l'opération Masse Critique ainsi qu'aux éditions Luce Wilquin, que j'apprécie plus que jamais, qui m'ont fait découvrir ce roman légèrement déroutant et touchant le point sensible d'une relation amoureuse.

N'empêche, une maison complètement transparente, aux stores qui se coincent, à l'escalier kilométrique...Non, je n'y vivrais pas.
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Précise comme une montre suisse, Anne-Frédérique Rochat a pris l'habitude de nous livrer un nouveau roman à chaque rentrée. Après le chant du canari en 2015 et L'autre Edgar en 2016, voici son sixième opus qui démontre une fois encore son grand talent de narratrice. Cette fois encore, elle explore les relations de couple, le sens d'une union, la notion de famille.
Le début du roman est marqué par l'arrivée d'une lettre ou plutôt d'un pli contenant un bristol blanc et vierge. Mais pour Annie, la destinataire, il n'y a aucun doute sur l'expéditeur. Car elle reconnaît d'emblée cette écriture sur l'enveloppe comme celle d'Étienne, son amant quitté quinze ans plus tôt. Un homme qu'elle n'a pas oublié et avec lequel elle a vécu quelques années heureuses à La Ferme. La maison qui porte ce nom est en fait une bâtisse à l'architecture moderne avec de grandes baies vitrées donnant sur la forêt. Située sur un promontoire, on y accède par un interminable escalier. On ne va pas tarder à y retrouver Annie pour laquelle ce courrier surprenant n'est rien d'autre qu'un appel à tirer un trait sur le passé et à rejoindre l'homme qui l'a accueillie alors qu'elle était serveuse dans un café et l'a encouragée à reprendre ses études et devenir enseignante. Mais au moment d'accéder au bout, le doute l'assaille : « Et s'il n'était pas seul? Et si elle le dérangeait? Si elle avait mal compris son message, ou plutôt son non-message, sa carte vierge? Elle frissonna, l'air s'était rafraîchi, ce qui n'était pas désagréable, mais ses pieds continuaient de la torturer. Elle songea qu'elle n'aurait peut-être pas dû venir, pas si vite en tout cas, accourir comme un chien-chien fou de joie à l'idée de retrouver son maître: quelle bêtise! Elle aurait mieux fait de rester chez elle, n'avait plus l'âge de jouer à ce genre de jeu; elle était une femme à présent, une femme accomplie qui n'avait pas besoin du regard des autres pour se sentir belle et justifier son existence, elle était forte et indépendante! »
Quand Étienne apparaît, c'est comme si le temps s'était soudain accéléré. En quelques secondes défilent des pans entiers de son existence, de leur rencontre à leur premier rendez-vous, de leur emménagement à La Ferme aux habitudes qui s'installent jusqu'à ce jour où elle avait pris la décision de partir sans se retourner. Mais pour l'heure, les retrouvailles se font presque sans paroles, avec un instinct très animal… « "Annie", susurra-t-il avec émotion.
Il porta ses doigts aux ongles ronds et nacrés à ses lèvres, les huma longuement, les yeux fermés, avant de les embrasser, les goûter. Ça avait commencé, ils s'étaient retrouvés. Pas besoin d'interminables discours, d'explications compliquées, sa carte à lui et sa venue à elle quelques jours après avaient suffi pour exprimer l'essentiel.
Il l'emmena à l'étage, éteignit la lumière, se rappelant qu'elle préférait sans, la guida jusqu'à son lit dans la pénombre. Une même crainte les envahit au moment du déshabillage: que penserait-il/elle de ce corps vieilli de quinze ans?; celui qu'il/ elle avait connu était-il très différent? Ces craintes ne durèrent qu'un instant, très vite la soif et les caresses de l'autre eurent raison de leurs appréhensions. » Si les (bonnes) vieilles habitudes reviennent assez vite et si Annie décide d'emménager à nouveau dans la ferme, on commence à sentir quelques points de crispation. Car si les corps se retrouvent, il n'en est pas forcément de même pour le coeur. C'est du reste la grande force d'Anne-Frédérique Rochat: Il lui suffit d'instiller quelques détails, comme les stores ouverts ou baissés, la préparation du repas ou encore la lumière qui reste allumée, pour nous faire comprendre que le couple n'est pas à l'unisson. D'appréhension en réaction épidermique – au vrai sens du terme – le lecteur découvre les failles et va les voir se creuser. Ainsi présence de plus en plus marquée de Lucien le lama pourrait prêter à rire, si elle n'était pas le signe d'une conception diamétralement opposée de concevoir le rôle de cet animal de compagnie. Pour Étienne, il fait partie intégrante de la famille au point de l'inviter à manger sa salade dans la maison. Pour Annie, il devient un rival. Il va en aller de même des voisins et en particulier d'un petit garçon qui s'invite un soir chez eux. S'il est bien accueilli, il va cependant cristalliser toute la frustration d'Annie et son envie de fonder une vraie famille. Elle se rappelle que c'est lorsqu'elle a annoncé qu'elle était enceinte qu'elle a dû quitter la ferme, Étienne ne se sentant pas capable d'assumer le rôle du père. Quinze ans plus tard, les choses ont-t-elles vraiment changé ? C'est tout l'enjeu de la fin du roman… qui vous réserve une belle surprise !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Quel plaisir de découvrir un auteur et d'accrocher tout de suite à une si jolie plume. En refermant ce livre, je n'ai qu'une envie, celle de lire ses précédents romans. Dans celui-ci, Anne-Frédérique Rochat aborde la question du lien amoureux mais aussi de l'oeuvre du temps sur ce lien quand il est fort, puissant, passionné comme celui qui a uni et unit toujours Annie et Etienne. le roman débute alors qu'Annie s'apprête à retrouver cet homme, plus jeune qu'elle, qu'elle a aimé pendant 5 ans mais quitté il y a 15 ans. Elle le retrouve dans sa maison tout en verre, toute en transparence ou presque, juchée sur son rocher, à laquelle on accède par un escalier dont la montée est éprouvante. C'est une maison loin de tout, un peu à l'image de leur histoire, un peu hors normes, hors temps.

Annie revient dans cette maison (non sans avoir vécu une pénible ascension de cet escalier interminable, ce qui en dit long…) parce qu'Etienne lui a envoyé une simple carte, sans message. Elle a accouru parce qu'elle sait qu'elle ne peut résister (« elle avait beau s'imaginer une existence comblée, s'imaginer mère de famille et mariée, elle avait beau vouloir conserver la maîtrise d'elle-même, le contrôle de sa vie, elle savait qu'elle ne résisterait à aucune invitation venant de sa part à lui. »), mais sans trop savoir quoi attendre de ces retrouvailles. Elles seront passionnées, charnelles car leurs deux corps se retrouvent immédiatement dans l'étreinte (plus que leurs coeurs) puis décevantes car Annie a changé, pas Etienne. Il est toujours un peu bestial, elle n'est plus vraiment le « poussin qu'elle a été jadis. Lui est toujours un ours mal léché, un misanthrope (son seul ami est un lama, Lucien, cherchez l'erreur...) et un sauvage que l'idée de famille et d'enfant hérisse au plus haut point... C'est d'ailleurs là où le bat a blessé et blesse encore. Alors, même si les vieilles habitudes reprennent vite leurs droits, même si Annie s'installe de nouveau avec Etienne, on sent que ces retrouvailles ne sont pas simples parce que l'histoire n'est pas simple, qu'elle ne l'a jamais été et ne le sera sans doute jamais.

On se demande ce que peuvent bien encore espérer ces deux amants, qui se retrouvent toujours dans leurs corps à corps mais qui, au fond et pour le reste, ne se comprennent pas, ne s'accordent pas (notamment sur la question essentielle du désir de fonder une famille, du désir d'enfant) ? Un roman qui pose tout en finesse des questions essentielles. L'amour et la vie sont ainsi faits qu'ils réservent tous deux leurs surprises. Une histoire d'amour et de vie qui nous en rappellera à tous un petit bout… Et bravo pour le titre et la photo de couverture, magnifique. Ce livre est aussi beau que bien. Un vrai coup de coeur, un roman profondément touchant.

Merci à Babelio et aux éditions Luce Wilquin qui m'ont fait découvrir ce roman et son auteur.
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C'est avec beaucoup de bonheur que je retrouve la plume d'Anne-Frédérique Rochat qui nous propose son sixième roman.

Il y a quelques jours, Annie a reçu un courrier. Elle a reconnu l'écriture d'Etienne, son premier amour, sur l'enveloppe. Celle-ci ne contenait qu'un simple carton blanc.

Elle arrive aujourd'hui à la "ferme", une construction faite de grandes baies vitrées et de stores automatiques, moderne à l'époque. Elle se nomme "la ferme" mais n'a rien à voir avec cela, elle évoque la campagne, la nature, l'éloignement. Cette maison particulière est en quelque sorte un personnage à part entière du roman. Elle génère un malaise pour Annie qui se sent vue de tous. Mais de qui ? rétorque Etienne, il n'y a personne qui passe par ici... Un sentiment de protection pour Etienne mais revenons à nos moutons.... euh enfin je veut dire à notre lama, Lucien...(animal de compagnie d'Etienne qui prendra aussi sa place dans le récit ) qui fera connaissance avec Annie .... je m'explique

Annie escalade péniblement le grand escalier. C'est l'été, il fait torride. Elle n'est pas venue de puis quinze ans et l'ascension de cet escalier est interminable. Arrivée au sommet, elle perd connaissance et est "réveillé" par Lucien - la lama - (vous me suivez) qui lui lèche le visage. Voilà vous avez fait sa cnnaissance...


Elle qui voulait faire bonne impression à Etienne, est toute "chiffonnée", en sueur, décoiffée, plaine de salive du lama.... c'est pas vraiment ce qu'elle espérait mais bon.

Elle va sonner, retrouver Etienne quinze ans plus tard, mais pourquoi est-elle là ? Peut-on tout recommencer ?, reprendre les choses où on les avait laissées ?

Annie se souvient de leur rencontre, du début de leur histoire. Elle avait à peine 20 ans, elle venait de perdre sa mère et ne connaissait pas son géniteur !

Un très beau récit empreint comme toujours de beaucoup de sensibilité, au profond des sentiments de chacun. Anne-Frédérique Rochat nous parle de l'attirance physique, de l'accord parfait entre Annie et Etienne mais aussi de la parentalité, du choix de devenir parents, de l'absence. Elle nous parle des blessures intimes, d'un amour infini, d'un malaise à la proche de sujets intimes.

Il y a une question qui fâche entre eux, qu'en est-il des années plus tard ? Change-t-on ?

Un très beau récit, une écriture qui nous propose des allers-retours dans le passé, qui pose aussi question sur la solitude, sur le sens à donner à la vie, sur l'amour exclusif...

J'ai eu envie de secouer Etienne, un peu bourru, fermé parfois et de lui dire mais qu'est ce que tu attends, vas-y fonce.

Un joli coup de coeur.

N'hésitez pas ce roman est vraiment touchant.
Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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Par une chaude après-midi d'été, Annie retourne à la ferme, cet endroit difficile d'accès, loin de la ville, que l'on ne gagne qu'après avoir peiné à monter le « grand escalier » sous un soleil harassant. Annie ne sait pas pourquoi elle a entrepris ce chemin qui la ramène quinze ans en arrière, vers son grand amour d'alors. Il a suffi d'une carte blanche, sans aucun mot, glissée dans une enveloppe par Etienne, et Annie a accouru. Sans doute parce que la plaie n'était pas refermée.

La ferme n'en est pas une ; c'est au contraire une grande maison moderne, aux larges baies vitrées ouvertes sur la forêt. Elle est un peu décrépie maintenant, après quinze ans. D'ailleurs, Annie ne s'y était jamais sentie bien : trop peu d'intimité, l'impression d'être épiée en permanence, le besoin insatisfait d'un cocon le soir venant. Etienne non plus n'était pas parfait : maniaque, peu tolérant, exclusif. le portrait en creux qui se dessine au fur et à mesure des petites révélations d'Annie est peu flatteur. Mais elle l'aimait et lui était fou d'elle mais pas cependant au point de faire des sacrifices. Ni d'accepter de fonder une famille.

Alors, un jour, Annie est partie. Fatiguée de devoir renoncer à être elle-même et pourtant si malheureuse de quitter les bras rassurants d'Etienne. Aujourd'hui de retour, elle se demande si elle va pouvoir donner une seconde chance à cet amour, comme si c'était de sa faute, ou si lui a changé. Elle a envie d'y croire, d'être naïve peut-être, mais d'espérer.

Anne-Frédérique Rochat nous offre une histoire très sensible, très belle. Etienne est-il un homme entier ou est-il simplement égoïste ? Que recherchent-ils tous les deux dans l'amour ? Ont-ils projeté leur vision du couple sur l'autre ? Quelle est la perception que chacun a de l'amour et celle-ci est-elle bien proche de la réalité ? Autant de questions sur le couple, sur l'amour, et sur différents thèmes qui lui sont liés, comme la solitude, la maternité, le temps qui passe, que l'auteur traite avec poésie en créant un univers très particulier.

L'atmosphère, née de l'écriture et de l'étrangeté des lieux décrits, -une maison ouverte sur la nature, dans laquelle on vit en huis clos, la présence d'un lama au comportement presque humain, -confère un véritable charme à ce roman. L'angoisse n'est jamais loin, et parfois elle pourrait céder la place à la colère face à la résistance d'Etienne et pourtant on ne ressent qu'une légère tristesse, une douceur, l'impression de quelque chose d'inéluctable. Une incompréhension qui ne s'explique pas, comme dans tant d'histoires amoureuses.

« La ferme (vue de nuit) » est une belle découverte et je remercie Babelio (Masse critique) et les Editions Luce Wilquin de m'avoir envoyé ce roman.
Lien : https://lelivredapres.wordpr..
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Bonjour les lecteurs ....

J'ai découvert A.F Rochat avec " l'autre Edgard" et ici c'est mon amie Nathalie qui m'a incitée à lire ce livre suite à son billet élogieux ... pas de regrets, merci Nath !

Anne et Etienne se sont rencontrés par hasard, ces deux personnes d'âge bien différent et évoluant dans deux sphères bien distinctes auraient pu s'ignorer sans l'effet du hasard.
Anne et Etienne furent amant jusqu'à la rupture pour un refus d'enfant de la part d'Etienne.
15 ans après, Anne reçoit une enveloppe avec un bristol vierge ... ayant reconnu l'écriture d'Etienne sur l'enveloppe, elle se précipite à la " ferme".
La " ferme", qui n'en est pas une mais une maison aux grandes baies vitrées, offrant peu d'intimité , et qu'Anne a toujours détestée .
Tout en gravissant l'immense escalier qui mène à la bâtisse, Anne s'interroge .. leur relation pourra-t-elle reprendre ?
Pourront-ils effacer le passé et tout reprendre comme avant ?
Oui, leur relation va redémarrer .. oui , l'histoire va se réitérer ...oui .. MAIS ...

Anne et Etienne ont toujours eu une relation très complexe.
Anne a gravité autour d'Etienne qui a un comportement assez égoïste et ne sera jamais là où elle l'attend.
La vie d'Anne ne sera qu'une suite d'espoirs et de déception.
Une vie bien banale, comme beaucoup ...

A.F Rochat explore les relations de couple, le sens d'une union, la notion de famille, le désir d'enfant.
Ce roman, tout en finesse, à l'écriture fluide, pose les questions essentielles .
Une très belle histoire de vie.

Je vous le recommande !
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